Ne comptez pas sur la mairie pour se poser des questions sur l'adaptation de ce vélo poussif mis entre toutes les mains -même peu expérimentées- à la circulation et à la morphologie particulière de la voirie parisienne. Pourtant, ce n'est pas faute pour le Delanopolis d'avoir posé le problème dès l'origine et à plusieurs reprises (voir par exemple ici ).
Le dernier accident en date a deux caractéristiques : d'abord il a eu lieu à Montrouge, le premier hors de Paris depuis l'extension du Vélib' à quelques communes de banlieue, ensuite la victime, Catherine Giudicelli, était juge d'instruction et même dirigeante de l'association qui les regroupe.
A quelque chose malheur est bon, peut-être faudra-t-il enfin s'interroger sur les conséquences pénales de cette situation. La mise en danger de la vie d'autrui que constitue l'installation d'un système de transport périlleux par une municipalité et, plus grave encore, l'absence d'adaptation de ce système quand ses dangers sont connus et avérés, serait un champ de responsabilité pénale à explorer, tout comme le non-respect du principe de précaution. A aucun moment, par exemple, l'obligation du port du casque pour les usagers de Vélib' n'a été suggérée par la mairie à la préfecture. N'oublions pas que, sur un sujet proche, des parents de victimes des aménagements du boulevard Saint-Marcel ont porté plainte contre Delanoë et Baupin il y a quelque temps.
Du reste, la notion de mise en danger de la vie d'autrui, autrefois très restrictive, évolue peu à peu. Cela a commencé par un jugement du TGI d'Agen du 6 mai 1997 ayant condamné un fabricant de poussettes qui écoulait ses produits en en connaissant les dangers.
Aujourd'hui, la notion s'étend et l'on voit des procès sur ce fondement, par exemple, dans les affaires d'antennes-relais. Les précautions que certains élus réclament à cor et à cris pour ces antennes, ne s'étendent curieusement pas quand il s'agit de Vélib'. Il n'est pourtant pas prouvé que ces équipements aient tué qui que ce soit alors que, pour Vélib', nous en sommes à sept morts sur les 11 victimes à bicyclette depuis sa mise en service. Pourtant, Vélib' ne représente pas, loin de là, les deux-tiers de déplacements de ce type. Sa dangerosité propre est donc avérée.
A suivre ...
Le dernier accident en date a deux caractéristiques : d'abord il a eu lieu à Montrouge, le premier hors de Paris depuis l'extension du Vélib' à quelques communes de banlieue, ensuite la victime, Catherine Giudicelli, était juge d'instruction et même dirigeante de l'association qui les regroupe.
A quelque chose malheur est bon, peut-être faudra-t-il enfin s'interroger sur les conséquences pénales de cette situation. La mise en danger de la vie d'autrui que constitue l'installation d'un système de transport périlleux par une municipalité et, plus grave encore, l'absence d'adaptation de ce système quand ses dangers sont connus et avérés, serait un champ de responsabilité pénale à explorer, tout comme le non-respect du principe de précaution. A aucun moment, par exemple, l'obligation du port du casque pour les usagers de Vélib' n'a été suggérée par la mairie à la préfecture. N'oublions pas que, sur un sujet proche, des parents de victimes des aménagements du boulevard Saint-Marcel ont porté plainte contre Delanoë et Baupin il y a quelque temps.
Du reste, la notion de mise en danger de la vie d'autrui, autrefois très restrictive, évolue peu à peu. Cela a commencé par un jugement du TGI d'Agen du 6 mai 1997 ayant condamné un fabricant de poussettes qui écoulait ses produits en en connaissant les dangers.
Aujourd'hui, la notion s'étend et l'on voit des procès sur ce fondement, par exemple, dans les affaires d'antennes-relais. Les précautions que certains élus réclament à cor et à cris pour ces antennes, ne s'étendent curieusement pas quand il s'agit de Vélib'. Il n'est pourtant pas prouvé que ces équipements aient tué qui que ce soit alors que, pour Vélib', nous en sommes à sept morts sur les 11 victimes à bicyclette depuis sa mise en service. Pourtant, Vélib' ne représente pas, loin de là, les deux-tiers de déplacements de ce type. Sa dangerosité propre est donc avérée.
A suivre ...