D'abord, saluons cette exposition bien conçue et documentée qui montre comment les envoyés du roi Mongkut, épris de contact avec l'Occident, fascinèrent leurs contemporains de la cour de Napoléon III. Le goût de l'exotisme était décidément une tradition bonapartiste, depuis l'incroyable expédition d'Egypte du premier des Napoléon. Enfoui dans une histoire plus ancienne, un autre ambassade siamoise avait déjà défrayé la chronique sous Louis XIV. Coincé entre des puissances supérieures pas toujours bienveillantes, le royaume de Siam était avide de relations lointaines. Les présents donnés à l'empereur des Français, d'or et de joyaux, étaient de bien beaux cadeaux, avec une mention spéciale pour un kriss exceptionnel qui montre que cet art du poignard n'était pas répandu qu'en Insulinde.
Passons maintenant à un autre sujet, plus préoccupant même s'il part d'un sentiment de satisfaction.
Le sac du Palais d'été, en 1860, ne fut pas une des heures de gloire de l'Europe, c'est certain.
Quoi qu'il en soit près de 500 objets, en grande partie dérobés aux empereurs de Chine, furent expédiés en France, en 1861 et vinrent former, avec quelques achats et les cadeaux du roi de Siam, une collection dite chinoise de l'impératrice Eugénie, présentée dans un décor éclectique ravissant. Les quatre salles restaurées sont désormais ouvertes au public et l'on peut admirer ces jades, porcelaines, bronzes et autres pierreries.
Le problème est que, depuis dix ans, le prix des objets marqués du sceau impérial a connu une hausse phénoménale sur le marché de l'art, dopé par les achats chinois. Il n'est pas rare que des vases, des sceptres, des laques ou des cachets se vendent plusieurs millions d'euros la pièce, quand ce ne sont pas plus d'une dizaine, pour des objets exceptionnels. Or, la collection d'Eugènie comporte de nombreuses pièces de ce type !
Une fois de plus, le couple impérial avait été visionnaire. La collection de Fontainebleau est une des plus importantes au monde pour cette catégorie d'oeuvres.
Dans ces conditions, comment ne pas être effrayé par la quasi-absence de gardiennage ? Il y a bien un surveillant à l'entrée et, semble-t-il, une alarme sonore, mais en considération de la rareté et de la valeur marchande de ce qui est exposé, ce n'est rien.
Voilà : si les jades et poteries impériaux prennent la poudre d'escampette et rejoignent le "Poulet aux petits pois" de Picasso, il ne faudra pas se plaindre.
Passons maintenant à un autre sujet, plus préoccupant même s'il part d'un sentiment de satisfaction.
Le sac du Palais d'été, en 1860, ne fut pas une des heures de gloire de l'Europe, c'est certain.
Quoi qu'il en soit près de 500 objets, en grande partie dérobés aux empereurs de Chine, furent expédiés en France, en 1861 et vinrent former, avec quelques achats et les cadeaux du roi de Siam, une collection dite chinoise de l'impératrice Eugénie, présentée dans un décor éclectique ravissant. Les quatre salles restaurées sont désormais ouvertes au public et l'on peut admirer ces jades, porcelaines, bronzes et autres pierreries.
Le problème est que, depuis dix ans, le prix des objets marqués du sceau impérial a connu une hausse phénoménale sur le marché de l'art, dopé par les achats chinois. Il n'est pas rare que des vases, des sceptres, des laques ou des cachets se vendent plusieurs millions d'euros la pièce, quand ce ne sont pas plus d'une dizaine, pour des objets exceptionnels. Or, la collection d'Eugènie comporte de nombreuses pièces de ce type !
Une fois de plus, le couple impérial avait été visionnaire. La collection de Fontainebleau est une des plus importantes au monde pour cette catégorie d'oeuvres.
Dans ces conditions, comment ne pas être effrayé par la quasi-absence de gardiennage ? Il y a bien un surveillant à l'entrée et, semble-t-il, une alarme sonore, mais en considération de la rareté et de la valeur marchande de ce qui est exposé, ce n'est rien.
Voilà : si les jades et poteries impériaux prennent la poudre d'escampette et rejoignent le "Poulet aux petits pois" de Picasso, il ne faudra pas se plaindre.