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Crise du logement à Paris : pourquoi ça s'aggrave



Les observateurs n'en reviennent pas.

Alors que la hausse du prix des logements commence à peine à s'assagir au niveau national, à Paris c'est l'emballement : une augmentation vertigineuse de 22,5 % en un trimestre.

Naturellement, la mairie ne proteste pas : les droits de mutation vont battre des records cette année et les gaspillages delanoesques vont y trouver un financement providentiel.

Mais d'où vient donc cette hausse délirante ?



Une denrée de plus en plus rare ...
Une denrée de plus en plus rare ...
Le prix des logements anciens à Paris a explosé au deuxième trimestre 2011, avec une hausse record de 22,5 % sur un an, qui porte le prix moyen des transactions à 8 150 euros le mètre carré. Il s'agit de la plus forte progression constatée sur Paris intra-muros depuis vingt ans, soulignent les notaires. Pour la France entière, la hausse n'a été "que" de 7,7 %. Bref, les prix parisiens flambent trois fois plus fort. Gare aux brûlures.

Nous l'avons souvent expliqué, la politique clientéliste de préemption dans le bâti existant pour créer des logements sociaux attise la hausse des prix parisiens : voir ICI. Raréfaction de l'offre et achats municipaux se conjuguent pour asphyxier le marché. Effet pervers suprême : la ville y gagne des droits de mutation colossaux qui lui permettent d'acheter davantage et toujours plus cher.

Ce mois-ci, une nouvelle et édifiante illustration de cette politique délirante a été donnée par la préemption d'un immeuble au 17de la rue Pierre Dupont, dans le 10 ème arrondissement. Le coût de cette acquisition : 5 169 000 euros. L'immeuble compte 36 logements, souvent de taille réduite. Problème : aucun n'est vide ! Voilà donc la ville de Paris déboursant une somme conséquente, retirant du marché des appartements qui auraient pu être vendus, soit à leurs occupants, soit à ceux qui leur auraient succédé, le tout sans création réelle de logement sociaux avant pas mal d'années. Simplement, la ville se constitue une sorte de réserve foncière à usage clientéliste ultérieur, quand les logements seront libérés par leurs locataires actuels.

On reconnaît bien là l'inefficacité de l'intervention publique, lorsqu'elle est fondée sur des arrières-pensées politiques et qu'elle méconnaît les principes les plus élémentaires de la loi de l'offre et de la demande.

Enfin, ce n'est pas grave, le marché parisien est proche de la paralysie et, à ce moment-là, les vraies questions finiront pas être posées sur la place publique.

Dimanche 18 Septembre 2011
Serge Federbusch






1.Posté par Gusthave le 28/09/2011 03:38
Demandez à Mr Scellier ou de Robien ce qu'ils en pensent ?
Dans le domaine, monsieur Scellier est un avant-gardiste, mes parents ainsi qu'un grand nombre d'autres parents ont failli faire les frais de cette logique quand il n'était encore qu'un maire de Saint-Gratien (95).

D'autant que Paris n'est pas la capitale la plus chère !
En période de crise, la pierre est une valeur refuge, il est normal que les prix augmentent.

Pour ces même banques, l'achat immobilier et le crédit qui va avec, est vu plus comme une épargne que comme un investissementdu faut que la plus-value est supérieure au taux de crédit.

Que ça soit notre maire ou un autre ne change pas grand chose, tous profitent de ce système.
Même la maire de St-Ouen (93) réputée pour son maintien du plafonnement des prix et son abus de droit de préemption en fait profiter quelques uns. D'autant plus qu'elle y gagne en maintenant sa ville dans une sorte de ghetto social propice à son parti (communiste).

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