Le Delanopolis a plusieurs fois souligné l'hypocrisie de la "gauche" parisienne sur la question des clandestins qui se sont installés dans le 10ème arrondissement. A grands coups de pétitions, votations et banderoles, on leur fait croire qu'ils seront accueillis et protégés à Paris, puis on s'étonne de leur installation durable, dans d'épouvantables conditions et, enfin, on va pleurer auprès de l'Etat pour qu'il trouve une solution, si besoin par la force ! Bref, sympa en apparence mais de la pure irresponsabilité démagogique en réalité.
Avec les Tunisiens récemment arrivés à Paris, Delanoë fait rebelote mais il est à craindre que la dimension du problème rende les choses beaucoup plus difficiles à traiter encore.
Ayant eu, jusqu'au dernier moment, une attitude ambiguë vis-à-vis de Ben Ali et désireux de se faire pardonner une duplicité qui lui a valu de figurer sur le "Ben Ali wall of Shame", il en rajoute sur le sujet, se dit "indigné", mot à la mode et va verser 100 000 euros pour aider les clandestins ( il s'agit de l'argent de la ville naturellement ).
Hélas pour lui, les faits sont têtus : les immigrés qui arrivent à Paris de Tunisie sont en situation irrégulière et leur nombre, déjà significatif (près de 400 "officiellement" recensés et en réalité nettement plus car beaucoup se sont dispersés) est appelé à devenir très important si rien n'est fait.
Qui connaît la Tunisie et ne veut pas tomber dans l'angélisme sait bien que des centaines de milliers de Tunisiens n'ont qu'une envie : quitter un pays où le travail est rare et, surtout, extrêmement mal payé. Leur faire miroiter une forme de tolérance et d'accueil à Paris s'ils décident de tenter leur chance migratoire via l'Italie est proprement scandaleux. Delanoë, avec ses discours mielleux et ses chorbas est un pompier pyromane qui, tartuferie suprême, ne craint pas de critiquer le gouvernement quand il prend, lui, ses responsabilités et tente de faire respecter les lois sur l'immigration.
Tout cela renvoie à la contradiction fondamentale dans laquelle se débat la "gauche" française sur cette question depuis plus de trente ans maintenant. Si l'on veut assouplir les conditions d'entrée et de séjour en France, voire ouvrir complètement les frontières, il faut renoncer au soi-disant modèle social français, à ses lois sur le Smic, la durée du travail, ses protections et ses allocations. L'afflux de main d'oeuvre lié à l'ouverture des frontières exercerait en effet une telle pression sur le marché du travail que cet attirail de textes volerait en éclats. Qui empêcherait un employeur, entreprise ou particulier, d'embaucher des gens nombreux, prêts à travailler beaucoup plus pour beaucoup moins et disponibles au coin de la rue ? Quelle administration serait capable de surveiller leurs conditions réelles de recrutement et d'activité ou le niveau effectif de leurs salaires ? Une armada de fonctionnaires socialistes n'y suffirait pas. Bref, le libéralisme en matière de flux migratoires implique un même libéralisme en matière économique, ce que nos belles âmes ne veulent pas s'avouer.
Donc, de deux choses l'une : soit Delanoë & Co la mettent en veilleuse sur ce sujet et cessent leurs offensives démagogiques contre les contrôles de police destinés à réprimer l'immigration illégale. Soit ils préparent leur électorat à la mise à bas de l'édifice législatif et bureaucratique qu'ils ont mis des décennies à construire.
Ce serait un vrai beau sujet pour une campagne présidentielle ...
Avec les Tunisiens récemment arrivés à Paris, Delanoë fait rebelote mais il est à craindre que la dimension du problème rende les choses beaucoup plus difficiles à traiter encore.
Ayant eu, jusqu'au dernier moment, une attitude ambiguë vis-à-vis de Ben Ali et désireux de se faire pardonner une duplicité qui lui a valu de figurer sur le "Ben Ali wall of Shame", il en rajoute sur le sujet, se dit "indigné", mot à la mode et va verser 100 000 euros pour aider les clandestins ( il s'agit de l'argent de la ville naturellement ).
Hélas pour lui, les faits sont têtus : les immigrés qui arrivent à Paris de Tunisie sont en situation irrégulière et leur nombre, déjà significatif (près de 400 "officiellement" recensés et en réalité nettement plus car beaucoup se sont dispersés) est appelé à devenir très important si rien n'est fait.
Qui connaît la Tunisie et ne veut pas tomber dans l'angélisme sait bien que des centaines de milliers de Tunisiens n'ont qu'une envie : quitter un pays où le travail est rare et, surtout, extrêmement mal payé. Leur faire miroiter une forme de tolérance et d'accueil à Paris s'ils décident de tenter leur chance migratoire via l'Italie est proprement scandaleux. Delanoë, avec ses discours mielleux et ses chorbas est un pompier pyromane qui, tartuferie suprême, ne craint pas de critiquer le gouvernement quand il prend, lui, ses responsabilités et tente de faire respecter les lois sur l'immigration.
Tout cela renvoie à la contradiction fondamentale dans laquelle se débat la "gauche" française sur cette question depuis plus de trente ans maintenant. Si l'on veut assouplir les conditions d'entrée et de séjour en France, voire ouvrir complètement les frontières, il faut renoncer au soi-disant modèle social français, à ses lois sur le Smic, la durée du travail, ses protections et ses allocations. L'afflux de main d'oeuvre lié à l'ouverture des frontières exercerait en effet une telle pression sur le marché du travail que cet attirail de textes volerait en éclats. Qui empêcherait un employeur, entreprise ou particulier, d'embaucher des gens nombreux, prêts à travailler beaucoup plus pour beaucoup moins et disponibles au coin de la rue ? Quelle administration serait capable de surveiller leurs conditions réelles de recrutement et d'activité ou le niveau effectif de leurs salaires ? Une armada de fonctionnaires socialistes n'y suffirait pas. Bref, le libéralisme en matière de flux migratoires implique un même libéralisme en matière économique, ce que nos belles âmes ne veulent pas s'avouer.
Donc, de deux choses l'une : soit Delanoë & Co la mettent en veilleuse sur ce sujet et cessent leurs offensives démagogiques contre les contrôles de police destinés à réprimer l'immigration illégale. Soit ils préparent leur électorat à la mise à bas de l'édifice législatif et bureaucratique qu'ils ont mis des décennies à construire.
Ce serait un vrai beau sujet pour une campagne présidentielle ...