Un modèle ringard
Après l’achat de bus diesel sous l’ère Delanoë, Hidalgo veut les interdire. Voilà qui s’appelle un investissement pertinent ! Gaspillons, gaspillons, il en restera bien quelques dettes.
"Je souhaite dès le 1er juillet 2015 interdire la circulation des cars et des poids lourds les plus polluants" dit-elle. "Nous sommes déterminés à agir vite, car la lutte contre la pollution aux particules fines, liée notamment à la diésélisation du parc automobile, est un enjeu de santé publique majeur ». Diable !
Elle ne veut donc plus voir un car de tourisme diesel ni un camion « polluant » dans un périmètre qu’elle veut fixer en accord avec l’état, mais qui au début concernera tout Paris hors périphérique et bois de Vincennes et de Boulogne. C’est ce qu’on appelle ne pas y aller de main morte. D’ici 2020 plus de diesels du tout, qu’on se le dise !
Hidalgo devrait quand même se renseigner auprès de gens compétents, plutôt qu’auprès des Khmers verts qui gravitent autour d’elle. Elle pourrait par exemple apprendre que la norme Euro 6 sur le diesel ne laisse quasiment plus rien passer en matière de particules fines, et que si l’on veut encore baisser cette norme, ce sera en créant des NOx, ce qui est pire. Elle devrait savoir que les particules fines que l’on mesure actuellement à Paris sont à 80% imputables à tout sauf à l’automobile (on y inclut les pollens, la poussière de la route, les particules venant de chauffage au bois, et des tas d’autres choses non identifiées). D’ailleurs si Paris était moins sale… Mais c’est une autre problématique. Elle devrait constater qu’aujourd’hui l’automobile ne pollue plus… à moins que le périphérique à 70 où l’on a du mal à rester en 5e et donc un mauvais régime moteur n’aggrave la situation avec des imbrûlés. A moins que les embouteillages forcés et l’absence de stationnement qui fait tourner en rond et en bourrique ne provoque de la pollution.
Un site qui explique très clairement les choses :
http://www.autonews.fr/ecologie/actualite/73830-pollution-diesel/
Elle devrait aussi savoir, puisqu’elle est si attachée à la lutte contre les particules fines, que les aérations du métro sont insuffisantes pour les évacuer et qu’elles y stagnent joyeusement. Pourtant il n’y a pas de voitures dans les sous-sols du métro.
Donc l’ex inspectrice du travail des autres et retraitée prématurée nous fait un caca nerveux sur la pollution qu’elle contribue à créer… Elle est prête à financer 50% du prix d’achat de véhicules propres pour les professionnels. Entendez par là électriques : donc nucléaires, parce que s’il faut faire marcher les camions aux éoliennes, on va avoir du mal dans Paris… Elle propose même des prêts aidés pour les 50% restants. Sacré effet d’aubaine. Si j’étais transporteur ou tour opérateur, je me dépêcherais d’acheter du matériel neuf aux frais du contribuable. A condition de trouver cars et camions avec suffisamment d’autonomie… Je me méfie des agro-carburants, ils ont le même défaut que les carburants normaux, donc elle va aussi les interdire.
Bien sûr supprimer les vieux diesels pourris de plus de 14 ans, pourquoi pas… s’il en reste beaucoup. Mais ceux-là, pourquoi les subventionner ? Ils tombent en ruine. L’histoire ne dit pas si elle veut aussi financer les cars de tourisme allemands, italiens, espagnols, tchèques, polonais, et autres… Parce que si elle les interdit aussi, et qu’ils se garent dans nos bois, comment vont-ils visiter Paris ? Elle va leur envoyer des navettes électriques ? Et puis le week-end ça va être agréable, les bois.
Mais Hidalgo n’est pas seule. Il y a notre vieille amie NFM (Nathalie Fiasco-Morizet). Vous connaissez l’adage : plus on est de fous, plus on rit ! Il se vérifie encore. Nathalie critique Anne, non pas parce que sa proposition frise la folie furieuse, mais parce qu’elle a trop attendu pour le faire et (tenez-vous bien) elle n’y met pas assez de moyens. Non seulement NFM est aussi gravement ignare qu'Hidalgo, mais son argument est tout simplement délirant : il y a en période touristique jusqu’à 2000 cars dans la capitale. En raison des encombrements générés par la politique Delanoë et de l’absence de places de stationnement, ils polluent parce qu’ils sont coincés dans les embouteillages et re-polluent parce qu’ils ne peuvent pas s’arrêter : ils font descendre les passagers et tournent en rond.
Elle vient d’avouer que pendant 12 ans, l’UMP n’a eu de cesse de surenchérir sur les âneries de Delanoë, et que c’était une politique idiote. Nous ne voulons plus que les cars tournent en rond dans Paris, eh bien laissons leur des endroits où ils pourront s’arrêter. Si les véhicules particuliers étaient en sous-sol au lieu de stagner dans la rue, il y aurait des places de livraison et des places pour les cars à proximité des endroits touristiques. Mais pour ça il ne fallait pas interdire la construction de parkings. D’ici 2020, Hidalgo a le temps d’y remédier… Dont acte !
Ah, n'oublions pas la MICRON ECONOMIE
La loi Micron est en cours de discussion. Dix points qui ne vont pas fondamentalement changer la face de notre économie. 10 petits détails dans un océan de désastres… Monsieur Macron vide la mer avec une petite cuillère.
Il n’y a que 3 mesures qui aient un intérêt :
- Les magasins le dimanche : 12 semaines au lieu de 5, c’est gentil mais comme la décision est aux mains du maire et que celui – ci a parfaitement le droit de choisir le 0, ça ne va pas faire avancer le schmilblick, comme on dit. A Paris, avec les deux folles, ça risque même de le faire reculer. Pourquoi ce genre de choses ne se négocie-t-il pas dans les accords de branches professionnelles ? Pourquoi faut-il que les élus s’en mêlent ?
- L’ouverture de lignes de cars. Il s’expliquera avec Hidalgo. Les écolos sont vent debout, mais en fait ça ne changera rien à la situation actuelle puisqu’il est déjà prévu que départements et régions auront leur mot à dire au cas où des lignes de cars de moins de 100 km feraient une dangereuse concurrence à la SNCF… surtout en cas de grève. Au demeurant, une haute autorité chapeautant le rail et la route accorderait les autorisations d’exploitation. Comme on se doute qu’elle sera noyautée par de gentils socialistes et peut-être de tendres verts, on n’est pas près de voir des cars sillonner nos routes, là où de vieilles locomotives diesels (bien polluantes celles-là) circulent sans voyageurs sur des lignes qu’il faudrait entièrement refaire.
- Enfin la mesure la plus importante et dont curieusement la presse ne parle pas du tout : la possibilité d’utiliser un PEE (plan épargne entreprise) pour abonder un PERCO (plan collectif d’épargne retraite par l’entreprise). Sans doute parce qu’ils n’y comprennent rien ? C’est une porte ouverte à un remplacement progressif d’une part de retraite par répartition en capitalisation… A condition que ce soit bien fait et qu’il n’y ait pas de blocage administratif, parce que pour le moment, les futures retraites du privé rétrécissent comme des peaux de chagrin sans qu’on propose rien en face, et si un salarié veut capitaliser pour ses vieux jours, il paie deux fois.
"Je souhaite dès le 1er juillet 2015 interdire la circulation des cars et des poids lourds les plus polluants" dit-elle. "Nous sommes déterminés à agir vite, car la lutte contre la pollution aux particules fines, liée notamment à la diésélisation du parc automobile, est un enjeu de santé publique majeur ». Diable !
Elle ne veut donc plus voir un car de tourisme diesel ni un camion « polluant » dans un périmètre qu’elle veut fixer en accord avec l’état, mais qui au début concernera tout Paris hors périphérique et bois de Vincennes et de Boulogne. C’est ce qu’on appelle ne pas y aller de main morte. D’ici 2020 plus de diesels du tout, qu’on se le dise !
Hidalgo devrait quand même se renseigner auprès de gens compétents, plutôt qu’auprès des Khmers verts qui gravitent autour d’elle. Elle pourrait par exemple apprendre que la norme Euro 6 sur le diesel ne laisse quasiment plus rien passer en matière de particules fines, et que si l’on veut encore baisser cette norme, ce sera en créant des NOx, ce qui est pire. Elle devrait savoir que les particules fines que l’on mesure actuellement à Paris sont à 80% imputables à tout sauf à l’automobile (on y inclut les pollens, la poussière de la route, les particules venant de chauffage au bois, et des tas d’autres choses non identifiées). D’ailleurs si Paris était moins sale… Mais c’est une autre problématique. Elle devrait constater qu’aujourd’hui l’automobile ne pollue plus… à moins que le périphérique à 70 où l’on a du mal à rester en 5e et donc un mauvais régime moteur n’aggrave la situation avec des imbrûlés. A moins que les embouteillages forcés et l’absence de stationnement qui fait tourner en rond et en bourrique ne provoque de la pollution.
Un site qui explique très clairement les choses :
http://www.autonews.fr/ecologie/actualite/73830-pollution-diesel/
Elle devrait aussi savoir, puisqu’elle est si attachée à la lutte contre les particules fines, que les aérations du métro sont insuffisantes pour les évacuer et qu’elles y stagnent joyeusement. Pourtant il n’y a pas de voitures dans les sous-sols du métro.
Donc l’ex inspectrice du travail des autres et retraitée prématurée nous fait un caca nerveux sur la pollution qu’elle contribue à créer… Elle est prête à financer 50% du prix d’achat de véhicules propres pour les professionnels. Entendez par là électriques : donc nucléaires, parce que s’il faut faire marcher les camions aux éoliennes, on va avoir du mal dans Paris… Elle propose même des prêts aidés pour les 50% restants. Sacré effet d’aubaine. Si j’étais transporteur ou tour opérateur, je me dépêcherais d’acheter du matériel neuf aux frais du contribuable. A condition de trouver cars et camions avec suffisamment d’autonomie… Je me méfie des agro-carburants, ils ont le même défaut que les carburants normaux, donc elle va aussi les interdire.
Bien sûr supprimer les vieux diesels pourris de plus de 14 ans, pourquoi pas… s’il en reste beaucoup. Mais ceux-là, pourquoi les subventionner ? Ils tombent en ruine. L’histoire ne dit pas si elle veut aussi financer les cars de tourisme allemands, italiens, espagnols, tchèques, polonais, et autres… Parce que si elle les interdit aussi, et qu’ils se garent dans nos bois, comment vont-ils visiter Paris ? Elle va leur envoyer des navettes électriques ? Et puis le week-end ça va être agréable, les bois.
Mais Hidalgo n’est pas seule. Il y a notre vieille amie NFM (Nathalie Fiasco-Morizet). Vous connaissez l’adage : plus on est de fous, plus on rit ! Il se vérifie encore. Nathalie critique Anne, non pas parce que sa proposition frise la folie furieuse, mais parce qu’elle a trop attendu pour le faire et (tenez-vous bien) elle n’y met pas assez de moyens. Non seulement NFM est aussi gravement ignare qu'Hidalgo, mais son argument est tout simplement délirant : il y a en période touristique jusqu’à 2000 cars dans la capitale. En raison des encombrements générés par la politique Delanoë et de l’absence de places de stationnement, ils polluent parce qu’ils sont coincés dans les embouteillages et re-polluent parce qu’ils ne peuvent pas s’arrêter : ils font descendre les passagers et tournent en rond.
Elle vient d’avouer que pendant 12 ans, l’UMP n’a eu de cesse de surenchérir sur les âneries de Delanoë, et que c’était une politique idiote. Nous ne voulons plus que les cars tournent en rond dans Paris, eh bien laissons leur des endroits où ils pourront s’arrêter. Si les véhicules particuliers étaient en sous-sol au lieu de stagner dans la rue, il y aurait des places de livraison et des places pour les cars à proximité des endroits touristiques. Mais pour ça il ne fallait pas interdire la construction de parkings. D’ici 2020, Hidalgo a le temps d’y remédier… Dont acte !
Ah, n'oublions pas la MICRON ECONOMIE
La loi Micron est en cours de discussion. Dix points qui ne vont pas fondamentalement changer la face de notre économie. 10 petits détails dans un océan de désastres… Monsieur Macron vide la mer avec une petite cuillère.
Il n’y a que 3 mesures qui aient un intérêt :
- Les magasins le dimanche : 12 semaines au lieu de 5, c’est gentil mais comme la décision est aux mains du maire et que celui – ci a parfaitement le droit de choisir le 0, ça ne va pas faire avancer le schmilblick, comme on dit. A Paris, avec les deux folles, ça risque même de le faire reculer. Pourquoi ce genre de choses ne se négocie-t-il pas dans les accords de branches professionnelles ? Pourquoi faut-il que les élus s’en mêlent ?
- L’ouverture de lignes de cars. Il s’expliquera avec Hidalgo. Les écolos sont vent debout, mais en fait ça ne changera rien à la situation actuelle puisqu’il est déjà prévu que départements et régions auront leur mot à dire au cas où des lignes de cars de moins de 100 km feraient une dangereuse concurrence à la SNCF… surtout en cas de grève. Au demeurant, une haute autorité chapeautant le rail et la route accorderait les autorisations d’exploitation. Comme on se doute qu’elle sera noyautée par de gentils socialistes et peut-être de tendres verts, on n’est pas près de voir des cars sillonner nos routes, là où de vieilles locomotives diesels (bien polluantes celles-là) circulent sans voyageurs sur des lignes qu’il faudrait entièrement refaire.
- Enfin la mesure la plus importante et dont curieusement la presse ne parle pas du tout : la possibilité d’utiliser un PEE (plan épargne entreprise) pour abonder un PERCO (plan collectif d’épargne retraite par l’entreprise). Sans doute parce qu’ils n’y comprennent rien ? C’est une porte ouverte à un remplacement progressif d’une part de retraite par répartition en capitalisation… A condition que ce soit bien fait et qu’il n’y ait pas de blocage administratif, parce que pour le moment, les futures retraites du privé rétrécissent comme des peaux de chagrin sans qu’on propose rien en face, et si un salarié veut capitaliser pour ses vieux jours, il paie deux fois.