Ville gaspilleuse
A peine élue, voilà que la nouvelle équipe municipale se met à dépenser sans compter. Alors que la Mairie de Paris nous rabâche sans arrêt « qu’il n’y a plus de sous » et qu’il « faut faire des économies » (surtout sur le dos des personnels) voilà qu’elle s’apprête à lancer une « étude » à un prix faramineux.
L’objet de cette étude qui va être lancée à grand frais ? « La place de la musique dans les bibliothèques de la Ville de Paris et l’avenir de la Médiathèque musicale de Paris ».
Problème : la Direction des Affaires Culturelles et le Bureau des Bibliothèques ont déjà pris des décisions dans ce domaine avec la fermeture de petites discothèques de quartier. Citons pêle-mêle, Plaisance (XIVe), Vaugirard (XVe), Glacière (XIIIe), Europe (VIIIe) et peut être Italie (XIIIe) (lire ici) alors on voit mal « quelle place elle veut donner à la musique dans le réseau parisien ».
Autre objet de cette étrange étude : l’avenir de la Médiathèque Musicale de Paris (MMP). Un avenir assuré si l’on en croit Marie-Noëlle Villedieu, chef du bureau des bibliothèques, laquelle a déclaré au magazine Livre Hebdo « nous voulons concentrer la musique dans quelques grands pôles où l’activité reste soutenue ». Pile poil la description de la MMP. Pas besoin d’étude donc.
Surtout que cette « étude » ne sera pas donnée : « Le pouvoir adjudicateur a estimé le volume de l’étude à 15 jours ouvrés de travail au maximum. Le montant de l’étude a été fixé à 15 000 € TTC au maximum » peut-on lire dans l’appel d’offre. Quinze mille euros pour quinze jours de travail, ça fait mille euros par jour. Et certains disent que les entreprises en France ont du mal à reconstituer leurs marges….en tout cas à la Ville de Paris on fait dans le redressement productif !
Mais là où il y a un vrai problème, c’est pourquoi faire appel à une société extérieure, alors que le Bureau des Bibliothèques a un « Service au Public et au Réseau » pléthorique (lire ici) lequel est constitué de cadres censés avoir au minimum les compétences nécessaires sans besoin qu’on les assiste dans leur réflexion selon les termes même de l’appel d’offre. L’administration serait-elle en plein doute ?
Mais là où ça ne va plus, c’est qu’il existe déjà de nombreux rapports sur les perspectives que doit avoir la musique dans les bibliothèques parisiennes. Un travail fait par des conservateurs spécialistes de la question (dont l’ancien responsable de la MMP) ou par des discothécaires parisiens. Ces rapports n’ayant évidement pas couté cent mille francs, est-ce à dire qu’ils ne valent rien aux yeux de ceux qui les ont commandés ?
La Mairie de Paris a encore le temps de mettre le hola et d’éviter de sombrer dans le ridicule en dépensant l’argent public à tout-va. Une seule solution : ressortir ces rapports qui doivent encore êtres au fonds d’un tiroir, en faire une synthèse, les rendre publics et en discuter avec les personnels et leurs représentants avant de faire des propositions aux élus. Une proposition qui vaut bien quinze mille euros.
Voir aussi LA.
L’objet de cette étude qui va être lancée à grand frais ? « La place de la musique dans les bibliothèques de la Ville de Paris et l’avenir de la Médiathèque musicale de Paris ».
Problème : la Direction des Affaires Culturelles et le Bureau des Bibliothèques ont déjà pris des décisions dans ce domaine avec la fermeture de petites discothèques de quartier. Citons pêle-mêle, Plaisance (XIVe), Vaugirard (XVe), Glacière (XIIIe), Europe (VIIIe) et peut être Italie (XIIIe) (lire ici) alors on voit mal « quelle place elle veut donner à la musique dans le réseau parisien ».
Autre objet de cette étrange étude : l’avenir de la Médiathèque Musicale de Paris (MMP). Un avenir assuré si l’on en croit Marie-Noëlle Villedieu, chef du bureau des bibliothèques, laquelle a déclaré au magazine Livre Hebdo « nous voulons concentrer la musique dans quelques grands pôles où l’activité reste soutenue ». Pile poil la description de la MMP. Pas besoin d’étude donc.
Surtout que cette « étude » ne sera pas donnée : « Le pouvoir adjudicateur a estimé le volume de l’étude à 15 jours ouvrés de travail au maximum. Le montant de l’étude a été fixé à 15 000 € TTC au maximum » peut-on lire dans l’appel d’offre. Quinze mille euros pour quinze jours de travail, ça fait mille euros par jour. Et certains disent que les entreprises en France ont du mal à reconstituer leurs marges….en tout cas à la Ville de Paris on fait dans le redressement productif !
Mais là où il y a un vrai problème, c’est pourquoi faire appel à une société extérieure, alors que le Bureau des Bibliothèques a un « Service au Public et au Réseau » pléthorique (lire ici) lequel est constitué de cadres censés avoir au minimum les compétences nécessaires sans besoin qu’on les assiste dans leur réflexion selon les termes même de l’appel d’offre. L’administration serait-elle en plein doute ?
Mais là où ça ne va plus, c’est qu’il existe déjà de nombreux rapports sur les perspectives que doit avoir la musique dans les bibliothèques parisiennes. Un travail fait par des conservateurs spécialistes de la question (dont l’ancien responsable de la MMP) ou par des discothécaires parisiens. Ces rapports n’ayant évidement pas couté cent mille francs, est-ce à dire qu’ils ne valent rien aux yeux de ceux qui les ont commandés ?
La Mairie de Paris a encore le temps de mettre le hola et d’éviter de sombrer dans le ridicule en dépensant l’argent public à tout-va. Une seule solution : ressortir ces rapports qui doivent encore êtres au fonds d’un tiroir, en faire une synthèse, les rendre publics et en discuter avec les personnels et leurs représentants avant de faire des propositions aux élus. Une proposition qui vaut bien quinze mille euros.
Voir aussi LA.