"Bravo ! Que voilà un acte fondateur vraiment pour Madame Hidalgo et Monsieur Brossat ! Dimanche 5 octobre ils ont envoyé une compagnie de CRS contre un adversaire bien redoutable… Les Cantineuses et les Cantineux à Belleville qui n’ont que des gâteaux et des pizza pour se défendre.
Quel est leur crime à ceux-là, ces Cantineux ?
Détourner l’argent public ? Monter les identités les unes contre les autres comme on le voit tous les jours ? Non !
Ouvrir une Cantine !
Une cantine solidaire qui plus est ! Proposer non pas de la charité des bénévoles et de leurs pauvres de soupes populaires, mais le repas à chaud à tous, sans distinction. Riches ou pauvres mêlés, vieux et jeunes, habitants et passants, français ou étrangers, blancs ou noirs, laïcards ou dévots, instruits ou ignorants, chanceux ou sans-dents. Pour 4 euros, café compris !
Croyez-le habitants du monde entier, ça c’est à Paris !
Ville schizophrène dont les élus ne peuvent sans trémolo dans la voix invoquer « La Commune » ou « La Révolution « (et sans rire !)… Mais ville qui chasse les parisiens et vide leurs lieux pour faire de la place aux milliardaires du parfum ou du foot. Cette municipalité, parmi mille exemples, qui après avoir abandonné des lieux symboliques de la vie parisienne, comme La Samaritaine, soutien (contre les assoc de sauvegarde de Paris) que l’on fasse de ce lieu symbolique un hôtel de luxe. Bref, qui soutien une privatisation de Paris qui ne dit pas son nom.
Ces Cantineux, ces gens -je ne partage pas leur dogmes politiques et de le gauchisme un peu daté de ce collectif-, mais je regarde le réel. Je ne les défends pas pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils font : Ils permettent aux autres de se retrouver, de sortir de l’isolement pour partager la table. Ca n’est rien ? C’est devenu immense dans une société du chacun pour soi, des portions une part pour les riches et des pâtes chaque jour pour les pauvres, de la solitude et de l’ennui pour tous face à son assiette ou son smartphone.
Quand tous les humains sont captifs de leurs écrans, c’est être une ONG urbaine que de les réunir !
Ils font votre boulot Messieurs les élus, le boulot que vous devriez faire si vous intéressiez un peu à la société d’aujourd’hui et aux besoins des gens, plutôt qu’à votre paperasse ! Ce travail de solidarité de base, vous nous dites que le politique n’a pas les moyens de faire (belle excuse, vous avez juste d’autres priorités plus lucrative pour votre image), mais passons. Eux le font. Gratuitement.
Ils sont les inventeurs d’un service public nouveau et vieux comme l’humain à la fois : le partage de la soupe chaude ! Cette initiative par temps de crise, c’est la force de résilience de la solidarité parisienne. Ne pas avoir une politique de soutien aux alternatives citoyennes est déjà un déni de politiques publiques, les détruire systématiquement est un crime politique.
Budget participatif, mon cul !
Et vous, pendant que vous les expulsez, vous vous vantez. De quoi ? « D’une innovation démocratique » (Anne Hidalgo)… autoriser les parisiens à choisir entre 5 ou 6 projets marchands que vous avez choisis pour eux (des fois qu’ils soient tebês). Mais quoi, vous n’êtes même pas capable de regarder et d’accueillir leurs actions, leurs propositions comment voulez-vous leur faire croire que vous vous intéressez à ce qu’ils pensent ? C’est quoi votre idée de la cité ? Une caserne pour demeurés que votre génie bienveillant administre ?
Et quel est votre idée de votre fonction ? Votre sens de l’intérêt général ? Votre soucis de l’autre ? De ceux qui n’ont pas vos moyens ? Vous les expulsez. C’est cela le socialisme ? C’est cela le communisme rejeton dégénéré de vos ancêtres politiques !
C’est à cause d’actes comme ceux-ci, de politiques comme vous Ian Brossat, que demain dans ce pays nous n’aurons le choix qu’entre l’extrême-droite et la droite, entre l’exclusion par la nation ou l’exclusion économique. Encore un certain libéralisme des start-up et des petites entreprises nous laisse au moins l’espoir de faire entendre l’innovation citoyenne, sociale ou culturelle.
Alors que votre municipalité qui se prosterne devant toutes les multinationales, tous ceux qui l’invitent à un cocktail, et laisse des enfants dormir dehors quand l’hiver vient dans presque tous ses arrondissements de Paris. Elle, engouffre 1 milliard pour célébrer votre goût de nouveaux riches dans le mauvais vert de sa Canopée, nouveau coup de poignard aux Halles, Ventre de Paris.
Que vous reste t-il Socialistes de Jaurès à part vos tee-shirt et leur marchandising ? Vous avez renoncé à tout combat, à tout progrès de l’homme, au simple honneur de ceindre une écharpe tricolore. Seul les carrières vous intéressent, en comptant sur le balancier immuable de la Fortune qui ramène de l’impuissance de la Droite à votre propre laisser-aller, qu’on appelle plus « »de gauche » » qu’avec des doubles guillemets.
Et vous Communistes que vous reste t-il de votre honneur et de l’esprit commun, si quand un de vos petits marquis a deux doigts de pouvoir, ils s’en sert pour faire le joli à New-York et fait expulser de la table, les partageux ? Est-ce parce que ces autres communistes n’appartiennent pas à votre Comité Central qu’on les chasse ? Et vous alors, que ne les avez-vous ouvertes ces cantines ? Où êtes-vous quand le peuple de Paris est précaire et isolé ? Est-ce tout ce qu’il vous reste de vos héros de la Résistance ? Croyez-vous que ces gens auraient vaincu le nazisme s’ils n’avaient pas eu le sens du mot solidarité ?
Et vous Verts, qui grouillez lâchement dans les lieux de pouvoir au lieu de porter la parole d’une société dont vous êtes pourtant tout fraîchement issus ? Que vous reste t-il de René Dumont, du Larzac et des valeurs libertaires qui vous fondèrent ? Dans votre manque de fraternité entre vous mêmes, vous vous êtes trahis pour trois postes, avant de vous retourner contre tous les militants qui portaient vos valeurs. Vous qui nous annonciez un monde nouveau, vous ne rayez que les parquets. Quel est le bilan des Verts quand la Terre se réchauffe ? Les Vélib de Monsieur Decaux ?
On ne peut vous remercier que d’une chose, vous rappelez chaque jours aux Parisiens qui l’ont oublié de la Mairie est une institution dont le premier acte, sitôt crée à la Révolution fût de faire tirer sur les Parisiens eux-mêmes. Qui sitôt restaurée sous Chirac a instauré le couvre-feu qui a tué l’âme nocturne et vagabonde de la nuit. Qui, dès que la « "Gauche" s’en est emparée est devenu ce coûteux Dysneyland réservé aux bobos et aux touristes, où toutes les initiatives culturelles des habitants ont été mises à l’écart.
A l’inverse, dans une époque qui nous déshumanise chaque jour, les Cantineuses et les Cantineux nous rappellent au sens le plus profond de l’humanité : le partage du pain. Le partage de la table.
J’invite toutes les parigodes et tous les parigots qui ont encore un souffle d’âme et d’humain en eux à soutenir les Cantineuses et les Cantineux, à soutenir le droit de Cantine, le droit du pain, le droit de table pour tous !
David Langlois-Mallet
P.S. Note sur la photo de couv’ un peu démago : j’assume ! On a le droit d’avoir du fric, d’aimer le luxe et les belles choses (j’aime aussi) mais quand tu te fais élire en chantant avec des trémolos les chants de la Commune de Paris, le minimum, c’est de ne pas expulser les pauvres et ceux qui organisent la solidarité. Après, le boulot fait, tu peux sortir où bon te semble (dans les rades popu et dans les soirées des défilés de mode, pas de soucis pour moi)"
Lire son blog ICI.
Quel est leur crime à ceux-là, ces Cantineux ?
Détourner l’argent public ? Monter les identités les unes contre les autres comme on le voit tous les jours ? Non !
Ouvrir une Cantine !
Une cantine solidaire qui plus est ! Proposer non pas de la charité des bénévoles et de leurs pauvres de soupes populaires, mais le repas à chaud à tous, sans distinction. Riches ou pauvres mêlés, vieux et jeunes, habitants et passants, français ou étrangers, blancs ou noirs, laïcards ou dévots, instruits ou ignorants, chanceux ou sans-dents. Pour 4 euros, café compris !
Croyez-le habitants du monde entier, ça c’est à Paris !
Ville schizophrène dont les élus ne peuvent sans trémolo dans la voix invoquer « La Commune » ou « La Révolution « (et sans rire !)… Mais ville qui chasse les parisiens et vide leurs lieux pour faire de la place aux milliardaires du parfum ou du foot. Cette municipalité, parmi mille exemples, qui après avoir abandonné des lieux symboliques de la vie parisienne, comme La Samaritaine, soutien (contre les assoc de sauvegarde de Paris) que l’on fasse de ce lieu symbolique un hôtel de luxe. Bref, qui soutien une privatisation de Paris qui ne dit pas son nom.
Ces Cantineux, ces gens -je ne partage pas leur dogmes politiques et de le gauchisme un peu daté de ce collectif-, mais je regarde le réel. Je ne les défends pas pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils font : Ils permettent aux autres de se retrouver, de sortir de l’isolement pour partager la table. Ca n’est rien ? C’est devenu immense dans une société du chacun pour soi, des portions une part pour les riches et des pâtes chaque jour pour les pauvres, de la solitude et de l’ennui pour tous face à son assiette ou son smartphone.
Quand tous les humains sont captifs de leurs écrans, c’est être une ONG urbaine que de les réunir !
Ils font votre boulot Messieurs les élus, le boulot que vous devriez faire si vous intéressiez un peu à la société d’aujourd’hui et aux besoins des gens, plutôt qu’à votre paperasse ! Ce travail de solidarité de base, vous nous dites que le politique n’a pas les moyens de faire (belle excuse, vous avez juste d’autres priorités plus lucrative pour votre image), mais passons. Eux le font. Gratuitement.
Ils sont les inventeurs d’un service public nouveau et vieux comme l’humain à la fois : le partage de la soupe chaude ! Cette initiative par temps de crise, c’est la force de résilience de la solidarité parisienne. Ne pas avoir une politique de soutien aux alternatives citoyennes est déjà un déni de politiques publiques, les détruire systématiquement est un crime politique.
Budget participatif, mon cul !
Et vous, pendant que vous les expulsez, vous vous vantez. De quoi ? « D’une innovation démocratique » (Anne Hidalgo)… autoriser les parisiens à choisir entre 5 ou 6 projets marchands que vous avez choisis pour eux (des fois qu’ils soient tebês). Mais quoi, vous n’êtes même pas capable de regarder et d’accueillir leurs actions, leurs propositions comment voulez-vous leur faire croire que vous vous intéressez à ce qu’ils pensent ? C’est quoi votre idée de la cité ? Une caserne pour demeurés que votre génie bienveillant administre ?
Et quel est votre idée de votre fonction ? Votre sens de l’intérêt général ? Votre soucis de l’autre ? De ceux qui n’ont pas vos moyens ? Vous les expulsez. C’est cela le socialisme ? C’est cela le communisme rejeton dégénéré de vos ancêtres politiques !
C’est à cause d’actes comme ceux-ci, de politiques comme vous Ian Brossat, que demain dans ce pays nous n’aurons le choix qu’entre l’extrême-droite et la droite, entre l’exclusion par la nation ou l’exclusion économique. Encore un certain libéralisme des start-up et des petites entreprises nous laisse au moins l’espoir de faire entendre l’innovation citoyenne, sociale ou culturelle.
Alors que votre municipalité qui se prosterne devant toutes les multinationales, tous ceux qui l’invitent à un cocktail, et laisse des enfants dormir dehors quand l’hiver vient dans presque tous ses arrondissements de Paris. Elle, engouffre 1 milliard pour célébrer votre goût de nouveaux riches dans le mauvais vert de sa Canopée, nouveau coup de poignard aux Halles, Ventre de Paris.
Que vous reste t-il Socialistes de Jaurès à part vos tee-shirt et leur marchandising ? Vous avez renoncé à tout combat, à tout progrès de l’homme, au simple honneur de ceindre une écharpe tricolore. Seul les carrières vous intéressent, en comptant sur le balancier immuable de la Fortune qui ramène de l’impuissance de la Droite à votre propre laisser-aller, qu’on appelle plus « »de gauche » » qu’avec des doubles guillemets.
Et vous Communistes que vous reste t-il de votre honneur et de l’esprit commun, si quand un de vos petits marquis a deux doigts de pouvoir, ils s’en sert pour faire le joli à New-York et fait expulser de la table, les partageux ? Est-ce parce que ces autres communistes n’appartiennent pas à votre Comité Central qu’on les chasse ? Et vous alors, que ne les avez-vous ouvertes ces cantines ? Où êtes-vous quand le peuple de Paris est précaire et isolé ? Est-ce tout ce qu’il vous reste de vos héros de la Résistance ? Croyez-vous que ces gens auraient vaincu le nazisme s’ils n’avaient pas eu le sens du mot solidarité ?
Et vous Verts, qui grouillez lâchement dans les lieux de pouvoir au lieu de porter la parole d’une société dont vous êtes pourtant tout fraîchement issus ? Que vous reste t-il de René Dumont, du Larzac et des valeurs libertaires qui vous fondèrent ? Dans votre manque de fraternité entre vous mêmes, vous vous êtes trahis pour trois postes, avant de vous retourner contre tous les militants qui portaient vos valeurs. Vous qui nous annonciez un monde nouveau, vous ne rayez que les parquets. Quel est le bilan des Verts quand la Terre se réchauffe ? Les Vélib de Monsieur Decaux ?
On ne peut vous remercier que d’une chose, vous rappelez chaque jours aux Parisiens qui l’ont oublié de la Mairie est une institution dont le premier acte, sitôt crée à la Révolution fût de faire tirer sur les Parisiens eux-mêmes. Qui sitôt restaurée sous Chirac a instauré le couvre-feu qui a tué l’âme nocturne et vagabonde de la nuit. Qui, dès que la « "Gauche" s’en est emparée est devenu ce coûteux Dysneyland réservé aux bobos et aux touristes, où toutes les initiatives culturelles des habitants ont été mises à l’écart.
A l’inverse, dans une époque qui nous déshumanise chaque jour, les Cantineuses et les Cantineux nous rappellent au sens le plus profond de l’humanité : le partage du pain. Le partage de la table.
J’invite toutes les parigodes et tous les parigots qui ont encore un souffle d’âme et d’humain en eux à soutenir les Cantineuses et les Cantineux, à soutenir le droit de Cantine, le droit du pain, le droit de table pour tous !
David Langlois-Mallet
P.S. Note sur la photo de couv’ un peu démago : j’assume ! On a le droit d’avoir du fric, d’aimer le luxe et les belles choses (j’aime aussi) mais quand tu te fais élire en chantant avec des trémolos les chants de la Commune de Paris, le minimum, c’est de ne pas expulser les pauvres et ceux qui organisent la solidarité. Après, le boulot fait, tu peux sortir où bon te semble (dans les rades popu et dans les soirées des défilés de mode, pas de soucis pour moi)"
Lire son blog ICI.