Le retour de la veste rose
Début 2002, Ribes a été nommé, par la grâce de Delanoë, directeur du Théâtre du Rond-Point.
Ce lieu à l'emplacement merveilleux, dans un des quartiers où le prix des locations figure parmi les plus élevés au monde, a été mis à disposition par la Ville de Paris pour la somme colossale, fixée en 2006, de 10 000 euros par an. Rien que cela, chacun en conviendra, constitue déjà une subvention énorme. D'autant que, sur la seule période allant de 2002 à 2006, les travaux à la charge des contribuables pour entretenir les lieux se sont élevés à plus d'un million d'euros. Et que, au motif de restructuration du théâtre, 5,8 millions supplémentaires ont été débloqués en 2008 et 2009.
Mais cette aide est très loin de suffire à Ribes. Chaque année, son établissement empoche en effet plus de 3, 1 millions d'euros de subventions de fonctionnement, partagés à parts égales entre la Ville de Paris et l'Etat.
Les soutiens ordinaires et ceux liées aux travaux se sont donc élevés à plus de 41 millions d'euros depuis que Ribes en a la direction ! Mais à part cela, Ribes touche très peu de subventions ... Chapeau l'artiste !
Ces chiffres sont-ils à mettre au regard d'une activité flambante, comme la communication de ce Tartuffe des planches contemporaines fait accroire ?
Dans un article du « Parisien » du 25 juin 2012, qui aurait pu figurer au panthéon de l'hagiographie journalistique, Ribes nous informait en effet que le Théâtre du Rond-Point accueille : « 250 000 visiteurs chaque année et affiche un taux de remplissage de 85% ».
En réalité et selon les chiffres mêmes communiqués par l’Hôtel de ville, il ne reçoit que 160 000 visiteurs payants par an. Ses 3 salles ayant une capacité totale de 1 021 sièges et abritant environ 800 représentations annuelles, un simple rapprochement permet de constater que nombreuses sont les places gratuites distribuées à des bienheureux qui se répandront par la suite en compliments et qu'on est loin des 85% de taux de fréquentation !
L'article du Parisien nous informait en outre que le théâtre « pratique des tarifs modérés… beaucoup moins cher que dans les théâtres privés… ». Ce ne serait guère étonnant sachant que ces derniers doivent faire face à une réalité financière bien moins tendre que celle de Ribes. Dix théâtres privés seulement sont subventionnés par la Ville pour une moyenne, cette année, de 58 800 euros chacun, soit 53 fois moins que le Rond-Point, sans même parler de la question du loyer.
Enfin ... tout cela se justifiait sans doute par le fait qu'entre 2007 et 2012, Ribes a fait de la résistance. Si, si, vous avez bien lu, de la résistance.
Question de Métro : "Quel est le point commun à tous les spectacles et à tous les artistes que vous programmez au Théâtre du Rond-Point depuis dix ans ?"
Réponse de Ribes : "Il y en a plusieurs. D'abord ce sont tous des auteurs vivants, qui rendent compte du monde d'aujourd'hui. Ensuite il y a ce qu'on a appelé pendant cinq ans le « rire de résistance » vis-à-vis du pouvoir."
Au vu des aides reçues de ce pouvoir oppresseur, c'était une résistance pour rire davantage qu'un rire de résistance, chacun l'aura compris. On a du mal à se figurer comment le dictateur Sarkozy a pu être aussi naïf vis-à-vis de pareils reptiles. En tout cas, aux questions d'un journaliste du JDD, Ribes s'est fait le thuriféraire intarissable des mérites de Hollande qui est venu en personne fêter les dix ans du "nouveau" Rond-Point : voir LA.
En attendant, Ribes continue de plastronner dans les médias, invité récurrent des radios et télés où il se fait une pub gratuite que la plupart des autres directeurs de théâtre lui envient.
A suivre ...
Ce lieu à l'emplacement merveilleux, dans un des quartiers où le prix des locations figure parmi les plus élevés au monde, a été mis à disposition par la Ville de Paris pour la somme colossale, fixée en 2006, de 10 000 euros par an. Rien que cela, chacun en conviendra, constitue déjà une subvention énorme. D'autant que, sur la seule période allant de 2002 à 2006, les travaux à la charge des contribuables pour entretenir les lieux se sont élevés à plus d'un million d'euros. Et que, au motif de restructuration du théâtre, 5,8 millions supplémentaires ont été débloqués en 2008 et 2009.
Mais cette aide est très loin de suffire à Ribes. Chaque année, son établissement empoche en effet plus de 3, 1 millions d'euros de subventions de fonctionnement, partagés à parts égales entre la Ville de Paris et l'Etat.
Les soutiens ordinaires et ceux liées aux travaux se sont donc élevés à plus de 41 millions d'euros depuis que Ribes en a la direction ! Mais à part cela, Ribes touche très peu de subventions ... Chapeau l'artiste !
Ces chiffres sont-ils à mettre au regard d'une activité flambante, comme la communication de ce Tartuffe des planches contemporaines fait accroire ?
Dans un article du « Parisien » du 25 juin 2012, qui aurait pu figurer au panthéon de l'hagiographie journalistique, Ribes nous informait en effet que le Théâtre du Rond-Point accueille : « 250 000 visiteurs chaque année et affiche un taux de remplissage de 85% ».
En réalité et selon les chiffres mêmes communiqués par l’Hôtel de ville, il ne reçoit que 160 000 visiteurs payants par an. Ses 3 salles ayant une capacité totale de 1 021 sièges et abritant environ 800 représentations annuelles, un simple rapprochement permet de constater que nombreuses sont les places gratuites distribuées à des bienheureux qui se répandront par la suite en compliments et qu'on est loin des 85% de taux de fréquentation !
L'article du Parisien nous informait en outre que le théâtre « pratique des tarifs modérés… beaucoup moins cher que dans les théâtres privés… ». Ce ne serait guère étonnant sachant que ces derniers doivent faire face à une réalité financière bien moins tendre que celle de Ribes. Dix théâtres privés seulement sont subventionnés par la Ville pour une moyenne, cette année, de 58 800 euros chacun, soit 53 fois moins que le Rond-Point, sans même parler de la question du loyer.
Enfin ... tout cela se justifiait sans doute par le fait qu'entre 2007 et 2012, Ribes a fait de la résistance. Si, si, vous avez bien lu, de la résistance.
Question de Métro : "Quel est le point commun à tous les spectacles et à tous les artistes que vous programmez au Théâtre du Rond-Point depuis dix ans ?"
Réponse de Ribes : "Il y en a plusieurs. D'abord ce sont tous des auteurs vivants, qui rendent compte du monde d'aujourd'hui. Ensuite il y a ce qu'on a appelé pendant cinq ans le « rire de résistance » vis-à-vis du pouvoir."
Au vu des aides reçues de ce pouvoir oppresseur, c'était une résistance pour rire davantage qu'un rire de résistance, chacun l'aura compris. On a du mal à se figurer comment le dictateur Sarkozy a pu être aussi naïf vis-à-vis de pareils reptiles. En tout cas, aux questions d'un journaliste du JDD, Ribes s'est fait le thuriféraire intarissable des mérites de Hollande qui est venu en personne fêter les dix ans du "nouveau" Rond-Point : voir LA.
En attendant, Ribes continue de plastronner dans les médias, invité récurrent des radios et télés où il se fait une pub gratuite que la plupart des autres directeurs de théâtre lui envient.
A suivre ...