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La catastrophe des nouveaux rythmes scolaires à Paris




Malgré une intense propagande municipale, les dysfonctionnements de la rentrée scolaire à Paris, marquée par l'adoption précipitée de nouveaux "rythmes", se voient de plus en plus.

Le syndicat Snudi-FO vient d'en recenser de nombreuses.

Un bilan accablant !



C'est qui le roi des pions ?
C'est qui le roi des pions ?
Deux semaines après la rentrée, les personnels enseignants et municipaux sont au bord de la rupture, la sécurité et la santé des élèves sont mises en danger

L’an dernier, par la mobilisation de tous les collègues avec les syndicats, par les grèves (90% de grévistes le 22 janvier) et les manifestations, MM Peillon et Delanoë ont été mis en garde.

Ils n’ont pas tenu compte de l’avertissement et portent aujourd’hui l’entière responsabilité du basculement qui est en train de se produire contre l'école publique, les élèves et les statuts des personnels enseignants et municipaux. La pagaille ne fait que commencer, les collègues n’ont plus le sentiment de faire le même métier, les élèves sont désorientés et souvent livrés à eux-mêmes en dépit des efforts de tous.

Dans cette situation d’extrême tension, le syndicat s'élève contre les propos de Mme Hidalgo, première adjointe au maire qui le 12 septembre a déclaré que la rentrée 2013 s'est bien déroulée: "notre intuition a été la bonne" !

Le SNUDI-FO demande que soient respectées les règles d’hygiène et de sécurité, que soient rétablis les moyens en personnels supprimés. Non seulement le ministre, le recteur et le maire de Paris s'en prennent au statut des enseignants mais leur réforme met en danger la sécurité des élèves en transformant l'école, alors que le plan vigipirate est au niveau "rouge renforcé", en hall de gare où trois jours par semaine se croisent de multiples adultes "référents" souvent inconnus, des élèves aux horaires variables, des parents désorientés...

Les personnels, inquiets et épuisés, n'ont plus les moyens d'assurer une réelle surveillance, des incidents sont déjà signalés. Les conditions de scolarisation et d’accueil des élèves handicapés sont particulièrement préoccupantes pour les collègues : pas d’AVSi, pas d’aide spécifique. Les agents municipaux n’ayant plus les mêmes horaires, l’entretien des locaux n’est plus correctement assuré ; dans une école, 21h d’entretien ne sont plus assurées !

Des dizaines de premiers témoignages et de prises de position contre l’ARE sont parvenus au SNUDI-FO. Quelques extraits...

 La salle de classe est l'outil de travail de l'enseignant, elle n'a pas à être réquisitionnée par la mairie pour l'organisation des "ateliers éducatifs"...
« Les 10 classes sont réquisitionnées, les collègues vivent très mal le fait d'être expulsées de leur classe à 15h ». Une enseignante maternelle 9ème

« Devant la résistance de certains collègues, des classes n'ont pu être réquisitionnées, mais d'autres ont été littéralement envahies avec chaises et tables déplacées ». Un enseignant élémentaire 14ème

« Je trouve insupportable d'être "mise à la porte de sa classe", même si les ASEM et les animateurs n'y sont pour rien !». Une enseignante maternelle 14ème

« Les enseignantes sont obligées de rendre leur classe rangée avant 15h, le rangement se fait donc avant, amputant d'autant le temps d'école de l'élève». Un directeur maternelle.

« Dans notre école, il y a 34 activités en tout et toutes se passent dans les locaux de l’école, aucune n’est prévue à l’extérieur alors que le maire nous parlait l’an dernier de sorties au musée, au théâtre... ».

Lettre conseil des maîtres élémentaire 18ème

La salle des maîtres (...), devenue salle des adultes, sert de bureau à la REV (Responsable Educatif Ville), faute de place ailleurs, et n'est plus accessible aux enseignants, ni aux récrés, ni le midi. L'accès à l'ordinateur par les enseignants n'est plus possible puisque celui de la REV est branché sur la prise. Les enseignants sont totalement déconsidérés puisque l'on trouve plus profitable pour les enfants d'être confiés à des personnels non qualifiés et qu'eux-mêmes sont chassés de l'école - de fait puisque plus de place ni dans leur classe ni en salle des maîtres ». Une directrice maternelle

 Le scolaire est maintenant contraint par le périscolaire, impossible d’enseigner !
« Chaque jour, les enseignants consacrent de longues minutes, parfois plus d'1/2 h, à mettre à jour la liste de présence et à reprendre qui sort et à quelle heure... Ceci au détriment des apprentissages. Nous venons d'apprendre qu'il va nous falloir maintenant trier toutes les fiches de nos élèves pour élaborer la fiche générale...Aucun enfant n'ayant le même emploi du temps, il s'agit de ne pas faire d'erreur...Nous en sommes à la 3ème fiche récapitulative en 1 semaine !
Des enseignants élémentaire 12ème

« Comme directeur, j'ai passé ma journée à valider des listes...Il manque des animateurs. L'ARE a commencé à 15h40. C'est du grand n'importe quoi ! Deux activités en même temps dans le préau, les classes occupées. Le flou pour tout, notamment pour la gestion de l'étude. Ils détruisent l'école ». Un directeur de maternelle

« Les nouveaux rythmes sont une catastrophe. Nous, enseignants de maternelle sommes épuisés, exténués, proches du burn out dès la première semaine de classe. Ce mercredi de classe est la véritable catastrophe car il nous anéantit de fatigue physique et nerveuse. Comment va-t-on tenir ? (...) » Une enseignante mat. 14ème

« J'ai envie de pousser "mon coup de gueule": deux jours de classe perdues avec la mise en place de l'ARE : parents qui changent d'avis ou ne l'ont pas donné, enfants paumés qui ne savent plus dans quel monde ils vivent (cantine, ARE, différents horaires de sortie, centre de loisirs) et pendant qu'on tente de vérifier et de leur expliquer tout cela, on ne fait pas classe ». Une enseignante 6ème

 L'enseignement est déstructuré, les collègues sont épuisés, les élèves désorientés sont présents « enfermés » dans les locaux scolaires au moins 43h par semaine voire 47h 30 pour plus de 25% des enfants de cette école inscrits également au Centre de loisirs ». Lettre du conseil des maîtres élémentaire 18ème

Cette rentrée est vraiment épuisante pour nous tous, quelle que soit notre fonction dans l'école... On n’a aucune réponse à apporter aux parents, aucune solution. En ce qui me concerne, j'ai l'impression d'avoir été la bonne à tout faire depuis 15 jours puisque j'ai géré classe, parents, cantine, toilettes, changes, questions périscolaires...et moi je n'ai pas de documents avec des petites croix spécifiant ce que je peux faire ou pas...

Tout le monde est dans un état d'épuisement et de désarroi profond...la directrice fait tout ce qu'elle peut, les ASEM sur notre site sont adorables et en font plus qu'elles ne doivent...mais cela reste très, très compliqué et tout dysfonctionne...On court tout le temps, on se fait mal, on se coince le dos, on tombe malade...

J'ai le sentiment que le temps pédagogique, que les apprentissages ne sont plus qu'un temps de saupoudrage au milieu des très longues journées puisque le temps de travail des parents n'a pas changé lui...L'Education nationale noyée au milieu du périscolaire...sans pouvoir boucler la boucle le soir, quand on voyait les parents... Les mots ne suffisent plus pour dire le malaise de notre profession...» Une enseignante en maternelle 18ème

" Les trois enseignantes de CP ont remarqué que leurs élèves étaient angoissés, excités et perdus. Elles ne parviennent pas à se faire entendre, les enfants sont déstructurés et ne restent pas concentrés. Chaque matin, plusieurs ne retrouvent pas leur rang, d'autres pleurent. Elles sont enseignantes au CP depuis plus de 15 ans et n'ont jamais connu de tels comportements. " Des enseignants élémentaire 12ème

"Je travaillais à préparer ma classe vendredi quand des élèves, de leur propre initiative!, sont venus me chercher car c'était le bazar et l'animateur n'arrivait pas à tenir les enfants, j'y suis allée car j'ai eu peur d'être responsable de "non assistance à personne en danger"" Une enseignante 8ème

" Mais au-delà de ces problèmes de confusion scolaire/périscolaire, de réquisition des classes...Je vois surtout qu'on a le temps de ne rien faire entre 13h30 et 15h. Le temps de remonter en classe, que les 29 (!!) CP s'installent, on fait une activité et il est 14h30. Ah...maintenant, il faut sortir les cahiers de correspondance, coller les devoirs, faire le cartable. Et hop la journée est finie...ça va être une sacrée perte de temps sur les apprentissages. Il était déjà difficile de finir les programmes, on se plaint que trop d'élèves ne savent pas lire. Hé bien ça n'a pas fini d'empirer..." Une enseignante élémentaire

"On a un atelier intitulé "écriture à partir de 3 ans" ! Bonjour les dégâts ! Sans compter que le maître aura du mal à rattraper les choses ensuite dans sa classe ! C’est le rôle de l'école d'apprendre à écrire aux élèves!"
Un enseignant 8ème

" Tous les élèves ou presque restent à l'ARE, ils passent donc maintenant 3 heures de plus à l'école mais ils ne savent plus du tout ce qu'ils viennent y faire". Une directrice élémentaire

" Mes élèves de moyenne section sont perdus dans le temps. Ils pleurent plus que ceux de l'an dernier. Chaque jour ayant un rythme différent !" Une enseignante maternelle 15ème

" Des larmes à 15h mardi, les élèves ne comprenant pas pourquoi ils ne partent pas alors qu'ils ne restent pas au goûter...Du coup, des pleurs les jours suivants, et je parle d'élèves de grande section".
Une enseignante maternelle 14ème

" A 15 h, beaucoup de pleurs dans les 2 CP et demi, les enfants ne sortant pas croyant qu'on les obligeait à rester au goûter. On a pris sur notre temps pour les consoler et leur expliquer ce qu'il en était. Comme annoncé hier, les enfants sont restés dans la cour tout le temps. Plus tard, j'ai croisé une animatrice de BCD (bibliothèque centre de documentation), dans le dispositif contre son gré, qui m'a dit que cela avait été l'horreur". Une enseignante élémentaire 15ème

"Le REV et les animateurs ont fait tout ce qu’ils ont pu mais se sont retrouvés totalement débordés. Le bruit généré par les enfants dans les ateliers est énorme et cela ne contribue en rien à l’amélioration de leurs conditions de vie". Ecole élémentaire 10ème

 Sécurité : les élèves sont en danger... Hygiène : « Jamais l'école n'a été aussi sale »
« Un tour d'horizon avec quelques directeurs de notre circonscription nous a fait prendre conscience des énormes
problèmes de sécurité posés par la mise en place de l'ARE. En effet, les mardis et vendredis, de nombreuses personnes pénètrent dans l'école. On ne les connaît pas et nul ne peut garantir que nous soyons garantis contre les intrusions... » Un directeur

« A 15 h, deux jours par semaine, l'école est envahie de gens inconnus qui vont partout...Nous avons mis des années pour que l'école soit sécurisée, pour que les gens ne rentrent pas comme dans un moulin et maintenant c'est open bar! Un passe a déjà été "perdu", le PPMS est impossible à organiser dans ces conditions. Les directeurs n'ont aucun moyen de savoir qui reste au centre de loisirs le mercredi, tous ces chassés-croisés sont dangereux. Trois enfants sont sortis de l'école vendredi alors qu'ils devaient rester à l'étude (...) Il n'y a plus aucun contrôle, tout le monde fait ce qu'il veut. Lors d'une réunion publique monsieur le Recteur avait dit que l'école n'était plus un sanctuaire, maintenant on comprend ». Une directrice

« Ménage: jamais l'école n'a été aussi sale, les ASEM ne savent plus où se situer ». Une directrice

« Dysfonctionnement entrainant des problèmes d'hygiène et de sécurité: Pas d'ATE le matin pour le nettoyage des communs (la cour n'a pu être ni balayée ni lavée depuis la rentrée, "les feuilles mortes se ramassent à la pelle..." envahissent le préau, les toilettes et le réfectoire) les deux escaliers de l'école et le préau n’ ont pu être lavés samedi matin par une ATE qui n'a pas chômé! Nous recevons un mail ce matin reprécisant que ces tâches n'incombent plus aux ASEM. Peut-être est-ce dans les nouvelles missions du directeur !? » Un directeur

Que répondent le ministre et le recteur à l’indignation des collègues ?

Que répond le maire de Paris qui écrivait en juillet « la collectivité parisienne souhaite que cette réforme soit l’occasion pour elle de contribuer à la réussite éducative de tous, de favoriser le développement personnel de l’enfant, d’assurer son épanouissement intellectuel et physique et son implication dans la vie en collectivité, et de renforcer le lien avec les familles » ?

Bonnes questions !

Mercredi 18 Septembre 2013
Serge Federbusch






1.Posté par pipof le 19/09/2013 08:38
Peillon grand maitre franc maçon à l'oeuvre !

2.Posté par Maurice le 19/09/2013 08:55
Il (Delanoë) n'a pas tenu-compte des observations des profs lors des réunions (ou la réunion) « houleuse » et dans le couloir il s'est plaint qu'ils étaient ingérable et ne voulait plus avoir affaire à eux ! (il n'avait pas vue la camera de canal+)
Comment s'étonner de la pagaille qui en résulte ? (ce qui n'est pas le ton de l'article)

3.Posté par coco le 20/09/2013 15:41
Circulez, y a rien à voir, au moins jusqu'en 2017. L'école et nos enfants ont toujours été l'objet des expériences des apprentis sorciers et des idéologues de tout poil.

4.Posté par FIT le 22/09/2013 15:50
La déclaration d'Anne Hidalgo, le 12 septembre, est intempestive et précipitée au même titre que cette réforme. Si, en plus, il s'agit d'"une intuition", nous nageons en plein empirisme et irrationnel. Avant de lancer des réformes par pur jeu politique, il vaudrait mieux voir ce qui se passe ailleurs dans un premier temps et ensuite tester à petite échelle...

5.Posté par Stef le 23/09/2013 09:44 (depuis mobile)
Ce système est bidon, pas de bon sens, cette réforme est bidon comme le ministre !!! Honte au gouvernement qui veut changer des horaires qui fonctionnaient très bien, il y a de l''écœurement dans l''air !!!! :(

6.Posté par moi le 24/09/2013 08:09 (depuis mobile)
C''est toujours la meme chose: c''est ceux qui ne travaillent pas avec le "petit" personnel qui décide de ce qui est le mieux à faire... Résultat, comme partout oú ils opèrent un changement, c''est la cata.

7.Posté par Biraben le 25/09/2013 18:55
Ce qui m'inquiète le plus c'est que les parents sont exclus de cette réforme : nous n'avons aucune information. que font nos enfants en périscolaire , qui les gère ? quelle formation ont les animateurs ? d'où viennent les associations qui interviennent ? sont elles adaptées ? quel est le contenu des ateliers ? etc.. les enfants sont inquiets, ont du mal à s'adapter et n'ont pas de motivation pour cela. Le corps professoral aussi, les parents également...

8.Posté par Maurice le 26/09/2013 07:16
Qui tient le pari que dans quelque temps un fonctionnaire quelconque d'un ministère, lui aussi tout aussi quelconque, nous dira :
après quelques ratés, tout rentrera dans l'ordre et il n'y aura pas beaucoup de mécontent.
Les mécontent ne seront que des mauvais coucheurs !
Il serait temps, avant de faire des changements, que les intéressés soient réellement consulté même si cela doit prendre plus de temps qu'un sinistre est au gouvernement.
Il y a plus important que de laisser des traces de son passage au gouvernement !!

9.Posté par Élise le 26/09/2013 07:20 (depuis mobile)
C''est juste inadmissible et lamentable.

10.Posté par Ambre le 26/09/2013 21:56 (depuis mobile)
Je suis "animatrice" musique dans un canton rural du sud ouest et je viens témoigner positivement pour cette réforme. Ici tout se passe relativemt bien, les enfants sont heureux de découvrir de nouvelles choses, débuts hasardeux, maintenant tt roule!

11.Posté par Maurice le 27/09/2013 07:23
Bien sûr Ambre, tout ne peut pas être mauvais !
SI c'était le cas, ce serait désolent d’être nul à se point.
Mais il faut regarder ailleurs, le ciel n'est pas bleu partout lorsqu'il l'est au dessus de votre tête ; ailleurs l'orage gronde.
Dans la commune où j'habite, les enfants sont laissé libre sous surveillance, rien d'autre ; de plus, qui les surveille ? OÙ sont les activités annoncés et vantés comme devant épanouir nos cher tête blonde (et les autres par la même occasion, pour le cas où des chercheurs de poux sur la tête liraient) ?! Des emplois d'avenir ou du personnel qualifié comme ce doit être ?
Qui paie ce personnel qu'il a fallut embaucher ? NOUS par l’intermédiaire de nos impôts qui, cela va de soit, vont augmenter encore plus, car ils ont déjà largement augmentés. Et cela ajouté au fait que le quotient familiale pénalise les petits revenus par le fait que des aides ne leurs sont plus donné... jouer au bienfaiteur avec le porte-monnaies du citoyen, il n'y a pas besoin d'avoir fait l'ENA pour ça, je sais aussi le faire !

12.Posté par FIT le 27/09/2013 18:14
Et puis une réforme se teste avant d'être lancée à l'emporte-pièce. Et là où vous parlez d'activités, je parle d'activisme : vouloir coûte que coûte que les enfants fassent des activités est totalement absurde et va à l'encontre du bon sens et de l'intérêt de l'enfant. Mettez-vous un seul instant à la place de l'enfant :
- il y a des jours où il n'a pas envie de faire des activités (comme tout adulte) mais est tout de même obligé ; totalement frustrant !
- il essaie une activité dans le cadre des rythmes scolaires ; cette activité lui plaît et il souhaite approfondir ; sa famille ne peut pas pour des raisons financières ; le niveau de l'activité est assez primaire. Il reste donc sur sa faim. Totalement frustrant bis !
Les choses sont peut-être moins ardues dans un canton du sud-ouest en raison du nombre. Dans une ville comme Paris, tout devient très vite compliqué...
Enfin, en tant que dirigeante d'une association sportive parisienne, j'ai été conviée à une réunion d'information sur les rythmes scolaires et le rôle que nous pourrions y jouer. Les participants ont été accueillis à coup d'acronymes et de commentaires du genre "ce que je vous dis est un peu compliqué et technique"... histoire de bien faire sentir au public son imbécilité et son impossibilité de saisir l'essence de cette réforme... Devant un tel mépris et irrespect, vouloir écouter ou proposer des solutions relève du masochisme...

13.Posté par Mimosa le 27/09/2013 22:42 (depuis mobile)
Nos enfants sont fatigués. Dès la fin de la première semaine, ils ne voulaient déjà plus se lever. Ils sont perdus avec toutes ces activités qui ont quand mêle lieues à l'école. Et nos enfants sont confiés à n'importe qui sans compétence particulière

14.Posté par Mimosa le 27/09/2013 22:43 (depuis mobile)
Nos enfants sont fatigués. Dès la fin de la première semaine, ils ne voulaient déjà plus se lever. Ils sont perdus avec toutes ces activités qui ont quand même lieu à l''école. Et nos enfants sont confiés à n''importe qui sans compétence particulière

15.Posté par FIT le 28/09/2013 11:37
... Je confirme ce que Mimosa écrit, en particulier sur l'absence de compétence... et pour cause ! Un BEE1 ou BEE2 (niveau de diplôme pour "éducateur " sportif spécialisé type maître d'armes ou autre) a un salaire horaire nettement supérieur à celui qui est proposé aux animateurs de la ville de Paris... Toujours pour le maître d'armes, il préférera travailler en club pour un salaire horaire décent que pour la ville de Paris pour un salaire ne correspondant pas à sa formation... et l'on peut comprendre... ceci ramène au masochisme évoqué un peu plus haut... Au final, cette réforme des rythmes scolaires s'avère plus perverse sur le fond que la forme: elle permet ainsi au pouvoir public de s'immiscer subrepticement dans l'existence des individus en imposant des activités de loisirs qui devraient relever de la prise de décision personnelle, et le tout sous couvert d'une théorie bien-pensante sur le bien-être de l'enfant ! Si ce n'est pas du stalinisme déguisé, je me demande ce que c'est...

16.Posté par Adelwin le 29/09/2013 22:25 (depuis mobile)
On a résolu le problème depuis bien longtemps : nos enfants ne vont pas à l'école ! Et quand je lis ce genre d'articles, ça renforce ma détermination et l'assurance qu'on a fait le bon choix, vraiment. Mes enfants ne sont pas des cobayes. Bon courage

17.Posté par Maurice le 01/10/2013 08:56
Cela revient à ce que faisait les communes de la ceinture rouge autour de Paris dans les années 50, prendre en charge les enfants du berceau au certif !
Tout était fait pour un bourrage de crânes qui ne laissait pas de place aux idéos des parents, c'était du - stalinisme -, il est de retour par le fait que c'est à l'école que tout va ce faire, les parents n'ont pas leur mot à dire, tout est entre les mains des instits et animateurs !
C'est ce que veut Peillon : faire de la laïcité une nouvelle religion.

18.Posté par Cyril Delacour le 15/10/2013 11:00
Je suis intervenant vidéo / multimédia. La sensation que j'ai est que ça a été un grand désordre pendant un temps, que c'est fatiguant pour tout le monde, et que c'est mal parti.

Une heure d'intervention c'est très court. Pas le temps de poser les choses. Les enfants, et c'est tout à fait compréhensible, ont du mal à être attentifs, ils n'ont pas le temps de s'approprier les objectifs de l'activité, nous perdons beaucoup de temps juste pour un semblant d'ordre.

Une expression illustrant ceci a été dite lors d'une réunion parents / mairie (Le Teil) : « pressés comme des citrons ». Je peux comparer avec la même activité proposée dans une amicale laïque en périscolaire il y a quelques années : c'était beaucoup moins "tendu" ( http://youtu.be/c03uNJJl7cY et reportage FR3 http://youtu.be/vAENEbfCO2w ).

Les emplois du temps sont lourds, et je ne crois pas que cela soit productif. Hier des parents manifestaient devant l'école leurs mécontentements, nous en avons "profité" pour faire un micro-trottoir. Je retiens que les parents n'acceptent pas d'avoir été mis devant le fait accompli sans avoir été sollicité. Cela révèle à mon sens une crise de l'autorité, ce que partage des profs avec qui j'en ai parlé. Est-ce que les autorités sont encore légitimes, alors que même les enfants se demandent "à quoi bon" fournir des efforts sans vraiment savoir pourquoi au final.

Heureusement que dans ce chaos quelques moments avec les enfants sont heureux, mais cela est gâché par une mentalité pesante, sans doute lié au contexte. Je crois qu'il y a aussi la peur liée au sentiment que les choses nous échappent (prise de pouvoir), ce qui est particulièrement sensible quand cela touche les enfants, c'est à dire concrètement l'avenir.

19.Posté par Lemaire le 19/10/2013 14:47 (depuis mobile)
Inadmissible !!! Pire que tout !!! Le gouvernement ouvrira peut être les yeux une fois qu''un fait divers grave se produira . Les enfants sont parfois confiés à du personnel bénévole non qualifié , les entrées et sorties dans les écoles à tout heure.

20.Posté par FIT le 20/10/2013 13:49 (depuis mobile)
Hidalgo-Delanoe ont-ils jamais ecoute ce qui leur etait transmis par d'autres que les encartes au PS ?? Ont-ils jamais admis que leurs decisions sur un certain nombre de points etaient mauvaises ? Ont-ils jamais emis une quelconque auto-critique ??

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