En musique, on appelle ça un couac ou une fausse note. Une dissonance qui ne doit toutefois pas atteindre les oreilles des élus du Conseil de Paris lesquels doivent rester soigneusement dans l’ignorance. En effet, au prétexte d’une délibération anodine sur l’évolution du régime indemnitaire de la filière culturelle, la mairie de Paris compte en profiter pour y glisser en douce l’autorisation de prendre un arrêté. Lequel arrêté aura pour but de classifier en deux catégories les conservatoires municipaux selon leur nombre d’élèves et le nombre d’écoles publiques de leur arrondissement.
Inutile de dire qu’au vu de la disparité selon les arrondissements en matière de superficie, de population, de natalité, d’écoles etc… c’est une véritable inégalité de traitement qui est proposée par l’équipe de Bruno Julliard. Mais surtout une véritable discrimination entre les conservatoires parisiens que rien ne justifie puisque depuis l’agrément du Ministère de la Culture tous les conservatoires municipaux d'arrondissement de la capitale sont classés sans exception en CRC : c’est à dire à rayonnement communal (voir ici le classement officiel). Logique puisque la ville de Paris est une seule et même commune, l’arrondissement n’ayant pas d’existence administrative propre. Dans ce classement officiel, le seul qui vaille d’un point de vue réglementaire, il n’est pas question du nombre d’élèves mais bien plutôt du rayonnement dans un cadre géographique ou administratif.
D’autant que la mairie de Paris se garde bien pour le moment d’annoncer aux élus la nouvelle donne, eux qui se sont battus il y a une vingtaine d’années pour l’agrément de leurs conservatoires. Ni sur quels critères elle va s'appuyer pour classifier les petits et les grands conservatoires. À huit cent cinquante élèves ? Plus de mille ? Entre mille cinq cent et deux mille ? Où bien l'âge du capitaine ? Même opacité pour le nombre d'écoles primaires ou élémentaires. Ce sont alors les parisiens et les maires d’arrondissement qui seraient les premières victimes de cette politique.
Car il ne faut pas s’y tromper : avec cette nouvelle configuration il y aura des retombées sur la tenue des bâtiments, la dotation en instruments, matériel et accessoires de musique, de danse, d'art dramatique mais aussi sur le niveau de recrutement des professeurs et des accompagnateurs ainsi que sur la constitution des équipes administratives et les conditions de travail… Et à terme, parce que tout se sait, les élèves s’inscriraient dans les grands conservatoires désormais mieux considérés. Ce qui signifierait alors la mort des petits.
Alors question : les conservatoires sont-ils les mal aimés de la politique culturelle menée par la Mairie de Paris ? Une affirmation qui est loin d’être une vue de l’esprit car elle exprime le ressenti quasi général des professeurs et des personnels administratifs pour lesquels les « petits » établissements (en terme de surface ou de nombre d’élèves – ce qui est une tautologie) sont appelés à disparaître. Pour notre part, s’il devait y avoir un sous classement instituant une discrimination entre les différents conservatoires municipaux de la capitale notre syndicat appellerait à la grève.
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D’autant que la mairie de Paris se garde bien pour le moment d’annoncer aux élus la nouvelle donne, eux qui se sont battus il y a une vingtaine d’années pour l’agrément de leurs conservatoires. Ni sur quels critères elle va s'appuyer pour classifier les petits et les grands conservatoires. À huit cent cinquante élèves ? Plus de mille ? Entre mille cinq cent et deux mille ? Où bien l'âge du capitaine ? Même opacité pour le nombre d'écoles primaires ou élémentaires. Ce sont alors les parisiens et les maires d’arrondissement qui seraient les premières victimes de cette politique.
Car il ne faut pas s’y tromper : avec cette nouvelle configuration il y aura des retombées sur la tenue des bâtiments, la dotation en instruments, matériel et accessoires de musique, de danse, d'art dramatique mais aussi sur le niveau de recrutement des professeurs et des accompagnateurs ainsi que sur la constitution des équipes administratives et les conditions de travail… Et à terme, parce que tout se sait, les élèves s’inscriraient dans les grands conservatoires désormais mieux considérés. Ce qui signifierait alors la mort des petits.
Alors question : les conservatoires sont-ils les mal aimés de la politique culturelle menée par la Mairie de Paris ? Une affirmation qui est loin d’être une vue de l’esprit car elle exprime le ressenti quasi général des professeurs et des personnels administratifs pour lesquels les « petits » établissements (en terme de surface ou de nombre d’élèves – ce qui est une tautologie) sont appelés à disparaître. Pour notre part, s’il devait y avoir un sous classement instituant une discrimination entre les différents conservatoires municipaux de la capitale notre syndicat appellerait à la grève.
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