Le bouillon des Halles

Eh ben ! en voilà une surprise !
Ce petit réaménagement de quelques 4 hectares d'herbe et de pierrailles, coûte beaucoup plus cher que le réaménagement du Zoo, pourtant autrement plus compliqué.
Mais personne ne se doutait que la pose d'un couvercle sur une marmite commerciale allait poser tant de difficultés ruineuses.
Ensuite, il est remarquable que la vitrine de cette opération architecturale contemporaine, soit la maquette présentée dans un nouveau local, place de la fontaine des Innocents, est strictement la même que celle présentée au tout début, dans la maison des association. Dire qu'elle est fausse, non conforme à ce qui va sortir de terre, n'est que gentillesse. Elle a aussi un autre défaut, c'est de ne pas être à l'échelle réelle. La canopée est ridiculement abaissée par rapport à ce que ce sera une fois installée.
Quatorze mètres de hauteur, cela correspond à environ quatre à cinq étages. Dans la maquette le bâtiment avec sa canopée arrive à peine à la hauteur du deuxième étage.
Quel projet " abracadabragrantesque " comme disait (à peu près ça) un ancien maire de la ville.

Pour voir l'inexactitude de la maquette, il faut se baisser, et regarder au delà du bâtiment coiffé de cette canopée, comme si vous étiez un piéton place de la fontaine des Innocents. Vous verriez alors l'église Saint Eustache dans sa presque totalité.
Ensuite regarder le film présenté. Vous verrez dans un plan, une projection visuelle du même point de vue, mais là, on ne voit plus que le clocheton supérieur du toit de l'église.
Où est l'erreur ? Dans le film du projet en 3D ou dans la maquette ?
Il est vrai que les pavillons Villerval n'étaient pas une grandeur architecturale, mais si la ville les avait entretenus, ils étaient acceptables, avec quelques modifications.
Le jardin lui, était dans son ensemble convenable. Encore une fois, correctement entretenu, et " nettoyé " de tous véhicules, y compris les bicyclettes, il permettait à beaucoup de personnes, enfants et adultes de s'y promener, s'y reposer, y jouer aux boules, lire un journal, s'y prélasser, que sais-je encore.
Il n'était vraiment pas nécessaire de tant le bouleverser, surtout à un tel prix.
J'ajouterai que le jardin d'aventures de Madame Claude Lalanne était un petit chef d'œuvre qu'on aurait pu sauver, même si on aurait dû le déplacer.
Enfin, cher "anti-démagogue ", ce centre commercial n'avait nullement besoin d'un toit, et la critique qu'on peut faire à ce chantier, c'est d'être inutile, bruyant, polluant et coûteux à l'excès.
Quant à l'évocation de Monsieur Chirac, c'était pour faire un " mot ", rien de plus.
Enfin, je crois que vous êtes un défenseur de ce projet. Il en faut bien. Convenez tout de même que pour ce prix, la ville, ma ville, aurait trouvé d'autres architectes, talentueux, pour proposer autre chose que ce couvercle jaunâtre et ce jardin plat comme une limande, non ?

Désolés, monsieur Grognard, nous sommes de retour !
Vous êtes chez nous, Hipstacélèbre !
Nous étions à Lampédusa...
Pour vous être agréables, nous vous avons changé d'interlocuteur.
L'autre a été oubliée dans une grande ville de feu la France !
Désormais, c'est moi qui converserait avec vous
et j'espère que mes propos vous conviendront davantage.


Bravo, monsieur Delanopolis, vous connaissez votre Zola par coeur !

Avec coeur ?