Vous ne rêvez pas : 3,5 milliards d’euros, près de 23 milliards de francs comme on disait encore quand Delanoë est devenu maire. Et il a bien été précisé que ceci n’incluait pas le Tramway des maréchaux.
Tous ces travaux incessants, ces trous, ces murets, ces couloirs de bus et quartiers verts, faits et défaits à Magenta, Saint Marcel, Montparnasse, Barbès, La Chapelle, Jaurès, Kléber, La Fayette, partout dans Paris et qui défigurent le paysage urbain légué par Haussmann, on savait bien qu’ils avaient un coût et que ce dernier devait être énorme.
Mais on atteint ici le colossal. Cette somme représente plus de deux années de fiscalité locale directe. Si vous cherchez des points de comparaison plus concrets en voici quelques uns.
Les « Delanoe’s Folies » de la voirie ont coûté aux Parisiens en 7 ans l’équivalent, au choix, de :
A ceux qui ne s’intéressent pas particulièrement à Paris, on pourra dire que cela représente par exemple 140 années du budget d’acquisition d’œuvres d’art des musées nationaux et 12 fois le stade de France.
Et tout çà pour quoi ? La pollution recule essentiellement grâce aux nouvelles motorisations, le trafic de passagers de bus stagne et Paris est hérissé de potelets de plastique noircis et déformés quelques semaines après leur installation. Ces aménagements à marche forcée ont nécessairement placé la ville en position de faiblesse face aux entreprises de B.T.P. au moment des appels d’offres, provoquant une envolée des coûts.
Pour être fair play, les seuls travaux utiles au milieu de cette gabegie -et dont on croit savoir qu’ils ont été intégrés dans ce coût sans que ce soit une certitude tant règne l’opacité- concernent la couverture du boulevard périphérique porte de Vanves et porte des Lilas. Ils ne s’élèvent qu’à moins de 150 millions d’euros, moins de 5 % du total des dépenses. Il doit y avoir aussi le petit entretien de la voirie mais il est sans commune mesure avec les montants indiqués.
En 2001, la première décision de Delanoë avait consisté à lancer un audit de l’état des finances de la ville. Il est évident qu’il faudrait aujourd’hui le renouveler, avec une attention particulière portée à ce qui s’est passé à la Direction de la voirie et des déplacements depuis 2001. Tous ces chiffres devront être rappelés avec force quand Delanoë voudra augmenter les impôts des Parisiens, non pour faire face à ses investissements, comme il prétendra, mais pour solder ses gaspillages. Car dépenser l’argent public en travaux inutiles, ce n’est pas investir.
Tous ces travaux incessants, ces trous, ces murets, ces couloirs de bus et quartiers verts, faits et défaits à Magenta, Saint Marcel, Montparnasse, Barbès, La Chapelle, Jaurès, Kléber, La Fayette, partout dans Paris et qui défigurent le paysage urbain légué par Haussmann, on savait bien qu’ils avaient un coût et que ce dernier devait être énorme.
Mais on atteint ici le colossal. Cette somme représente plus de deux années de fiscalité locale directe. Si vous cherchez des points de comparaison plus concrets en voici quelques uns.
Les « Delanoe’s Folies » de la voirie ont coûté aux Parisiens en 7 ans l’équivalent, au choix, de :
- 9.722 trois pièces de 60 mètres carrés au prix moyen de 6.000 euros par mètre carré
- 454 millions d’heures de garde d’enfants en crèches ou à domicile
- 421 fois la restauration complète de la Tour Saint Jacques, si longtemps retardée car paraît-il trop onéreuse
- 73 ans de subventions municipales aux caisses des écoles pour nourrir les élèves
- 1 milliard de repas dans les cantines scolaires au tarif maximum en vigueur pour les familles les plus aisées
- 160 fois l’acquisition et la rénovation de la piscine Keller
- 350 années d’aide à l’intégration pour les étrangers résidant à Paris, au moment où la mairie nous rebat les oreilles avec sa votation citoyenne
- 14 années de fonctionnement du service de la propreté
- 368 ans de crédits en faveur des jeunes
- 269 fois l’aménagement des jardins d’Eole
- près de 2 années de masse salariale versée aux agents de la ville
- etc ….
A ceux qui ne s’intéressent pas particulièrement à Paris, on pourra dire que cela représente par exemple 140 années du budget d’acquisition d’œuvres d’art des musées nationaux et 12 fois le stade de France.
Et tout çà pour quoi ? La pollution recule essentiellement grâce aux nouvelles motorisations, le trafic de passagers de bus stagne et Paris est hérissé de potelets de plastique noircis et déformés quelques semaines après leur installation. Ces aménagements à marche forcée ont nécessairement placé la ville en position de faiblesse face aux entreprises de B.T.P. au moment des appels d’offres, provoquant une envolée des coûts.
Pour être fair play, les seuls travaux utiles au milieu de cette gabegie -et dont on croit savoir qu’ils ont été intégrés dans ce coût sans que ce soit une certitude tant règne l’opacité- concernent la couverture du boulevard périphérique porte de Vanves et porte des Lilas. Ils ne s’élèvent qu’à moins de 150 millions d’euros, moins de 5 % du total des dépenses. Il doit y avoir aussi le petit entretien de la voirie mais il est sans commune mesure avec les montants indiqués.
En 2001, la première décision de Delanoë avait consisté à lancer un audit de l’état des finances de la ville. Il est évident qu’il faudrait aujourd’hui le renouveler, avec une attention particulière portée à ce qui s’est passé à la Direction de la voirie et des déplacements depuis 2001. Tous ces chiffres devront être rappelés avec force quand Delanoë voudra augmenter les impôts des Parisiens, non pour faire face à ses investissements, comme il prétendra, mais pour solder ses gaspillages. Car dépenser l’argent public en travaux inutiles, ce n’est pas investir.