L'art chinois aime l'auto-citation et la répétition figurative. Ainsi, les peintres du céleste empire, si mal connus, n'hésitaient pas à reprendre le travail de leurs aînés sans forcément vouloir s'en démarquer. Comme le bouddhisme se plaît, quant à lui, à la multiplication des mêmes images, la rencontre de cette religion et de l'art chinois devait inévitablement conduire à une certaine homogénéité esthétique.
Pourtant - c'est tout le paradoxe révélé par cette exposition - de petites variations dans les poses, la morphologie des visages et des corps ou d'imperceptibles détails dans l'attitude du Bouddha ou des Boddhisatvas conduisent à une vraie diversité d'expression et une grande richesse iconographique. Les sculptures exposées à Cernuschi ont une sensibilité et un équilibre dignes d'éloge et une présence décorative évidente, cette dernière caractéristique n'étant nullement péjorative.
Est-ce la qualité et la couleur de la pierre utilisée ? Le reflet d'une époque plus libre que d'autres dans l'histoire chinoise ? En tout cas, ces oeuvres des dynasties Wei et Qi (3ème à 5ème siècles) sont bien plus attirantes que les tristounettes statues des époques postérieures, qu'on a coutume de voir dans les collections des musées occidentaux. Sorties de terre ces vingt dernières années, elle rehaussent le jugement qu'on pouvait porter sur un art, la sculpture sur pierre, trop longtemps considéré comme mineur, ce qui avait conduit par contrecoup à surévaluer les terres cuites et les céramiques.
En réalité, la sculpture sur pierre chinoise a simplement été la victime de campagnes de destruction systématiques qui ont bien failli nous priver à jamais de son spectacle.
Autant dire qu'il ne faut rater sous aucun prétexte cette magnifique exposition, première sur ce thème en France.
Pourtant - c'est tout le paradoxe révélé par cette exposition - de petites variations dans les poses, la morphologie des visages et des corps ou d'imperceptibles détails dans l'attitude du Bouddha ou des Boddhisatvas conduisent à une vraie diversité d'expression et une grande richesse iconographique. Les sculptures exposées à Cernuschi ont une sensibilité et un équilibre dignes d'éloge et une présence décorative évidente, cette dernière caractéristique n'étant nullement péjorative.
Est-ce la qualité et la couleur de la pierre utilisée ? Le reflet d'une époque plus libre que d'autres dans l'histoire chinoise ? En tout cas, ces oeuvres des dynasties Wei et Qi (3ème à 5ème siècles) sont bien plus attirantes que les tristounettes statues des époques postérieures, qu'on a coutume de voir dans les collections des musées occidentaux. Sorties de terre ces vingt dernières années, elle rehaussent le jugement qu'on pouvait porter sur un art, la sculpture sur pierre, trop longtemps considéré comme mineur, ce qui avait conduit par contrecoup à surévaluer les terres cuites et les céramiques.
En réalité, la sculpture sur pierre chinoise a simplement été la victime de campagnes de destruction systématiques qui ont bien failli nous priver à jamais de son spectacle.
Autant dire qu'il ne faut rater sous aucun prétexte cette magnifique exposition, première sur ce thème en France.