Nous vous avions alerté les premiers sur l’aberrant dossier du Louxor, où la mairie s’apprête à dépenser près de 30 millions d’euros pour un équipement dépourvu de programmation sérieuse et dont le chantier a accumulé les années de retard (cliquez ici).
Mais le Louxor n’est pas seul. Confrontée à deux autres ratages monumentaux : le Carreau du Temple et le théâtre de la Gaîté-Lyrique, la ville prévoit de rémunérer un avocat 207.000 euros pour obtenir des conseils juridiques afin de sortir de ces imbroglios, somme à laquelle s’ajouteront des honoraires dont on ne connaît hélas pas encore le montant, pour le suivi des contentieux. Rappelons qu’il existe pourtant une direction des affaires juridiques confortablement installée à l’Hôtel de ville.
Revenons un instant à l’exemple de la Gaîté-Lyrique. La première délibération du Conseil de Paris approuvant les travaux pour en faire un centre dédié « aux musiques actuelles et à l’art interactif (sic) » remonte à … avril 2002 ! Il devait initialement ouvrir en 2006. Mais les retards s’accumulent jusqu’au grotesque. L’exposé des motifs de la nouvelle délibération indique : « le chantier a débuté en septembre 2007 et devrait se dérouler jusqu’en novembre 2009 (mais) … des risques de retard ont d’ores et déjà été identifiés au stade des études … » !
Bref, la mairie prend désormais de l’avance sur les retards. Il est sûr qu’avec de telles perspectives un conseil juridique s’impose. D’ailleurs, il y a déjà un procès en cours avec la société « Tisseyre et associés » qui demande la condamnation de la ville en réparation du préjudice causé par la rupture du lien contractuel.
Sur le fond, le projet de la Gaîté-Lyrique est toujours aussi abracadabrantesque. A quoi bon dépenser cinquante millions d’euros pour favoriser la connaissance des musiques « actuelles », quand les salles privées abondent et peinent à s’en sortir ? Et pourquoi dédier un centre aux arts numériques alors que les différents musées parisiens existants pourraient programmer des événements relatifs à ce type de création, à côté des formes plus « traditionnelles » d’expression artistique ?
A l’heure où la situation financière de la ville se dégrade à vive allure, on peut se demander également où l’on trouvera l’argent pour faire fonctionner un centre dont la référence : l’ "Ars Electronica Center » de Linz, en Autriche, dépense plus de 6 millions d'euros par an pour cette seule activité.
Comme pour le Louxor, il s’agit de trouver à toute force une justification à un projet dont on ne voit pas l’utilité. Et c’est précisément cette absence d’ambition clairement définie qui conduit à ces retards et ces surcoûts faramineux.
Mais le Louxor n’est pas seul. Confrontée à deux autres ratages monumentaux : le Carreau du Temple et le théâtre de la Gaîté-Lyrique, la ville prévoit de rémunérer un avocat 207.000 euros pour obtenir des conseils juridiques afin de sortir de ces imbroglios, somme à laquelle s’ajouteront des honoraires dont on ne connaît hélas pas encore le montant, pour le suivi des contentieux. Rappelons qu’il existe pourtant une direction des affaires juridiques confortablement installée à l’Hôtel de ville.
Revenons un instant à l’exemple de la Gaîté-Lyrique. La première délibération du Conseil de Paris approuvant les travaux pour en faire un centre dédié « aux musiques actuelles et à l’art interactif (sic) » remonte à … avril 2002 ! Il devait initialement ouvrir en 2006. Mais les retards s’accumulent jusqu’au grotesque. L’exposé des motifs de la nouvelle délibération indique : « le chantier a débuté en septembre 2007 et devrait se dérouler jusqu’en novembre 2009 (mais) … des risques de retard ont d’ores et déjà été identifiés au stade des études … » !
Bref, la mairie prend désormais de l’avance sur les retards. Il est sûr qu’avec de telles perspectives un conseil juridique s’impose. D’ailleurs, il y a déjà un procès en cours avec la société « Tisseyre et associés » qui demande la condamnation de la ville en réparation du préjudice causé par la rupture du lien contractuel.
Sur le fond, le projet de la Gaîté-Lyrique est toujours aussi abracadabrantesque. A quoi bon dépenser cinquante millions d’euros pour favoriser la connaissance des musiques « actuelles », quand les salles privées abondent et peinent à s’en sortir ? Et pourquoi dédier un centre aux arts numériques alors que les différents musées parisiens existants pourraient programmer des événements relatifs à ce type de création, à côté des formes plus « traditionnelles » d’expression artistique ?
A l’heure où la situation financière de la ville se dégrade à vive allure, on peut se demander également où l’on trouvera l’argent pour faire fonctionner un centre dont la référence : l’ "Ars Electronica Center » de Linz, en Autriche, dépense plus de 6 millions d'euros par an pour cette seule activité.
Comme pour le Louxor, il s’agit de trouver à toute force une justification à un projet dont on ne voit pas l’utilité. Et c’est précisément cette absence d’ambition clairement définie qui conduit à ces retards et ces surcoûts faramineux.