Devenu indésirable dans la ZAC Paris Rive Gauche, zone bancale entre terre ferme et océan ferroviaire, le viaduc de Tolbiac - qui hante le polar de Leo Malet, mis en BD par Jacques Tardi - fut déconstruit au début de l'année 1996. Allégé de ses 2000 tonnes de chaussée, les 600 tonnes de la structure métallique furent découpées avec soin et méthode de façon à permettre sa reconstruction, comme le souhaitait l'alors maire de Paris, Jean Tiberi, sans doute conscient de la beauté de l'édifice.
il faut dire en effet que ce viaduc est architecturalement remarquable.
Bien que datant de 1895, le pont de Tolbiac était en bon état puisqu'il avait fait l'objet d'une restauration complète en 1987 par la ville Paris, son propriétaire (coût des travaux : 18,6 millions de francs à l'époque).
Les morceaux du viaduc, placés sur des wagons plats, furent rangés au triage d'Auneau ( Eure-et-Loir ) où ils attendent la main salvatrice qui saura les recoller.
Consulté par mes soins, Jérôme COUMET, maire du 13ème arrondissement et président de la SEMAPA - la SEM qui décida de découper le pont pour le rempacer par une poutre mastoc - m'a indiqué par lettre du 30 décembre 2008 que le 13ème n'entrevoyait pas la possibilité de réutilisation du pont. Ouaip ...
Comme ce pont fait partie du patrimoine des ouvrages d'art de la ville de Paris, j'ai cherché un point de chute au géant oublié et c'est dans le 17ème arrondissement que je propose de le replacer, dans ce périmètre des Batignolles qui fut le premier site ferroviaire parisien.
La ZAC Clichy-Batignolles est séparée en deux périmètres distincts situés de part et d'autre du boulevard Berthier et les projets de travaux routiers du site, adoptés en 2007, prévoient la construction d'un ouvrage de liaison par-dessus ledit boulevard.
Le pont de Tolbiac pourrait être cet ouvrage destiné à recoudre les deux morceaux de la ZAC où il retrouverait une vieille connaissance : le RER qu'il survolait à Tolbiac. La portée de la travée centrale ( 60 m ) entre les appuis permet de survoler le boulevard et la galerie couverte du RER C.
Le volume des appuis peut être réduit par rapport aux appuis maçonnés d'origine et, pour le look, ils pourraient recevoir un habillage de pierres appareillées. Notons que la partie nord de la ZAC entre les boulevards Berthier et de Douaumont a été nettoyée (bâtiments démolis et dalle de roulement décapée). A ceux qui ont le temps : depuis le périph, la vue sur le bastion 44 et le magasin des décors de l'Opéra - vaut le détour ...
Voilà, c'était la B.A. du Delanopolis cette semaine. N'oublions pas le viaduc de Tolbiac !
il faut dire en effet que ce viaduc est architecturalement remarquable.
Bien que datant de 1895, le pont de Tolbiac était en bon état puisqu'il avait fait l'objet d'une restauration complète en 1987 par la ville Paris, son propriétaire (coût des travaux : 18,6 millions de francs à l'époque).
Les morceaux du viaduc, placés sur des wagons plats, furent rangés au triage d'Auneau ( Eure-et-Loir ) où ils attendent la main salvatrice qui saura les recoller.
Consulté par mes soins, Jérôme COUMET, maire du 13ème arrondissement et président de la SEMAPA - la SEM qui décida de découper le pont pour le rempacer par une poutre mastoc - m'a indiqué par lettre du 30 décembre 2008 que le 13ème n'entrevoyait pas la possibilité de réutilisation du pont. Ouaip ...
Comme ce pont fait partie du patrimoine des ouvrages d'art de la ville de Paris, j'ai cherché un point de chute au géant oublié et c'est dans le 17ème arrondissement que je propose de le replacer, dans ce périmètre des Batignolles qui fut le premier site ferroviaire parisien.
La ZAC Clichy-Batignolles est séparée en deux périmètres distincts situés de part et d'autre du boulevard Berthier et les projets de travaux routiers du site, adoptés en 2007, prévoient la construction d'un ouvrage de liaison par-dessus ledit boulevard.
Le pont de Tolbiac pourrait être cet ouvrage destiné à recoudre les deux morceaux de la ZAC où il retrouverait une vieille connaissance : le RER qu'il survolait à Tolbiac. La portée de la travée centrale ( 60 m ) entre les appuis permet de survoler le boulevard et la galerie couverte du RER C.
Le volume des appuis peut être réduit par rapport aux appuis maçonnés d'origine et, pour le look, ils pourraient recevoir un habillage de pierres appareillées. Notons que la partie nord de la ZAC entre les boulevards Berthier et de Douaumont a été nettoyée (bâtiments démolis et dalle de roulement décapée). A ceux qui ont le temps : depuis le périph, la vue sur le bastion 44 et le magasin des décors de l'Opéra - vaut le détour ...
Voilà, c'était la B.A. du Delanopolis cette semaine. N'oublions pas le viaduc de Tolbiac !
