Deux préavis ont été déposés : un premier le samedi 4 février pour toutes les bibliothèques du réseau parisien, et le second le lendemain pour celles... qui ouvrent déjà le dimanche !
La colère ne retombe pas chez les bibliothécaires de la capitale. Après le mouvement très suivi de décembre dernier les personnels remettent ça le premier week-end de février, les samedi 4 et dimanche 5.
Les bibliothécaires, qui dénoncent le mépris de la municipalité à leur égard, demandent à Anne Hidalgo d'ouvrir des négociations pour résoudre cette crise sociale à l’œuvre dans les bibliothèques municipales parisiennes, notamment, sur les effectifs, les primes de la filière culturelle et les conditions de l'ouverture du dimanche. Si la Mairie de Paris a bien proposé un rattrapage des primes, celles-ci restent toutefois inférieures - et de loin - à celles les plus basses des autres agents de la Ville.
« Ce que nous propose la DRH ne permet pas de rattraper le retard abyssal des primes des personnels des bibliothèques » ont rétorqué les agents présents à l’assemblée générale du personnel du 20 janvier. Pire : le protocole d’accord proposé par la Mairie voulait lier l’augmentation de ces primes avec le travail dominical, exigeant ainsi des syndicats et des bibliothécaires « de s’engager à soutenir » toutes les prochaines ouvertures de bibliothèques le dimanche. Une véritable provocation. Si bien que les personnels ont, à l'unanimité, mandaté l’intersyndicale pour ne pas signer cet accord et d'enjoindre l'administration à reprendre les discussions.
Parlons de l‘ouverture du dimanche ! Actuellement, à la bibliothèque Françoise Sagan (Xe), inaugurée il y a deux ans à peine et ouverte le dimanche donc, le fonctionnement est si déplorable que la Mairie vient justement d’accorder en urgence la création de quatre postes... Sept bibliothèques supplémentaires vont notamment y être soumises d’ici la fin de la mandature, en 2020. Et pour la première d’entre-elles, la bibliothèque Hélène-Berr, située rue de Picpus dans le XIIe arrondissement, cette ouverture dominicale tourne déjà à la crise.
Avec l’intersyndicale, les personnels d'Hélène-Berr réclament entre deux et cinq créations de postes supplémentaires, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité du public, des agents ou du bâtiment, sans même parler d'assurer un service public juste a minima. Contrairement aux autres bibliothèques du réseau, elle ne sera pas en grève le samedi (quoique...). En revanche, elle le sera bien le dimanche 5 février comme celles qui doivent ouvrir ce jour-là, telle Marguerite Yourcenar (XIVe) ou encore Marguerite Duras (XXe)... Puisqu’un second préavis a été déposé. Chez les spécialistes du mouvement, on appelle ça « le deuxième effet "Kiss Cool" » !
Un conflit qui est parti pour durer si rien n’est fait pour répondre aux revendications légitimes des bibliothécaires parisiens. La balle est du côté de l’Hôtel de Ville. Après tout, la Maire de Paris est une ancienne inspectrice du travail et son adjoint à la Culture, Bruno Julliard, un ancien syndicaliste (étudiant, certes !).
La colère ne retombe pas chez les bibliothécaires de la capitale. Après le mouvement très suivi de décembre dernier les personnels remettent ça le premier week-end de février, les samedi 4 et dimanche 5.
Les bibliothécaires, qui dénoncent le mépris de la municipalité à leur égard, demandent à Anne Hidalgo d'ouvrir des négociations pour résoudre cette crise sociale à l’œuvre dans les bibliothèques municipales parisiennes, notamment, sur les effectifs, les primes de la filière culturelle et les conditions de l'ouverture du dimanche. Si la Mairie de Paris a bien proposé un rattrapage des primes, celles-ci restent toutefois inférieures - et de loin - à celles les plus basses des autres agents de la Ville.
« Ce que nous propose la DRH ne permet pas de rattraper le retard abyssal des primes des personnels des bibliothèques » ont rétorqué les agents présents à l’assemblée générale du personnel du 20 janvier. Pire : le protocole d’accord proposé par la Mairie voulait lier l’augmentation de ces primes avec le travail dominical, exigeant ainsi des syndicats et des bibliothécaires « de s’engager à soutenir » toutes les prochaines ouvertures de bibliothèques le dimanche. Une véritable provocation. Si bien que les personnels ont, à l'unanimité, mandaté l’intersyndicale pour ne pas signer cet accord et d'enjoindre l'administration à reprendre les discussions.
Parlons de l‘ouverture du dimanche ! Actuellement, à la bibliothèque Françoise Sagan (Xe), inaugurée il y a deux ans à peine et ouverte le dimanche donc, le fonctionnement est si déplorable que la Mairie vient justement d’accorder en urgence la création de quatre postes... Sept bibliothèques supplémentaires vont notamment y être soumises d’ici la fin de la mandature, en 2020. Et pour la première d’entre-elles, la bibliothèque Hélène-Berr, située rue de Picpus dans le XIIe arrondissement, cette ouverture dominicale tourne déjà à la crise.
Avec l’intersyndicale, les personnels d'Hélène-Berr réclament entre deux et cinq créations de postes supplémentaires, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité du public, des agents ou du bâtiment, sans même parler d'assurer un service public juste a minima. Contrairement aux autres bibliothèques du réseau, elle ne sera pas en grève le samedi (quoique...). En revanche, elle le sera bien le dimanche 5 février comme celles qui doivent ouvrir ce jour-là, telle Marguerite Yourcenar (XIVe) ou encore Marguerite Duras (XXe)... Puisqu’un second préavis a été déposé. Chez les spécialistes du mouvement, on appelle ça « le deuxième effet "Kiss Cool" » !
Un conflit qui est parti pour durer si rien n’est fait pour répondre aux revendications légitimes des bibliothécaires parisiens. La balle est du côté de l’Hôtel de Ville. Après tout, la Maire de Paris est une ancienne inspectrice du travail et son adjoint à la Culture, Bruno Julliard, un ancien syndicaliste (étudiant, certes !).