C’était un peu le branle-bas de combat à la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris. Et l’aréopage était d’importance, constitué d' une délégation de sous-directeurs, de chefs de bureau et autres grands chefs à plumes venus convaincre les agents de la bibliothèque Hélène-Berr (XIIe) d’ouvrir le dimanche, ordre d’Anne Hidalgo. Car, dans la liste des bibliothèques dont l'ouverture le dimanche est prévue prochainement, l’établissement de la rue de Picpus va être le premier à essuyer les plâtres.
Les personnels ne sont guère enchantés par cette perspective, même si l’équipe est partagée entre résignation et colère face aux propositions de la Mairie d’ouvrir dans de mauvaises conditions. A quelques jours de la première ouverture dominicale, c’est même un climat délétère qui s’est installé à la bibliothèque Hélène-Berr. Et les propos tenus dans cette réunion de la dernière chance ne risquent pas d’arranger les choses tellement l’administration est prête à tout pour ouvrir le dimanche. Mais alors vraiment à tout.
Ainsi, la médiathèque, dont le bâtiment compte six niveaux ouverts au public, ouvrira le dimanche non seulement avec un personnel très réduit, mais surtout avec une moitié d’étudiants embauchés sur des contrats de quatre jours par mois (une sorte de CPE, quoi). Et l’administration d’asséner : « Il n'y a aucun obstacle juridique à laisser un étudiant tout seul sur un plateau ». Plus fort, selon nos cadres dirigeants : « Il a le même degré de responsabilité qu'un personnel titulaire ». Cette assertion est complètement fausse, mais ce n’est pas tellement que la Direction des Affaires Culturelles et le bureau des bibliothèques racontent n’importe quoi, c’est surtout complètement irresponsable en terme de sécurité, que ce soit du bâtiment ou des personnes (agents comme usagers). Et comme tel, interdit par tous les règlements en matière d’hygiène et de sécurité.
Mais la Mairie ne s’arrête pas là dans le domaine de la provocation : « La médiathèque pourra ouvrir le dimanche avec cinq titulaires et neuf étudiants ». A ce rythme d'ailleurs, pourquoi des titulaires ? Et pourquoi pas quatorze étudiants ? Pas de doute, avec Anne Hidalgo et son équipe l’avenir des services publics parisiens est assuré. Un volontarisme qui a de quoi inquiéter jusqu’à François Fillon qui devra vite réactualiser son programme s’il ne veut pas se faire déborder ! Face à la crise qui s’annonce, la direction de la médiathèque de la rue de Picpus, qui n’en peut mais, est contrainte d’appliquer les ordres municipaux, même les plus imbéciles, et bien obligée d’avouer son désarroi à l’équipe : « Ouvrons d'abord, et ensuite on verra bien si c'est supportable ou non le dimanche ». Pas très rassurant tout ça. Même pour les thuriféraires de l’ouverture dominicale.
D’autant que pour une partie des bibliothécaires d’Hèlène Berr, cette façon de faire ne passe pas vraiment. Et même vraiment pas : « Malgré un renouvellement de presque un quart de l’équipe en vue de l’ouverture dominicale (un « turn over » assez inquiétant NDR), une grande partie des personnels reste déterminée à maintenir ses revendications, soutenue par un grand nombre de bibliothèques parisiennes, ainsi qu’en atteste la mobilisation du 17 décembre. Non, les personnels de la médiathèque Hélène Berr ne baissent pas les bras, ils se mobilisent et sont prêts à faire grève si les revendications portées par l’intersyndicale ne sont pas entendues » affirment-ils dans un communiqué.
Une revendication d’ailleurs bien modeste puisqu'elle consiste en la demande de création de seulement cinq postes budgétaires supplémentaires. Pas grand chose pour une collectivité au budget de sept milliards d’euros. Si cette demande pour un fonctionnement pourtant a minima d’un établissement qui reçoit du public est au dessus des moyens de la Ville de Paris, alors qu’elle renonce à ouvrir ses bibliothèques le dimanche...
Les personnels ne sont guère enchantés par cette perspective, même si l’équipe est partagée entre résignation et colère face aux propositions de la Mairie d’ouvrir dans de mauvaises conditions. A quelques jours de la première ouverture dominicale, c’est même un climat délétère qui s’est installé à la bibliothèque Hélène-Berr. Et les propos tenus dans cette réunion de la dernière chance ne risquent pas d’arranger les choses tellement l’administration est prête à tout pour ouvrir le dimanche. Mais alors vraiment à tout.
Ainsi, la médiathèque, dont le bâtiment compte six niveaux ouverts au public, ouvrira le dimanche non seulement avec un personnel très réduit, mais surtout avec une moitié d’étudiants embauchés sur des contrats de quatre jours par mois (une sorte de CPE, quoi). Et l’administration d’asséner : « Il n'y a aucun obstacle juridique à laisser un étudiant tout seul sur un plateau ». Plus fort, selon nos cadres dirigeants : « Il a le même degré de responsabilité qu'un personnel titulaire ». Cette assertion est complètement fausse, mais ce n’est pas tellement que la Direction des Affaires Culturelles et le bureau des bibliothèques racontent n’importe quoi, c’est surtout complètement irresponsable en terme de sécurité, que ce soit du bâtiment ou des personnes (agents comme usagers). Et comme tel, interdit par tous les règlements en matière d’hygiène et de sécurité.
Mais la Mairie ne s’arrête pas là dans le domaine de la provocation : « La médiathèque pourra ouvrir le dimanche avec cinq titulaires et neuf étudiants ». A ce rythme d'ailleurs, pourquoi des titulaires ? Et pourquoi pas quatorze étudiants ? Pas de doute, avec Anne Hidalgo et son équipe l’avenir des services publics parisiens est assuré. Un volontarisme qui a de quoi inquiéter jusqu’à François Fillon qui devra vite réactualiser son programme s’il ne veut pas se faire déborder ! Face à la crise qui s’annonce, la direction de la médiathèque de la rue de Picpus, qui n’en peut mais, est contrainte d’appliquer les ordres municipaux, même les plus imbéciles, et bien obligée d’avouer son désarroi à l’équipe : « Ouvrons d'abord, et ensuite on verra bien si c'est supportable ou non le dimanche ». Pas très rassurant tout ça. Même pour les thuriféraires de l’ouverture dominicale.
D’autant que pour une partie des bibliothécaires d’Hèlène Berr, cette façon de faire ne passe pas vraiment. Et même vraiment pas : « Malgré un renouvellement de presque un quart de l’équipe en vue de l’ouverture dominicale (un « turn over » assez inquiétant NDR), une grande partie des personnels reste déterminée à maintenir ses revendications, soutenue par un grand nombre de bibliothèques parisiennes, ainsi qu’en atteste la mobilisation du 17 décembre. Non, les personnels de la médiathèque Hélène Berr ne baissent pas les bras, ils se mobilisent et sont prêts à faire grève si les revendications portées par l’intersyndicale ne sont pas entendues » affirment-ils dans un communiqué.
Une revendication d’ailleurs bien modeste puisqu'elle consiste en la demande de création de seulement cinq postes budgétaires supplémentaires. Pas grand chose pour une collectivité au budget de sept milliards d’euros. Si cette demande pour un fonctionnement pourtant a minima d’un établissement qui reçoit du public est au dessus des moyens de la Ville de Paris, alors qu’elle renonce à ouvrir ses bibliothèques le dimanche...