"1 - Plantons le décor : une vaste construction des années 1970, époque où l’amiante n’était pas prohibée.
Dans le cadre du Plan Climat, une opération de réhabilitation d'un groupe d’Immeubles sis au 163 Rue de Charenton et au 10 rue Erard (75012), qui comprend 2 bâtiments principaux et 3 petits bâtiments soit au total 519 logements, en rez de chaussée 1 Intermarché, 1 antenne de Police 2e DPJ avec accueil des étrangers, 1 laverie industrielle SIMONE, la Fondation Caisse d’Epargne « La Note Bleue » qui accueille du lundi au vendredi 25 adultes cérébro-lésés par lésions acquises ou ayant des troubles séquellaires d’origine neurologique, l’association femmes battues …
Un des plus grands immeubles est également mitoyen d’une crèche, du collège Guy Flavien et de leurs cours de récréation et éloigné de 50 mètres de la cour d’une école maternelle.
Cet important parc social est propriété Paris-Habitat qui en est le bailleur, au titre d'appartements ILN (Immeubles à Loyers Normaux) qui vont du 7 pièces aux studios.
L'attribution des logements se fait théoriquement au titre du 1% patronal, par diverses entités dont la Marie du 12e arrondissement via la Commission logement présidée par Mme Barrati-Elbaz Maire du 12e Arrondissement. La Mairie de Paris siège naturellement au conseil d’administration de Paris-Habitat.
Budget prévu pour la réhabilitation : 13 Millions d’Euros (affiché et porté à la connaissance du public) dont 40% apporté par la Mairie de Paris.
Les travaux sont conduits par GTM Bâtiments (Groupe Vinci), débutés mi 2014 (fin programmée mi 2016) qui a sous contracté le traitement de désamiantage consistant en la dépose de l’équivalent de plusieurs terrains de football de tuiles amiantées appelées bardeaux d’amiante ciment, de la laine de verre et des tasseaux en bois qui supportaient l’ensemble pour réaliser la nouvelle isolation thermique par l’extérieur.
Les travaux de mise en sécurité des tableaux électriques (appelés communément disjoncteurs), le remplacement de robinets des radiateurs par des nouveaux thermo-dynamiques, la pose de nouvelles rambardes sur les loggias et les balcons, la dépose des châssis des fenêtres et baies vitrées, la pose des nouveaux châssis pour supporter les nouvelles fenêtres et les nouvelles baies vitrées avec double vitrage, la réfection des vide-ordures ont eux aussi été sous-traités.
Face à ce chantier considérable ont été mises en place des infrastructures pour les ouvriers : 12 Algeco, 1 Van de décontamination pour les ouvriers non connecté à l’eau ni à l’électricité et dont l'eau sale n'est pas récupérée, des nacelles pour désamianter non protégées et des échafaudages tubulaires pour les balcons.
Qui sont les ouvriers présents sur le chantier ? Approximativement une centaine lesquels proviennent à 90% de l’étranger. De la communauté européenne (pays de l’EST) mais également d’Inde, du Pakistan, d’Egypte… Voilà qui ne va pas inverser la courbe du chômage en France !
Paris-Habitat a informé chaque locataire, avant le démarrage du chantier, que le Groupe d’Immeubles allait faire l’objet d’une réhabilitation sans jamais mentionner que les infrastructures tant extérieures qu’intérieures contenaient de l’amiante, et sans avoir jamais informé les nouveaux locataires de la nature des travaux (ceci a son importance). Pourtant, si parmi les structures extérieures/intérieures, de l’amiante a été détectée au cours du diagnostic le propriétaire a obligation d’en informer les locataires, l’environnement (collège, crèche,…), au regard de la réglementation/législation. Et il doit aussi notifier aux locataires ces mesures avant le démarrage et pendant les travaux par un suivi avec communication du résultat. Ces deux informations n’ont jamais été communiquées.
Il a fallu la perspicacité de certains locataires pour comprendre que ces obligations d'information n'avaient pas été respectées et en informer la mairie du 12ème. Notons que Madame Barrati-Elbaz, maire du 12e, a revendiqué son titre d’agrégée de biologie au cours de sa campagne électorale !
2 - Voyons maintenant la genèse, les dysfonctionnements, les arrangements entre amis et le mépris des règles posées par le manuel de documentation amiante, d’échanges de mails et de photos qui vont vous démontrer une gigantesque opération de camouflage.
Le docteur Fatima Chakrani a emménagé le 1er Avril 2015 avec ses deux filles. Compte tenu de son parcours professionnel (titulaire d’un doctorat en génétique et cancer, et pour avoir travaillé tant aux US qu’en France pour l’INSERM, le CNRS,…) par réflexe professionnel et pour la santé de ses filles elle a tout de suite été inquiétée par l’ampleur et la nature des travaux (poussières et gravats) en l’absence de toute communication.
Notamment par la dépose des fameux « bardeaux d’amiante ciment » en fait des tuiles amiantées (la surface déposée et qui reste à déposer équivaut à 2 terrains de foot) qui entraîne la dispersion de poussières amiantées cancérigènes, par la dépose des tuiles, de la laine de verre laquelle est non classées cancérigène mais imprégnées de fibres amiantées. Et surtout par les protections aléatoires des ouvriers chargés de procéder à la dépose des tuiles, sans aucune pulvérisation de surfactant qui sert à fixer les fibres d’amiante sur la laine de verre situées derrière les bardeaux avant enlèvement. Inquiète aussi de voir tantôt les ouvriers travailler sous scaphandre avec respirateur autonome, tantôt sans. Et aussi de voir balayer les poussières !
Elle a donc contacté à titre personnel par mail la direction territoriale Est de Paris Habitat quant à la nature précise de ce matériau et y a-t-il de l’amiante ? Réponse OUI Madame. Effrayée par les opérations en cours, elle a contacté à de très nombreuses reprises l’Agence Régionale de Santé qui a fait la brasse coulée, l’inspection du travail en l’occurrence la CRAMIF-TS et son inspecteur. Son dernier entretien téléphonique qui remonte à vendredi 22 janvier et le mien ensuite tellement avons été scotché par ses appréciations et ses réponses. Après nous avoir (l’un après l’autre) expliqué s’être déplacé sur le chantier jeudi 21 janvier je crois, qu’il n’avait rien remarqué, que tout était en ordre, que GTM Bâtiment lui avait certifié qu’auncun travaux n’avaient eu lieu dans les appartements.
Nous lui avons alors expliqué que nous détenions des photos qui démontaient et contredisaient les explications qu’il a reçues de GTM Bâtiment. Du bout des lèvres il nous a avoué « avoir la nette impression qu’on (GTM Bâtiment) lui avait menti ». Qu’il détenait des mesures prises sur des ouvriers affectés au désamiantage, sauf que nous lui avons fait observer qu’à ce niveau le chantier avait été arrêté depuis 15 jours suite à nos courriers à Paris-Habitat. Que l’entreprise chargée du désamiantage avait été remerciée en septembre 2014 (il nous l’a avoué), qu’elle avait été remplacée par une autre certifiée et accréditée y compris ses ouvriers (j’en doute ce sont les mêmes). Nous lui avons alors fait remarquer que la première ne l’était donc pas ? Et que probablement nos inquiétudes non officielles devenaient inquiétantes ! Profond silence.
Mais la cerise sur le gâteau a été la découverte de Fatima sur internet, sur Youtube de la présentation vidéo de la remise d’un trophée de la CRAMIF en 2012 par l’inspecteur himself de la CRAMIF à Paris Habitat « pour son implication pour le risque amiante »!!
Au téléphone, ce monsieur m’a expliqué que GTM Bâtiment lui avait affirmé qu’aucun travaux dans les appartements n’avaient dégagé de la poussière. Dans un mail je lui ai expliqué que nous détenions une photothèque garnie, que toutes les photos qui avaient nécessités des percements pour fixer les goulottes étaient disponibles ; que pour les 519 appartements il a fallu déposer anciennes vitres, fenêtres et montants associés, qu’il a fallu faire l’opération inverse, percer le béton pour fixer les chambranles avec gravats et poussières associées. Que toutes les fenêtres à poser sont entreposées à la vue de tous, donc lui ! Et lui n’a rien vu, n’a même pas pu imaginer bien qu’inspecteur qu’il faille percer pour les poser !
Pour être juste et honnête, GTM Bâtiment a adressé un document au 1/3 des locataires d’1 des gros bâtiments le C en l’occurrence (soit plus ou moins 100 locataires) pour les avertir de fermer portes et fenêtres pour éviter de faire pénétrer de la poussière dans les appartements (la façade de ce bâtiment est mitoyenne des cours de la crèche et du collège et de leurs bâtiments et équipements), que GTM Bâtiment allait les colmater, ce qui a été fait. Sauf que jamais le mot amiante n’a été prononcé, que les ouvriers ont travaillés sur des nacelles ordinaires, que pour l es 2/3 des locataires des appartements restant RIEN, ni communication, ni précaution, ni calfeutrage,….
Malgré « la nette impression que GTM Bâtiment lui ait menti », les explications scientifiques de Fatima, malgré les photos que je lui ai transmises par mail, soit il ment soit il y a entente. Il a connaissance du cahier des charges, puisqu’il est censé en inspecter le bon. Nous nous sommes procurés ce fameux cahier des charges. Le bâtiment a fait l’objet par un organisme agréé d’une recherche de matériaux contenant de l’amiante (tient le mot est écrit et n’a jamais été communiqué) avant travaux conformément à la réglementation en vigueur (diagnostic amiante effectué par CAP en date du 15/10/2010 N° 10.1429.11) et obligation de les rendre publiques, ce qui n’a pas été fait.
Cette recherche a fait apparaître la présence d’amiante (quelle surprise !) en façade des bâtiments en particulier sur les bardeaux d’amiante-ciment (en fait les tuiles) devant être déposés pour réaliser l’isolation thermique par l’extérieure. Quels taux, analyses jamais produites, pourtant obligatoires. Les analyses ont-elles été réalisées par 1 organisme indépendant agréé ? Mystère ...
Les travaux relèvent de la sous-section 4 au sens du Décret 2012 639 du 4 mai 2012. Le cahier des charges fourni à l’entreprise ( ?) par la maîtrise d’œuvre opérant pour Paris Habitat précise l’obligation avant travaux de réaliser un plan de retrait. Ce plan de retrait, validé par la maîtrise d’œuvre, le coordinateur de sécurité (CSPS), l’inspection du travail et la CRAMIF (Ah bon ? L’inspecteur ne peut pas l’ignorer), est un document qui spécifie dans le détail les méthodes de retrait des matériaux contenant de l’amiante et les dispositifs de sécurité à appliquer pour la protection des travailleurs comme du public. Nos photos confirment que c’est faux.
Les travaux de traitement de l’amiante s’effectuent dans des zones inoccupées. FAUX pour les logements, pourquoi ne sont-ils pas mentionnés ? Les matériaux contenant de l’amiante sont enfouis dans des sacs et enlevés en décharge agréée. Enfouis ? dans de vulgaires sacs plastiques.
Des contrôles et analyse régulière de l’air de type META (microscopie électronique à transmission analytique) sont réalisés suivant les procédures prévues. Analyses jamais produites depuis 2014, pourtant obligatoires, mais ont-elles été réalisées ? La réglementation impose pourtant de les produire.
Personne n’a jamais entendu parler d’amiante, personne n’a jamais communiqué, aucune mesure n’a jamais été présentée ni prise ni appliquée ni avant, ni pendant, pas plus d’ailleurs que les agréments et accréditations pour effectuer ces travaux dangereux. A aucun moment il n’est évoqué dans la partie du cahier des charges (que nous nous sommes procurés) les percements des murs à l’intérieur des immeubles. Et pour cause, ce béton est amianté !
Pour toutes ces raisons il y a collusion, ententes et mensonges qu’il faut dénoncer. C’est grave. Et que dire des ouvriers étrangers qui se sont envolés comme des moineaux depuis nos courriers, disparus pour la plupart ? Reste que le chantier désamiantage est arrêté. Et il reste deux façades à désamianter !
J’ai relevé, dans un article Le Parisien sur les camps des ROMS, que les BTP venaient y recruter du monde « pour y faire les travaux de désamiantage » !!!
Sur les 13 millions d’Euros, et si je ne m’abuse, seront bien facturées ces opérations qui n’ont pas été effectuées.
Cette situation est surréaliste, elle s’est déroulée au vu aux sus de tout le monde. "
Alain Lafarge
Dans le cadre du Plan Climat, une opération de réhabilitation d'un groupe d’Immeubles sis au 163 Rue de Charenton et au 10 rue Erard (75012), qui comprend 2 bâtiments principaux et 3 petits bâtiments soit au total 519 logements, en rez de chaussée 1 Intermarché, 1 antenne de Police 2e DPJ avec accueil des étrangers, 1 laverie industrielle SIMONE, la Fondation Caisse d’Epargne « La Note Bleue » qui accueille du lundi au vendredi 25 adultes cérébro-lésés par lésions acquises ou ayant des troubles séquellaires d’origine neurologique, l’association femmes battues …
Un des plus grands immeubles est également mitoyen d’une crèche, du collège Guy Flavien et de leurs cours de récréation et éloigné de 50 mètres de la cour d’une école maternelle.
Cet important parc social est propriété Paris-Habitat qui en est le bailleur, au titre d'appartements ILN (Immeubles à Loyers Normaux) qui vont du 7 pièces aux studios.
L'attribution des logements se fait théoriquement au titre du 1% patronal, par diverses entités dont la Marie du 12e arrondissement via la Commission logement présidée par Mme Barrati-Elbaz Maire du 12e Arrondissement. La Mairie de Paris siège naturellement au conseil d’administration de Paris-Habitat.
Budget prévu pour la réhabilitation : 13 Millions d’Euros (affiché et porté à la connaissance du public) dont 40% apporté par la Mairie de Paris.
Les travaux sont conduits par GTM Bâtiments (Groupe Vinci), débutés mi 2014 (fin programmée mi 2016) qui a sous contracté le traitement de désamiantage consistant en la dépose de l’équivalent de plusieurs terrains de football de tuiles amiantées appelées bardeaux d’amiante ciment, de la laine de verre et des tasseaux en bois qui supportaient l’ensemble pour réaliser la nouvelle isolation thermique par l’extérieur.
Les travaux de mise en sécurité des tableaux électriques (appelés communément disjoncteurs), le remplacement de robinets des radiateurs par des nouveaux thermo-dynamiques, la pose de nouvelles rambardes sur les loggias et les balcons, la dépose des châssis des fenêtres et baies vitrées, la pose des nouveaux châssis pour supporter les nouvelles fenêtres et les nouvelles baies vitrées avec double vitrage, la réfection des vide-ordures ont eux aussi été sous-traités.
Face à ce chantier considérable ont été mises en place des infrastructures pour les ouvriers : 12 Algeco, 1 Van de décontamination pour les ouvriers non connecté à l’eau ni à l’électricité et dont l'eau sale n'est pas récupérée, des nacelles pour désamianter non protégées et des échafaudages tubulaires pour les balcons.
Qui sont les ouvriers présents sur le chantier ? Approximativement une centaine lesquels proviennent à 90% de l’étranger. De la communauté européenne (pays de l’EST) mais également d’Inde, du Pakistan, d’Egypte… Voilà qui ne va pas inverser la courbe du chômage en France !
Paris-Habitat a informé chaque locataire, avant le démarrage du chantier, que le Groupe d’Immeubles allait faire l’objet d’une réhabilitation sans jamais mentionner que les infrastructures tant extérieures qu’intérieures contenaient de l’amiante, et sans avoir jamais informé les nouveaux locataires de la nature des travaux (ceci a son importance). Pourtant, si parmi les structures extérieures/intérieures, de l’amiante a été détectée au cours du diagnostic le propriétaire a obligation d’en informer les locataires, l’environnement (collège, crèche,…), au regard de la réglementation/législation. Et il doit aussi notifier aux locataires ces mesures avant le démarrage et pendant les travaux par un suivi avec communication du résultat. Ces deux informations n’ont jamais été communiquées.
Il a fallu la perspicacité de certains locataires pour comprendre que ces obligations d'information n'avaient pas été respectées et en informer la mairie du 12ème. Notons que Madame Barrati-Elbaz, maire du 12e, a revendiqué son titre d’agrégée de biologie au cours de sa campagne électorale !
2 - Voyons maintenant la genèse, les dysfonctionnements, les arrangements entre amis et le mépris des règles posées par le manuel de documentation amiante, d’échanges de mails et de photos qui vont vous démontrer une gigantesque opération de camouflage.
Le docteur Fatima Chakrani a emménagé le 1er Avril 2015 avec ses deux filles. Compte tenu de son parcours professionnel (titulaire d’un doctorat en génétique et cancer, et pour avoir travaillé tant aux US qu’en France pour l’INSERM, le CNRS,…) par réflexe professionnel et pour la santé de ses filles elle a tout de suite été inquiétée par l’ampleur et la nature des travaux (poussières et gravats) en l’absence de toute communication.
Notamment par la dépose des fameux « bardeaux d’amiante ciment » en fait des tuiles amiantées (la surface déposée et qui reste à déposer équivaut à 2 terrains de foot) qui entraîne la dispersion de poussières amiantées cancérigènes, par la dépose des tuiles, de la laine de verre laquelle est non classées cancérigène mais imprégnées de fibres amiantées. Et surtout par les protections aléatoires des ouvriers chargés de procéder à la dépose des tuiles, sans aucune pulvérisation de surfactant qui sert à fixer les fibres d’amiante sur la laine de verre situées derrière les bardeaux avant enlèvement. Inquiète aussi de voir tantôt les ouvriers travailler sous scaphandre avec respirateur autonome, tantôt sans. Et aussi de voir balayer les poussières !
Elle a donc contacté à titre personnel par mail la direction territoriale Est de Paris Habitat quant à la nature précise de ce matériau et y a-t-il de l’amiante ? Réponse OUI Madame. Effrayée par les opérations en cours, elle a contacté à de très nombreuses reprises l’Agence Régionale de Santé qui a fait la brasse coulée, l’inspection du travail en l’occurrence la CRAMIF-TS et son inspecteur. Son dernier entretien téléphonique qui remonte à vendredi 22 janvier et le mien ensuite tellement avons été scotché par ses appréciations et ses réponses. Après nous avoir (l’un après l’autre) expliqué s’être déplacé sur le chantier jeudi 21 janvier je crois, qu’il n’avait rien remarqué, que tout était en ordre, que GTM Bâtiment lui avait certifié qu’auncun travaux n’avaient eu lieu dans les appartements.
Nous lui avons alors expliqué que nous détenions des photos qui démontaient et contredisaient les explications qu’il a reçues de GTM Bâtiment. Du bout des lèvres il nous a avoué « avoir la nette impression qu’on (GTM Bâtiment) lui avait menti ». Qu’il détenait des mesures prises sur des ouvriers affectés au désamiantage, sauf que nous lui avons fait observer qu’à ce niveau le chantier avait été arrêté depuis 15 jours suite à nos courriers à Paris-Habitat. Que l’entreprise chargée du désamiantage avait été remerciée en septembre 2014 (il nous l’a avoué), qu’elle avait été remplacée par une autre certifiée et accréditée y compris ses ouvriers (j’en doute ce sont les mêmes). Nous lui avons alors fait remarquer que la première ne l’était donc pas ? Et que probablement nos inquiétudes non officielles devenaient inquiétantes ! Profond silence.
Mais la cerise sur le gâteau a été la découverte de Fatima sur internet, sur Youtube de la présentation vidéo de la remise d’un trophée de la CRAMIF en 2012 par l’inspecteur himself de la CRAMIF à Paris Habitat « pour son implication pour le risque amiante »!!
Au téléphone, ce monsieur m’a expliqué que GTM Bâtiment lui avait affirmé qu’aucun travaux dans les appartements n’avaient dégagé de la poussière. Dans un mail je lui ai expliqué que nous détenions une photothèque garnie, que toutes les photos qui avaient nécessités des percements pour fixer les goulottes étaient disponibles ; que pour les 519 appartements il a fallu déposer anciennes vitres, fenêtres et montants associés, qu’il a fallu faire l’opération inverse, percer le béton pour fixer les chambranles avec gravats et poussières associées. Que toutes les fenêtres à poser sont entreposées à la vue de tous, donc lui ! Et lui n’a rien vu, n’a même pas pu imaginer bien qu’inspecteur qu’il faille percer pour les poser !
Pour être juste et honnête, GTM Bâtiment a adressé un document au 1/3 des locataires d’1 des gros bâtiments le C en l’occurrence (soit plus ou moins 100 locataires) pour les avertir de fermer portes et fenêtres pour éviter de faire pénétrer de la poussière dans les appartements (la façade de ce bâtiment est mitoyenne des cours de la crèche et du collège et de leurs bâtiments et équipements), que GTM Bâtiment allait les colmater, ce qui a été fait. Sauf que jamais le mot amiante n’a été prononcé, que les ouvriers ont travaillés sur des nacelles ordinaires, que pour l es 2/3 des locataires des appartements restant RIEN, ni communication, ni précaution, ni calfeutrage,….
Malgré « la nette impression que GTM Bâtiment lui ait menti », les explications scientifiques de Fatima, malgré les photos que je lui ai transmises par mail, soit il ment soit il y a entente. Il a connaissance du cahier des charges, puisqu’il est censé en inspecter le bon. Nous nous sommes procurés ce fameux cahier des charges. Le bâtiment a fait l’objet par un organisme agréé d’une recherche de matériaux contenant de l’amiante (tient le mot est écrit et n’a jamais été communiqué) avant travaux conformément à la réglementation en vigueur (diagnostic amiante effectué par CAP en date du 15/10/2010 N° 10.1429.11) et obligation de les rendre publiques, ce qui n’a pas été fait.
Cette recherche a fait apparaître la présence d’amiante (quelle surprise !) en façade des bâtiments en particulier sur les bardeaux d’amiante-ciment (en fait les tuiles) devant être déposés pour réaliser l’isolation thermique par l’extérieure. Quels taux, analyses jamais produites, pourtant obligatoires. Les analyses ont-elles été réalisées par 1 organisme indépendant agréé ? Mystère ...
Les travaux relèvent de la sous-section 4 au sens du Décret 2012 639 du 4 mai 2012. Le cahier des charges fourni à l’entreprise ( ?) par la maîtrise d’œuvre opérant pour Paris Habitat précise l’obligation avant travaux de réaliser un plan de retrait. Ce plan de retrait, validé par la maîtrise d’œuvre, le coordinateur de sécurité (CSPS), l’inspection du travail et la CRAMIF (Ah bon ? L’inspecteur ne peut pas l’ignorer), est un document qui spécifie dans le détail les méthodes de retrait des matériaux contenant de l’amiante et les dispositifs de sécurité à appliquer pour la protection des travailleurs comme du public. Nos photos confirment que c’est faux.
Les travaux de traitement de l’amiante s’effectuent dans des zones inoccupées. FAUX pour les logements, pourquoi ne sont-ils pas mentionnés ? Les matériaux contenant de l’amiante sont enfouis dans des sacs et enlevés en décharge agréée. Enfouis ? dans de vulgaires sacs plastiques.
Des contrôles et analyse régulière de l’air de type META (microscopie électronique à transmission analytique) sont réalisés suivant les procédures prévues. Analyses jamais produites depuis 2014, pourtant obligatoires, mais ont-elles été réalisées ? La réglementation impose pourtant de les produire.
Personne n’a jamais entendu parler d’amiante, personne n’a jamais communiqué, aucune mesure n’a jamais été présentée ni prise ni appliquée ni avant, ni pendant, pas plus d’ailleurs que les agréments et accréditations pour effectuer ces travaux dangereux. A aucun moment il n’est évoqué dans la partie du cahier des charges (que nous nous sommes procurés) les percements des murs à l’intérieur des immeubles. Et pour cause, ce béton est amianté !
Pour toutes ces raisons il y a collusion, ententes et mensonges qu’il faut dénoncer. C’est grave. Et que dire des ouvriers étrangers qui se sont envolés comme des moineaux depuis nos courriers, disparus pour la plupart ? Reste que le chantier désamiantage est arrêté. Et il reste deux façades à désamianter !
J’ai relevé, dans un article Le Parisien sur les camps des ROMS, que les BTP venaient y recruter du monde « pour y faire les travaux de désamiantage » !!!
Sur les 13 millions d’Euros, et si je ne m’abuse, seront bien facturées ces opérations qui n’ont pas été effectuées.
Cette situation est surréaliste, elle s’est déroulée au vu aux sus de tout le monde. "
Alain Lafarge