Reprenons les termes les plus forts du résumé de cette étude scientifique.
"Le logiciel ( dont souhaite se servir la ville) souffre donc de ce qu'on pourrait appeler des "défauts de réalisation informatique" qui se traduisent par des instabilités dans les résultats, vis-à-vis de petits changements dans les paramètres.
Mais, et ce qui est beaucoup plus grave, il souffre aussi d'un défaut fondamental de conception.
En effet, il travaille sur une zone donnée, en ignorant complètement ce qui se passe en dehors. Si par exemple on cherche à évaluer la pollution place de la Bastille, le résultat dépendra de la taille de la zone considérée autour de la place, et sera très différent selon que cette zone fait 1 km de côté ou bien 5 km de côté. Cela tient au fait que ce logiciel ne prend pas en compte ce que, en mathématiques, on appelle "valeurs au bord", ou "valeurs aux limites" du domaine considéré. Il travaille comme si ce domaine était isolé du reste du monde. Il s'agit là d'un défaut de conception complètement rédhibitoire, qui fait que ce logiciel est tout à fait inapproprié pour appuyer la décision publique."
En d'autres termes, si la pollution générée par les aménagements aux portes de Paris ou rue Lafayette se retrouve du côté de la place de la République ou de la place des fêtes, le logiciel que l'agence municipale voulait utiliser ne le verra pas !
Cet outil défaillant aurait pourtant une parfaite cohérence avec le delanoisme : concentrer les feux du projecteur sur ce qu'on veut vanter et se moquer de ce qui se passe en réalité dans le vrai monde, là où les caméras ne sont pas constamment branchées.
Il faudra bien, pourtant, que la ville se décide à étudier sérieusement les conséquences néfastes de sa politique en matière de circulation car, comme nous l'avons précédemment montré ICI, les chiffres qu'elle communique jusqu'à présent sont hautement manipulés.