La plate-forme de la petite ceinture entre l'avenue Jean Jaurès et la rue Petit ( 19ème arr.) est suffisamment large pour y aménager les deux quais d'une station de tram-train comme l'illustre la photo ci-contre.
En suivant la voie de gauche le tram-train roulerait jusqu'à la gare de pont Cardinet et sur celle de droite, il rallierait la gare d'Austerlitz . En effet le tram-train roule à droite et non à gauche comme les autres trains ce qui rend illusoire leur cohabitation sur la petite ceinture.
Autrefois, entre l'avenue Jean Jaurès et la rue Petit aboutissait l'embranchement nord de la ligne du marché aux bestiaux et des abattoirs de la Villette devenue voie piétonne sous le nom d'allée Darius Milhaud. Comme vous le voyez sur la photo, sur les rails de la voie de gauche et une quinzaine de mètres, sont posées des dalles de ciment dont je vais vous raconter l'histoire.
Pour faire découvrir la petite ceinture aux Parisiennes et aux Parisiens, la mairie de Paris a décidé d'organiser une journée " portes ouvertes " le 27 septembre 1998 avec comme objectif de démontrer que la ligne peut servir à autre chose qu'à la circulation des trains. Dans ce but, elle fait couler et poser ces dalles de ciment et, pour enfoncer le clou , dans le mensuel d'information municipal de décembre 1998, elle a publié une photo d'une cycliste pédalant sur les dalles sans préciser qu'au bout il y a le ballast et ses dures réalités propices à la fabrication de prothèses dentaires ...
Cette mise en scène – ou en dalles – représente à ce jour la seule et unique contribution de la mairie de Paris à la notion de réversibilité, cette notion absconse qui consiste à déclarer qu'on peut changer une voie ferrée en autre chose qu'une voie ferrée tout en la conservant pour y promener son chien, jouer aux boules ou se faire bronzer mollement allongé sur les cailloux du ballast ... Cette idée saugrenue qui n'a jamais fait l'objet d'une analyse rationnelle et dont il n'existe presque aucun exemple sur la planète ferroviaire a été reprise sérieusement par la gauche plurielle municipale qui ambitionne de changer la petite ceinture en promenade plantée dans le 15ème arrondissement.
Malgré deux délibérations votées par le conseil de Paris en février et septembre 2006 ( DJEV 2006-37 et DJEV 2006-146 ) et un protocole d'accord signé avec RFF, propriétaire, le dossier reste à quai car changer la petite ceinture en site cyclo-pédestre sans toucher aux voies implique de les couvrir entièrement d'un platelage et de multiplier rampes, escaliers et ascenseurs pour permettre aux promeneurs d'y entrer et d'en sortir. Autrement dit, changer la petite ceinture en chemin de petite randonnée coûterait plus cher qu'à y aménager des stations de tram-train !
Pour celles et ceux qui veulent savoir à quoi ressemble un chemin de fer devenu coulée verte, ils en trouveront un exemple à Colombes, à proximité de la gare "Les Vallées" et découvriront un chemin sans jeux d'enfant, sans piste cyclable, sans bancs, sans fontaine, bordés de grillages d'un bout à l'autre pour éviter l'accès aux propriétés privées riveraines, tout le contraire de leurs fantasmes ...
Et pendant ce temps se poursuit le monumental gaspillage d'une petite ceinture laissée en friche et d'un tramway ruineux et redondant accouché aux forceps. Comme l'a écrit un jour le magazine anglais "The Economist" : "the long suffering french taxpayer". Inutile de traduire.
En suivant la voie de gauche le tram-train roulerait jusqu'à la gare de pont Cardinet et sur celle de droite, il rallierait la gare d'Austerlitz . En effet le tram-train roule à droite et non à gauche comme les autres trains ce qui rend illusoire leur cohabitation sur la petite ceinture.
Autrefois, entre l'avenue Jean Jaurès et la rue Petit aboutissait l'embranchement nord de la ligne du marché aux bestiaux et des abattoirs de la Villette devenue voie piétonne sous le nom d'allée Darius Milhaud. Comme vous le voyez sur la photo, sur les rails de la voie de gauche et une quinzaine de mètres, sont posées des dalles de ciment dont je vais vous raconter l'histoire.
Pour faire découvrir la petite ceinture aux Parisiennes et aux Parisiens, la mairie de Paris a décidé d'organiser une journée " portes ouvertes " le 27 septembre 1998 avec comme objectif de démontrer que la ligne peut servir à autre chose qu'à la circulation des trains. Dans ce but, elle fait couler et poser ces dalles de ciment et, pour enfoncer le clou , dans le mensuel d'information municipal de décembre 1998, elle a publié une photo d'une cycliste pédalant sur les dalles sans préciser qu'au bout il y a le ballast et ses dures réalités propices à la fabrication de prothèses dentaires ...
Cette mise en scène – ou en dalles – représente à ce jour la seule et unique contribution de la mairie de Paris à la notion de réversibilité, cette notion absconse qui consiste à déclarer qu'on peut changer une voie ferrée en autre chose qu'une voie ferrée tout en la conservant pour y promener son chien, jouer aux boules ou se faire bronzer mollement allongé sur les cailloux du ballast ... Cette idée saugrenue qui n'a jamais fait l'objet d'une analyse rationnelle et dont il n'existe presque aucun exemple sur la planète ferroviaire a été reprise sérieusement par la gauche plurielle municipale qui ambitionne de changer la petite ceinture en promenade plantée dans le 15ème arrondissement.
Malgré deux délibérations votées par le conseil de Paris en février et septembre 2006 ( DJEV 2006-37 et DJEV 2006-146 ) et un protocole d'accord signé avec RFF, propriétaire, le dossier reste à quai car changer la petite ceinture en site cyclo-pédestre sans toucher aux voies implique de les couvrir entièrement d'un platelage et de multiplier rampes, escaliers et ascenseurs pour permettre aux promeneurs d'y entrer et d'en sortir. Autrement dit, changer la petite ceinture en chemin de petite randonnée coûterait plus cher qu'à y aménager des stations de tram-train !
Pour celles et ceux qui veulent savoir à quoi ressemble un chemin de fer devenu coulée verte, ils en trouveront un exemple à Colombes, à proximité de la gare "Les Vallées" et découvriront un chemin sans jeux d'enfant, sans piste cyclable, sans bancs, sans fontaine, bordés de grillages d'un bout à l'autre pour éviter l'accès aux propriétés privées riveraines, tout le contraire de leurs fantasmes ...
Et pendant ce temps se poursuit le monumental gaspillage d'une petite ceinture laissée en friche et d'un tramway ruineux et redondant accouché aux forceps. Comme l'a écrit un jour le magazine anglais "The Economist" : "the long suffering french taxpayer". Inutile de traduire.