Largement fabriquée par les médias, l’élection de Macron à la présidence de la République, si elle est suivie d’une majorité pour ses candidats à l’Assemblée nationale, serait lourde de menaces pour notre démocratie et nos libertés.
En effet, les signes inquiétants se multiplient depuis trois semaines.
Macron a décidé de rompre avec la tradition républicaine en changeant immédiatement et brutalement tous les cadres importants de la haute administration pour en faire ses simples exécutants.
Macron a décidé de constituer à l’Elysée une «Task force» de 100 personnes qui, au prétexte de lutter contre le terrorisme, utilisera les pouvoirs de l’état d’urgence à sa seule guise.
Le soutien des patrons de presse, écrite ou audiovisuelle, à ses moindres faits et gestes est prétexte à un bourrage de crâne jamais atteint depuis des décennies.
Macron refuse de clarifier ses objectifs politiques et continue de parler de légiférer par ordonnances.
Macron scénographie ses apparitions publiques dans le plus pur style d’un pouvoir personnel.
Le grave scandale touchant son bras droit, Ferrand, a fait l’objet de tentatives d’escamotage.
Des sondages sont sans cesse publiés pour tenter de faire croire que les intentions de vote globales en faveur d’En Marche se traduiront mécaniquement par des votes dans des circonscriptions très hétérogènes. Il s’agit ni plus ni moins de manipuler l’opinion.
Face à ces menaces, tous les partis républicains devraient adopter une règle simple.
Dans les circonscriptions où ils ne peuvent plus se maintenir au second tour, appeler à voter pour un candidat autre que celui de Macron ou, au minimum, à l’abstention.
Dans les circonscriptions où ils peuvent se maintenir sans aucune chance de l’emporter mais où leur maintien favoriserait un candidat de Macron, se retirer pour donner aux électeurs la même consigne que précédemment.
L’heure est grave. Les vrais républicains doivent penser au bien commun et agir en conséquence.