Et je ne vous parle pas de mon véhicule de fonction !
Amusons nous à faire ce qu'on appelle une reconstitution de carrière en droit des pensions.
Anne Hidalgo, inspectrice du travail, a occupé les fonctions de conseillère technique chargée des relations sociales et du statut des fonctionnaires de novembre 2000 à juillet 2001 au cabinet de Marylise Lebranchu, garde des sceaux.
Elle devient soudain "chargée de mission" au sein du même cabinet, à partir du 12 juillet 2001. Elle n'a plus alors de portefeuille de compétences techniques clairement définies.
Que s'est-il passé ? Bingo ! Vous avez trouvé : elle avait d'abord été bombardée tête de liste PS dans le 15ème arrondissement à l'automne 2000 et avait fait naturellement campagne. Des fonctions dans un cabinet ministériel sont peu compatibles avec cette période préélectorale intense dans le plus grand arrondissement de Paris mais passons ...
En avril 2001, Delanoë l'emporte et voilà Hidalgo élue au Conseil de Paris et désignée première adjointe au maire de Paris, qui plus est chargée de l'énigmatique "bureau des temps" et de l'égalité homme/femme. S'occuper du statut des fonctionnaires devient délicat. Hidalgo reste néanmoins rétribuée par le cabinet Lebranchu sur ce fameux poste de "chargé de mission". Pendant ce temps, elle cumule traitement de détachement et indemnités d'élue parisienne, bien sûr.
Les choses deviennent encore plus brumeuses après le 21 avril 2002 quand Jospin est politiquement trucidé et son gouvernement avec lui.
Hidalgo retourne au ministère de la santé, affectée à l'Inspection du Travail. Elle continue d'y accumuler de l'ancienneté administrative puisqu'en 2011 elle peut se targuer de 29 années de services. Elle n'est donc pas en disponibilité, ce qui lui assure logiquement un traitement.
Parallèlement, elle est toujours première adjointe à Paris et fait de la politique de manière intense : membre du bureau national du parti socialiste depuis 2003 et, après le congrès de Dijon en 2005 secrétaire nationale à la culture
Depuis 2004, elle a même une fonction supplémentaire : elle est élue au conseil régional d'Île-de-France ! Quadruple cumul : inspection du travail, première adjointe au maire de Paris, parti socialiste et région ! Dont trois fonctions rémunérées. Y'a bon ...
En avril 2008, après les élections municipales, elle demeure première adjointe et se voit attribuer la très lourde délégation à l'urbanisme. Cette seule fonction est, là aussi, de nature à occuper à temps plein son homme ou sa femme. Peu importe néanmoins pour Hidalgo qui continue comme si de rien n'était à l'inspection du travail.
C'est au grade de directeur du travail qu'elle prend finalement sa retraite en juillet 2011, à 51 ans. A noter que si elle a pu jouir d'une retraite anticipée si généreuse, c'est précisément parce qu'elle a continué à accumuler des droits à pension à l'inspection du travail de 2002 à 2011. Triple bénéfice pour elle, triple peine pour les contribuables parisiens, franciliens et nationaux.
Pour ces 10 années, il est légitime et tentant de faire le bilan des activités qui ont pu justifier qu'elle fut payée par l'Etat. Sur Internet, nous ne sommes pas parvenus à trouver de rapport ou document substantiel rédigé par Hidalgo en tant qu'inspectrice du travail durant ces années : voir par exemple en cliquant LA sur le site du ministère du travail et de l'emploi.
Être correctement premier adjoint au maire de Paris et conseiller régional est déjà une gageure. Alors inspecteur du travail en plus ... on aimerait comprendre comment cela fut possible.
Le "coût total employeur" pour l'Etat d'un agent de ce grade est en effet au minimum de 5 000 euros par mois, soit plus de 500 000 euros sur la période concernée. Sans compter la majoration de la pension de retraite d'Hidalgo jusqu'à la fin de ses jours. Les contribuables ont de quoi se poser des questions.
Le doute est d'autant plus possible qu'Hidalgo a déclaré le 2 avril, alors qu'on l'interrogeait au sujet de sa pension de retraite : "Je coûte moins cher à l'Etat". Cette formule ignore que ledit Etat paie ses fonctionnaires pour un travail qui n'est pas qu'un coût. Avec candeur, Hidalgo considère que sa rémunération n'était qu'une charge et pas la contrepartie d'une activité.
Pour tirer cette affaire au clair, le Delanopolis pose donc la question à Hidalgo et à son employeur : qu'a-t-elle fait d'avril 2001 à décembre 2011 à l'Inspection du travail pour justifier sa rémunération ? Pour quelqu'un qui prétend être maire de Paris, cette transparence est bien le minimum.
Anne Hidalgo, inspectrice du travail, a occupé les fonctions de conseillère technique chargée des relations sociales et du statut des fonctionnaires de novembre 2000 à juillet 2001 au cabinet de Marylise Lebranchu, garde des sceaux.
Elle devient soudain "chargée de mission" au sein du même cabinet, à partir du 12 juillet 2001. Elle n'a plus alors de portefeuille de compétences techniques clairement définies.
Que s'est-il passé ? Bingo ! Vous avez trouvé : elle avait d'abord été bombardée tête de liste PS dans le 15ème arrondissement à l'automne 2000 et avait fait naturellement campagne. Des fonctions dans un cabinet ministériel sont peu compatibles avec cette période préélectorale intense dans le plus grand arrondissement de Paris mais passons ...
En avril 2001, Delanoë l'emporte et voilà Hidalgo élue au Conseil de Paris et désignée première adjointe au maire de Paris, qui plus est chargée de l'énigmatique "bureau des temps" et de l'égalité homme/femme. S'occuper du statut des fonctionnaires devient délicat. Hidalgo reste néanmoins rétribuée par le cabinet Lebranchu sur ce fameux poste de "chargé de mission". Pendant ce temps, elle cumule traitement de détachement et indemnités d'élue parisienne, bien sûr.
Les choses deviennent encore plus brumeuses après le 21 avril 2002 quand Jospin est politiquement trucidé et son gouvernement avec lui.
Hidalgo retourne au ministère de la santé, affectée à l'Inspection du Travail. Elle continue d'y accumuler de l'ancienneté administrative puisqu'en 2011 elle peut se targuer de 29 années de services. Elle n'est donc pas en disponibilité, ce qui lui assure logiquement un traitement.
Parallèlement, elle est toujours première adjointe à Paris et fait de la politique de manière intense : membre du bureau national du parti socialiste depuis 2003 et, après le congrès de Dijon en 2005 secrétaire nationale à la culture
Depuis 2004, elle a même une fonction supplémentaire : elle est élue au conseil régional d'Île-de-France ! Quadruple cumul : inspection du travail, première adjointe au maire de Paris, parti socialiste et région ! Dont trois fonctions rémunérées. Y'a bon ...
En avril 2008, après les élections municipales, elle demeure première adjointe et se voit attribuer la très lourde délégation à l'urbanisme. Cette seule fonction est, là aussi, de nature à occuper à temps plein son homme ou sa femme. Peu importe néanmoins pour Hidalgo qui continue comme si de rien n'était à l'inspection du travail.
C'est au grade de directeur du travail qu'elle prend finalement sa retraite en juillet 2011, à 51 ans. A noter que si elle a pu jouir d'une retraite anticipée si généreuse, c'est précisément parce qu'elle a continué à accumuler des droits à pension à l'inspection du travail de 2002 à 2011. Triple bénéfice pour elle, triple peine pour les contribuables parisiens, franciliens et nationaux.
Pour ces 10 années, il est légitime et tentant de faire le bilan des activités qui ont pu justifier qu'elle fut payée par l'Etat. Sur Internet, nous ne sommes pas parvenus à trouver de rapport ou document substantiel rédigé par Hidalgo en tant qu'inspectrice du travail durant ces années : voir par exemple en cliquant LA sur le site du ministère du travail et de l'emploi.
Être correctement premier adjoint au maire de Paris et conseiller régional est déjà une gageure. Alors inspecteur du travail en plus ... on aimerait comprendre comment cela fut possible.
Le "coût total employeur" pour l'Etat d'un agent de ce grade est en effet au minimum de 5 000 euros par mois, soit plus de 500 000 euros sur la période concernée. Sans compter la majoration de la pension de retraite d'Hidalgo jusqu'à la fin de ses jours. Les contribuables ont de quoi se poser des questions.
Le doute est d'autant plus possible qu'Hidalgo a déclaré le 2 avril, alors qu'on l'interrogeait au sujet de sa pension de retraite : "Je coûte moins cher à l'Etat". Cette formule ignore que ledit Etat paie ses fonctionnaires pour un travail qui n'est pas qu'un coût. Avec candeur, Hidalgo considère que sa rémunération n'était qu'une charge et pas la contrepartie d'une activité.
Pour tirer cette affaire au clair, le Delanopolis pose donc la question à Hidalgo et à son employeur : qu'a-t-elle fait d'avril 2001 à décembre 2011 à l'Inspection du travail pour justifier sa rémunération ? Pour quelqu'un qui prétend être maire de Paris, cette transparence est bien le minimum.