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Scand'halles : la Canopée des Halles enfin aérienne !



Les images mensongères de la feuille en lévitation qui devait, sous le nom de Canopée, être le nouvel orgueil architectural du centre de Paris ne sont plus qu'un lointain souvenir. Tout le monde sait qu'il s'agira d'un énorme bunker, mi-aérogare, mi bocal géant. Les poissons ont remplacé les libéllules ...

Enfin, soyons honnête, il y a tout de même un domaine où la Canopée est de plus en plus aérienne : son coût !



Rien de tout cela n'existera jamais !
Rien de tout cela n'existera jamais !
A vrai dire, le mot aérien est inadapté. Stratosphérique serait plus correct.

Rappelons qu'aux origines de ce projet le bâtiment dit du Carreau, pensé par David Mangin, devait coûter dans les 70 puis 90 millions d'euros grand maximum.

Après cela, la Canopée de Berger - sorte de Carreau en lévitation ondulante - avait fait passer l'addition prévitionnelle à 176 millions.

Nos lecteurs ont été vite informés que ce devis était encore loin du compte et avait conduit la ville à déclarer le marché de construction infructueux quand les offres des entreprises avaient été ouvertes : elles dépassaient de 50 à 100 % le coût d'objectif municipal ( se rappeler les faits en cliquant LA).

Tirant bénéfice, si l'on peut dire, d'une jurisprudence administrative toute fraîche qui autorise les dépassements pourvu que la ville puisse les payer, les delanoistes ont relancé la procédure d'appel d'offres et viennent d'attribuer la construction du Carreau à Vinci pour la modique somme de ... 216 millions ! Le premier coup de pioche n'a pas été donné qu'on a déjà triplé les calculs initiaux de Mangin. Son projet avait été retenu, rappelons-le, soi-disant parce qu'il était le plus modeste et le moins cher !

Pour tenter de nous rassurer, la mairie indique que l'enveloppe des "imprévus" servira à financer ce surcoût. Les autres imprévus sont priés de ne pas se manifester.

A ce rythme là, la divine surprise des rentrées colossales de droits de mutation du fait de la spéculation immobilière sera elle-même insuffisante pour financer les Halles. Au trou du temps de Pompidou, le Paris de Delanoë aura substitué un gouffre, pour financer un chancre architectural et un cadeau à Unibail. Magnifique résultat ...

Dimanche 18 Septembre 2011
Serge Federbusch






1.Posté par schiltz le 21/09/2011 15:38
Deux "rénovation" des Halles au cours d'une vie ! C'est beaucoup . La première, j'étais jeune et je rêvais du cimetière des Innocents, des pavillons "Baltard", rêves perdus. Seules les nouvelles perspectives sur Ste Eustache m'ont consolé.C'était les années "Pompidou". "Pénétrantes", "transversales" au nom du progrès, sous la férule d'architectes et d'urbanistes visionnaires, Paris devais exploser pour laisser place à l'automobile. 40 ans plus tard, je me suis encore prise à rêver du jardin Lalanne, de la place Cassin, j'ai rêvé de vent, de nuages qui passent haut dans le ciel sans intention particulière, des durs rayons de soleil de l'été filtrés par des feuilles qui font de la musique au vent. Bêtement, je me suis prise de tendresse pour de vulgaires arbres qui grandissaient alors que je vieillissais. Incorrigible, je me prends encore à rêver, si au moins, les nouveaux espaces commerciaux étaient couverts d'une dalle... Babylone, Babylone...et ses jardins suspendus, ca y est je suis repartie. Et je ne parlerai pas de sous, le trou des Halles est incommensurable. Et pour finir un aparté à mon édile. "Rodez, je m'en fous", je n'ai rien contre votre soeur, rien contre les rodésiens mais "Halles, je suis", "Halles, je resterais".

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