Scoop ! Oeuvres de la ville : quand la mairie se méfie des syndicats et de la démocratie sociale !

La main dans le sac !

Un mail providentiel a fait parvenir au Delanopolis un document fort instructif où Maïté Errecart, en charge du personnel, donne son opinion sur l'évolution des statuts de l'Agospap à Alain Geismar, son président.

Si nos lecteurs se souviennent sans doute du sympathique Geismar, trublion patenté des débuts de la cinquième République blanchi depuis sous les harnais ministériels et municipaux, ils ne connaissent pas forcément l'Agospap.

C'est un tort : cette association gère les oeuvres sociales de la Ville et de ses nombreux agents ainsi que les crédits et subventions considérables qui vont avec. Les seules colonies des vacances sont déjà un gros morceau.

Le brave Geismar voulait semble-t-il faire élire le président du Conseil d'administration par l'Assemblée générale de l'association. Trop dangereux lui répond Errecart en des termes savoureux : " Nous ne sommes pas très favorables à cette évolution qui peut constituer un facteur de risques dans un processus électoral hautement sensible pour l'Association. Si cette proposition devait être maintenue, il conviendrait d'introduire en complément des dispositions déjà présentes les dispositions suivantes : "le Président de l'Association émane du 2ème collège (administrations fondatrices) et le Vice-Président du 1er collège (organisations syndicales)".

Pour le choix du président, syndicats écartez-vous ! Ils auront suffisamment à faire avec le Vice ...

Hé, bé ! Après cela, il va falloir ramer pour émettre des trémolos sur la démocratie sociale et le nécessaire respect dû aux syndicats !

Autre formule énigmatique mais significative : " la proposition de désigner les représentants de la Ville et du Département de Paris selon des modalités librement définies par le Maire de Paris permettrait ... de pouvoir définir la qualité et le mode de désignation de ses représentants."

Les actuels titulaires desdites fonctions sauront apprécier que des personnes qualifiées et bien vues par la mairie pourront leur succéder !

Enfin ... le président Geismar (expression au subtil parfum post-soixante-huitard) aura au moins la satisfaction d'apprendre que la ville est prête à lui octroyer, pour ses efforts, un trois-quart de smic alors qu'il n'avait rien auparavant. Près de 800 euros d'augmentation : souhaitons pour eux que tous les agents de la ville soient bientôt aussi généreusement traités. Le contribuable parisien, quant à lui, a perdu depuis longtemps tout espoir ...

En vertu du droit à l'information consacré par rien moins que la Cour européenne des droits de l'homme, excusez du peu, il était du devoir du Delanopolis d'alerter ces personnels para-municipaux si dangereux aux yeux de la mairie et tous les Parisiens que cela peut intéresser !