Le rapport d'Airparif sur le bilan de la fermeture de la voie expresse Rive droite en matière de pollution est tombé.
Les médias l'ont largement commenté et nous ne reviendrons donc pas sur les principaux résultats publiés, du reste ambigus dans leur énonciation, à savoir une baisse de la pollution atteignant "jusqu'à" 25 % sur les quais bas, qui serait contrariée par une hausse un peu partout ailleurs, notamment à partir du quai Henri-IV et sur le quai Anatole-France, rive gauche. L’air est aussi plus pollué sur le boulevard Saint-Germain, le boulevard périphérique ou encore les carrefours dont la congestion s’est accrue.
Essayant de ne pas trop s'appesantir sur cette situation, Hidalgo fait mine de considérer que ce transfert est comme la conséquence logique de ses choix qui tiendraient à la "libération" des quais de la circulation automobile.
Sauf que cette interprétation est radicalement trompeuse.
D'abord, Hidalgo claironnait initialement, il faut le rappeler, que ses aménagements auraient pour effet une évaporation de la circulation et de la pollution, les automobilistes étant dissuadés de prendre leur voiture. C'est même ce raisonnement qui était la colonne vertébrale de sa défense devant la Commission d'enquête publique. Sinon, pourquoi pourrir la vie de millions de gens pour un jeu de chaises musicales en matière de pollution ?
Les chiffres d'Airparif démontrent qu'il n'en est rien. La pollution ne s'est pas évaporée, non plus que le trafic, ils se sont tous deux simplement déplacés.
Ensuite et surtout il faut comprendre que la pollution qui s'est installée dans des zones habitées et beaucoup plus fréquentées par les piétons que l'ex voie expresse - où les gens étaient quasiment tous dans leurs automobiles - est nettement plus nocive que celle qui, justement, était confinée au bord de la Seine. Les médias n'ont pas souligné qu'il ne s'agit pas d'un jeu à somme nulle mais que l'air vicié qui s'est répandu dans Paris du fait de la fermeture de la voie est beaucoup plus périlleux pour notre santé que celui qui s'échappait des pots au niveau du fleuve où nul ne réside.
La pollution inhalée par les Parisiens est donc nettement supérieure désormais et c'est celle-la qui compte avant tout.
Le Parc rives de Seine, une fois la propagande municipale dissipée, ne sera guère plus fréquenté que le parc Tino Rossi sur l'autre rive du fleuve.
Toute cette intoxication et cette pollution communicationnelle sont décidément des fléaux urbains dont la solution ne peut passer que par l'(ex)filtration d'Hidalgo vers des cieux où elle nuira moins.
Les médias l'ont largement commenté et nous ne reviendrons donc pas sur les principaux résultats publiés, du reste ambigus dans leur énonciation, à savoir une baisse de la pollution atteignant "jusqu'à" 25 % sur les quais bas, qui serait contrariée par une hausse un peu partout ailleurs, notamment à partir du quai Henri-IV et sur le quai Anatole-France, rive gauche. L’air est aussi plus pollué sur le boulevard Saint-Germain, le boulevard périphérique ou encore les carrefours dont la congestion s’est accrue.
Essayant de ne pas trop s'appesantir sur cette situation, Hidalgo fait mine de considérer que ce transfert est comme la conséquence logique de ses choix qui tiendraient à la "libération" des quais de la circulation automobile.
Sauf que cette interprétation est radicalement trompeuse.
D'abord, Hidalgo claironnait initialement, il faut le rappeler, que ses aménagements auraient pour effet une évaporation de la circulation et de la pollution, les automobilistes étant dissuadés de prendre leur voiture. C'est même ce raisonnement qui était la colonne vertébrale de sa défense devant la Commission d'enquête publique. Sinon, pourquoi pourrir la vie de millions de gens pour un jeu de chaises musicales en matière de pollution ?
Les chiffres d'Airparif démontrent qu'il n'en est rien. La pollution ne s'est pas évaporée, non plus que le trafic, ils se sont tous deux simplement déplacés.
Ensuite et surtout il faut comprendre que la pollution qui s'est installée dans des zones habitées et beaucoup plus fréquentées par les piétons que l'ex voie expresse - où les gens étaient quasiment tous dans leurs automobiles - est nettement plus nocive que celle qui, justement, était confinée au bord de la Seine. Les médias n'ont pas souligné qu'il ne s'agit pas d'un jeu à somme nulle mais que l'air vicié qui s'est répandu dans Paris du fait de la fermeture de la voie est beaucoup plus périlleux pour notre santé que celui qui s'échappait des pots au niveau du fleuve où nul ne réside.
La pollution inhalée par les Parisiens est donc nettement supérieure désormais et c'est celle-la qui compte avant tout.
Le Parc rives de Seine, une fois la propagande municipale dissipée, ne sera guère plus fréquenté que le parc Tino Rossi sur l'autre rive du fleuve.
Toute cette intoxication et cette pollution communicationnelle sont décidément des fléaux urbains dont la solution ne peut passer que par l'(ex)filtration d'Hidalgo vers des cieux où elle nuira moins.