La fontaine Cradinsky ?
Les avenants se suivent et se ressemblent dans le contrat Vélib'. Alors que la Somupi, filiale de Decaux, avait été soi-disant choisie en février 2007 de préférence à son concurrent Clear Channel car son offre financière était plus avantageuse, la mairie n'a cessé de lui concéder des avantages non prévus initialement. En réalité, le principal atout de Decaux était qu'il permettait à Delanoë de mettre en place plus rapidement le système (en clair : suffisamment de temps avant les élections de 2008) pour épater l'électeur. Une fois le scrutin passé, advienne que pourra. Le caractère hasardeux du bouclage financier de Vélib' pouvait bien apparaître, l'essentiel était acquis : la Voix de son maire était sauvée. C'est donc avec beaucoup de discrétion que Decaux allait pouvoir obtenir en trois temps une amélioration juteuse des termes de son contrat.
D'abord, un premier avenant, sous prétexte d'étendre le système à la proche couronne, conduisit la ville à payer grassement pour ces stations alors qu'auparavant Decaux les installait en contrepartie de la seule manne des panneaux publicitaires. Cette extension à la banlieue était l'arbre qui cachait la forêt car, au passage, l'exploitant obtenait également la prise en charge généreuse du vandalisme, une augmentation de son intéressement et le principe d'une atténuation de ses pénalités. Un second avenant en remettait une couche, sous prétexte d'augmenter la taille des stations ou de mettre en place un centre d'appels, prestations non envisagées au départ. Décidément l'argent coulait à flots.
Restait toutefois une épine dans la roue de Decaux : le montant des pénalités qu'il aurait dû verser, avant même la modification généreuse des termes du contrat.
Pas de souci : à l'issue d'une prétendue négociation voici donc ces pénalités, qui aurait pu s'éléver à des dizaines de millions d'euros, ramenées à 500 000 euros pour deux ans et demi !
Le coût de Vélib' pour le contribuable parisien ne cesse donc de s'alourdir mais tout cela n'a aucune importance puisque les médias regardent désormais en direction de la dernière esbroufe, Autolib', qui bénéficie d'ores et déjà d'un déluge de subventions : 130 millions d’euros accordés par l’Agence européenne d’investissement, 50 millions par la Ville de Paris et 50 millions par la Région Île-de-France !
Hélas, il paraîtrait qu'un élu tenace du 10ème arrondissement de Paris, un dénommé Serge Federbusch, ait contesté devant les tribunaux un avenant Vélib' fort douteux .
A suivre ...
D'abord, un premier avenant, sous prétexte d'étendre le système à la proche couronne, conduisit la ville à payer grassement pour ces stations alors qu'auparavant Decaux les installait en contrepartie de la seule manne des panneaux publicitaires. Cette extension à la banlieue était l'arbre qui cachait la forêt car, au passage, l'exploitant obtenait également la prise en charge généreuse du vandalisme, une augmentation de son intéressement et le principe d'une atténuation de ses pénalités. Un second avenant en remettait une couche, sous prétexte d'augmenter la taille des stations ou de mettre en place un centre d'appels, prestations non envisagées au départ. Décidément l'argent coulait à flots.
Restait toutefois une épine dans la roue de Decaux : le montant des pénalités qu'il aurait dû verser, avant même la modification généreuse des termes du contrat.
Pas de souci : à l'issue d'une prétendue négociation voici donc ces pénalités, qui aurait pu s'éléver à des dizaines de millions d'euros, ramenées à 500 000 euros pour deux ans et demi !
Le coût de Vélib' pour le contribuable parisien ne cesse donc de s'alourdir mais tout cela n'a aucune importance puisque les médias regardent désormais en direction de la dernière esbroufe, Autolib', qui bénéficie d'ores et déjà d'un déluge de subventions : 130 millions d’euros accordés par l’Agence européenne d’investissement, 50 millions par la Ville de Paris et 50 millions par la Région Île-de-France !
Hélas, il paraîtrait qu'un élu tenace du 10ème arrondissement de Paris, un dénommé Serge Federbusch, ait contesté devant les tribunaux un avenant Vélib' fort douteux .
A suivre ...