Laurence Engel s’est portée candidate à la direction du musée Picasso.
A moins que les ennuis de son mari, Aquilino Morelle, ne mettent à mal les ambitions de l’ancienne directrice des affaires culturelles de la ville de Paris
Selon le Figaro, Laurence Engel, une vieille connaissance de la mairie de Paris, où elle a été successivement membre du cabinet de Bertrand Delanoë et directrice des affaires culturelles, serait candidate à la succession d’Anne Baldassari, directrice du Musée Picasso depuis 2005. Comme une fusion du Musée Picasso et du Centre Pompidou pourrait intervenir ultérieurement, c’est un véritable poste de prestige que vise Laurence Engel. A moins que…
En effet, l’actualité se télescope, puisque Laurence Engel n’est autre que la femme d’Acquilino Morelle pris actuellement dans une tempête médiatique (il a entre temps démissionné ndlr). Aquilino Morelle, actuel conseiller de François Hollande, est en effet accusé de conflit d’intérêt par Médiapart. Le site d’information affirme en effet ce jeudi que ce médecin, énarque et inspecteur de l’Igas (Inspection générale des affaires sanitaires) a travaillé en cachette pour l’industrie pharmaceutique, alors même qu’il était censé l’encadrer.
L’intéressé assure pour sa part à Libération que ces activités étaient parfaitement légales et en veut pour preuve qu'«en tant que fonctionnaire, un certain nombre d’activités annexes sont autorisées, dont l’enseignement et le conseil». Aquilino Morelle pense avoir déclaré ce «ménage» à l’Igas, sans toutefois avoir retrouvé la trace de cette déclaration. L’institution dément d'ailleurs cette autorisation car elle n’a pu extraire de ses archives qu’une autorisation d’enseigner à l’université Paris-I, en 2007. Or, sans dérogation, cette mission pourrait relever de la prise illégale d’intérêt, selon Mediapart.
Monsieur « Engel » avait proposé ses services au laboratoire danois Lubeck. Un ancien dirigeant raconte ainsi à Mediapart : «Il m’a dit qu’il cherchait à travailler pour l’industrie pharmaceutique, qu’il avait du temps libre, que son travail à l’IGAS ne lui prenait que deux jours sur cinq».
Mais l’affaire ne s’arrête pas là car, outre ses liens douteux avec l’industrie pharmaceutique, Mediapart évoque aussi les goûts quelque peu luxueux du conseiller. Aquilino Morelle aurait ainsi fait privatiser un salon de l’hôtel Marigny pour faire cirer ses chaussures, fait mettre ses chauffeurs à son unique disposition (ainsi qu’à celles de ses enfants afin de se rendre à leurs activités périscolaires). Il s’éclipserait également régulièrement en journée pour aller à la piscine et aurait été recadré par l’équipe de Hollande pour avoir débouché de très bonnes bouteilles de la cave élyséenne pour de simples déjeuners de travail. On est loin de « la république exemplaire » promise par « moi président »
Un épisode qui n’est pas sans rappeler le pot de départ de Madame de son poste de directrice des affaires culturelles. Pour l’occasion la Mairie de Paris avait « privatisé » le musée Carnavalet, l’obligeant à fermer ses salles au public. La CGT avait, à l’époque, dénoncé « un grand moment de connivence et de privilège ». Apparemment les choses n’ont pas changé.
Voir aussi ICI.
A moins que les ennuis de son mari, Aquilino Morelle, ne mettent à mal les ambitions de l’ancienne directrice des affaires culturelles de la ville de Paris
Selon le Figaro, Laurence Engel, une vieille connaissance de la mairie de Paris, où elle a été successivement membre du cabinet de Bertrand Delanoë et directrice des affaires culturelles, serait candidate à la succession d’Anne Baldassari, directrice du Musée Picasso depuis 2005. Comme une fusion du Musée Picasso et du Centre Pompidou pourrait intervenir ultérieurement, c’est un véritable poste de prestige que vise Laurence Engel. A moins que…
En effet, l’actualité se télescope, puisque Laurence Engel n’est autre que la femme d’Acquilino Morelle pris actuellement dans une tempête médiatique (il a entre temps démissionné ndlr). Aquilino Morelle, actuel conseiller de François Hollande, est en effet accusé de conflit d’intérêt par Médiapart. Le site d’information affirme en effet ce jeudi que ce médecin, énarque et inspecteur de l’Igas (Inspection générale des affaires sanitaires) a travaillé en cachette pour l’industrie pharmaceutique, alors même qu’il était censé l’encadrer.
L’intéressé assure pour sa part à Libération que ces activités étaient parfaitement légales et en veut pour preuve qu'«en tant que fonctionnaire, un certain nombre d’activités annexes sont autorisées, dont l’enseignement et le conseil». Aquilino Morelle pense avoir déclaré ce «ménage» à l’Igas, sans toutefois avoir retrouvé la trace de cette déclaration. L’institution dément d'ailleurs cette autorisation car elle n’a pu extraire de ses archives qu’une autorisation d’enseigner à l’université Paris-I, en 2007. Or, sans dérogation, cette mission pourrait relever de la prise illégale d’intérêt, selon Mediapart.
Monsieur « Engel » avait proposé ses services au laboratoire danois Lubeck. Un ancien dirigeant raconte ainsi à Mediapart : «Il m’a dit qu’il cherchait à travailler pour l’industrie pharmaceutique, qu’il avait du temps libre, que son travail à l’IGAS ne lui prenait que deux jours sur cinq».
Mais l’affaire ne s’arrête pas là car, outre ses liens douteux avec l’industrie pharmaceutique, Mediapart évoque aussi les goûts quelque peu luxueux du conseiller. Aquilino Morelle aurait ainsi fait privatiser un salon de l’hôtel Marigny pour faire cirer ses chaussures, fait mettre ses chauffeurs à son unique disposition (ainsi qu’à celles de ses enfants afin de se rendre à leurs activités périscolaires). Il s’éclipserait également régulièrement en journée pour aller à la piscine et aurait été recadré par l’équipe de Hollande pour avoir débouché de très bonnes bouteilles de la cave élyséenne pour de simples déjeuners de travail. On est loin de « la république exemplaire » promise par « moi président »
Un épisode qui n’est pas sans rappeler le pot de départ de Madame de son poste de directrice des affaires culturelles. Pour l’occasion la Mairie de Paris avait « privatisé » le musée Carnavalet, l’obligeant à fermer ses salles au public. La CGT avait, à l’époque, dénoncé « un grand moment de connivence et de privilège ». Apparemment les choses n’ont pas changé.
Voir aussi ICI.