Selon que vous serez maroquiniers ou misérables les amendements parlementaires ...
L'amendement adopté à la va-comme-je-te-pousse par l'assemblée nationale pour valider le permis accordé à la fondation LVMH restera dans les annales de la veulerie et de la duplicité politiques, pourtant riches en hauts faits. Une intense campagne de propagande à laquelle des architectes abonnés aux commandes publiques (dont Jean Nouvel devenu au fil des ans une sorte d'urbaniste officiel de tous les pouvoirs) participent à qui mieux-mieux, tente de faire accroire que le combat pour la défense du bois de Boulogne serait une lutte d'arrière-garde ou une lubie de nantis.
Mais il n'en est rien. Que Gehry construise un bâtiment au beau milieu du seul espace vert de grande dimension qui reste à peu près intact à Paris est une hérésie dictée uniquement par le fait que LVMH est concessionnaire du terrain (le jardin d'acclimatation) et que Delanoë espérait, en l'absence de riverains immédiats, que les protestations ne seraient pas trop fortes. En réalité, c'est sa lâcheté sur le dossier des Halles et en particulier son torpillage du projet de Rem Koolhaas qui explique pourquoi il voulait se refaire une image de maire audacieux ailleurs. La fondation LVMH serait mieux à sa place aux Batignolles, par exemple, où elle remplacerait avantageusement des opérations clientélistes de Delanoë.
La félonie qui consiste à faire valider rétroactivement des actes illégaux pour complaire à un puissant ravale la France au rang de république bananière. A notre connaissance, c'est la première fois que le législateur vole ainsi au secours d'un projet purement privé.
A moins que le parlement se ressaisisse, ce qui est peu probable, LVMH et ses complices vont tenter dorénavant de pousser les feux du chantier pour prendre de vitesse le Conseil constitutionnel qui (sait-on jamais?) pourrait considérer, à l'occasion d'une question prioritaire de constitutionnalité, que ce genre de pratique contrevient aux textes fondamentaux de notre république.
En effet, décider de s'asseoir sur la justice et conférer un caractère d'utilité publique ( moyen de justifier une validation législative ) à un bâtiment voulu et financé par un particulier, c'est pousser le bouchon du scandale juridique un peu loin.
Après ça, on se demande pourquoi le Front national progresse et le populisme se répand ...
A propos, qui disait récemment que la justice française était méprisée car : " Le pouvoir n'a cessé de démontrer son mépris pour les juges et surtout de s'ingérer dans les affaires judiciaires. ... C'est le signe d'une démocratie malade. "?
Combien de temps encore les médias de "gauche" goberont-ils tout cela ?
Mais il n'en est rien. Que Gehry construise un bâtiment au beau milieu du seul espace vert de grande dimension qui reste à peu près intact à Paris est une hérésie dictée uniquement par le fait que LVMH est concessionnaire du terrain (le jardin d'acclimatation) et que Delanoë espérait, en l'absence de riverains immédiats, que les protestations ne seraient pas trop fortes. En réalité, c'est sa lâcheté sur le dossier des Halles et en particulier son torpillage du projet de Rem Koolhaas qui explique pourquoi il voulait se refaire une image de maire audacieux ailleurs. La fondation LVMH serait mieux à sa place aux Batignolles, par exemple, où elle remplacerait avantageusement des opérations clientélistes de Delanoë.
La félonie qui consiste à faire valider rétroactivement des actes illégaux pour complaire à un puissant ravale la France au rang de république bananière. A notre connaissance, c'est la première fois que le législateur vole ainsi au secours d'un projet purement privé.
A moins que le parlement se ressaisisse, ce qui est peu probable, LVMH et ses complices vont tenter dorénavant de pousser les feux du chantier pour prendre de vitesse le Conseil constitutionnel qui (sait-on jamais?) pourrait considérer, à l'occasion d'une question prioritaire de constitutionnalité, que ce genre de pratique contrevient aux textes fondamentaux de notre république.
En effet, décider de s'asseoir sur la justice et conférer un caractère d'utilité publique ( moyen de justifier une validation législative ) à un bâtiment voulu et financé par un particulier, c'est pousser le bouchon du scandale juridique un peu loin.
Après ça, on se demande pourquoi le Front national progresse et le populisme se répand ...
A propos, qui disait récemment que la justice française était méprisée car : " Le pouvoir n'a cessé de démontrer son mépris pour les juges et surtout de s'ingérer dans les affaires judiciaires. ... C'est le signe d'une démocratie malade. "?
Combien de temps encore les médias de "gauche" goberont-ils tout cela ?