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Baron Haussmann, pardon !




L'académie delanopolisienne de poésie se fait un plaisir de vous révéler, en exclusivité, les paroles du futur hymne de Paris, écrit par Jean-Claude Aron. Ne reste plus qu'à trouver un musicien pour le mettre en sons agréables et attristants.

A vos instruments et partitions !



Baron Haussmann, pardon !
Croyant donner plus d’air
Aux piétons aux vélos
Pour faire l’enfer sur terre
Aux moteurs, aux autos

Bertrand Delanoë
Systématiquement
S’est prit à massacrer
Ton travail violemment

Toi qui avec passion
Voulais changer Paris
Un Paris embelli,
Un Paris agrandi,
un Paris assaini
Baron Haussmann, pardon

Croyant diminuer
La vilaine pollution
Il ne fait qu’augmenter
Dans Paris, ce poison

En réduisant tes rues
Il invente des bouchons
Ne voyant pas l’abus
Met Paris en haillons

Toi qui avec passion
Voulais changer Paris
Un Paris embelli,
Un Paris agrandi,
un Paris assaini
Baron Haussmann, pardon


Tes rues droites et jolies
Deviennent gymkhana
Les bouchons jour et nuit
Font qu’on ne s’en sort pas

Paris devient musée,
Les touristes l’évitent
Le peuple doit le quitter
On va vers la faillite

Toi qui avec passion
Voulais changer Paris
Un Paris embelli,
Un Paris agrandi,
un Paris assaini
Baron Haussmann, pardon

Dans ta tombe, pauv’ Baron
Tu dois te retourner
Au bruit de ces klaksons
Des chauffeurs énervés

Toi qui avais hier
Fait de ce beau Paris
Une ville lumière
Je comprends ton dépit

Toi qui avec passion
Voulais changer Paris
Un Paris embelli,
Un Paris agrandi,
un Paris assaini
Baron Haussmann, pardon

Lundi 16 Avril 2012
Serge Federbusch






1.Posté par bouquiniste de paris le 27/04/2012 22:52
joli texte bien dans l air du temps entre rose et vert pour la pollution ils sont champions

2.Posté par ARON Jean-Claude le 12/06/2012 09:26
Merci bouquiniste c'est le cas de parler de l'air du temps, air très pollué de notre temps par ceux qui se targuent de dépollution.

3.Posté par ARON Jean-Claude le 12/06/2012 14:06
si tu as aimé, bouquiniste, voici une fable qui expliquera pourquoi nous voulons remettre la rue de Chabrol dans le sens originel

LES DEUX PROMENEURS
Allégorie, ou représentation poétique et en alexandrins d’une réalité pénible
Texte de Jean-Claude ARON, Président de F.L.A.Q.

En des temps actuels gravés dans les mémoires
Deux amis, deux voisins, montaient une colline.
Il se trouve que chacun, c’est une triste histoire
Portait, un joug, un faix qu’une contingence maline
Leur avait imposé sur leur dos fatigué
Ce qui rendait pénible et dure la montée.

Ces amis s’appelaient d’Hauteville et Chabrol
Ils montaient de concert péniblement la côte
Fatigués de ce poids posés sur leurs épaules
Ils peinaient tous les deux se demandant quelle faute
Ils avaient pu commettre pour cette pénitence
Qui rendait plus pénible cette dure expérience.

Il se trouve qu’un beau jour, poussé par ses Ediles,
Il vînt au Sieur Chabrol une idée saugrenue
Poser son lourd fardeau sur les épaules fragiles
Du Sieur de Hauteville qui n’en pouvait guère plus.
Dès lors, Monsieur Chabrol gambadait librement
Se moquant d’Hauteville qui peinait lourdement.

Il lui dit : C’est normal que je puisse gigoter
Puisqu’ainsi vous portez le double de la charge
Pour que je puisse enfin danser, gesticuler.
Vous pouvez m’insulter, me dire que je suis barje
Vous garderez à vie le poids dont je suis libre
Ce n’est pas mon problème s’il vous déséquilibre.

Ainsi va la justice dans notre arrondissement
Certains sont libérés de toute pollution
Dont ils surchargent d’autres ignominieusement.
C’est pourquoi fût créée notre association
Agacés d’injustice et de partialité
Pour rétablir enfin, chez nous, l’égalité.


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