D'après « Le Progrès » de mercredi dernier, Delanoë n'a pas hésité à critiquer le maire de Lyon. "Je n'ai aucun problème avec Gérard Collomb. On s'entend bien. La seule chose qui pour l'instant nous sépare au sein du PS : moi j'ai écrit un livre, lui, on ne sait pas où il va".
Si on n’avait lu cet indigeste ouvrage, à la ligne politique ectoplasmique, on pourrait presque lui donner raison. Cette sortie de route est en tout cas étonnante de la part de quelqu’un qui se vante de ne critiquer personne et qui fait d’ordinaire ses croche-pattes en douce.
Est-ce un début de panique ? Depuis que Delanoë a été moins bien réélu que les autres maires socialistes sortants, le système D. connaît des ratés. Le pétard mouillé du libéral-socialisme (1), les soutiens quasi-exclusivement parisiens, le visage encaustiqué en couverture du bouquin qu’on croirait sorti du musée Grévin et qui fait rire tous les commentateurs, le chewing-gum Jospin collé aux semelles, l’arrogance vis-à-vis de ses concurrents : les faux-pas se multiplient.
L’erreur principale a pour l’heure consisté à croire qu’il serait seul à offrir une alternative crédible à Ségolène. On voit bien qu’Aubry, Hollande ou DSK en ont autant à proposer. Et que les barons de province vont arbitrer ces petits jeux. D’où, l’agressivité envers Collomb qui a osé montrer qu’il n’y avait aucun consensus entre les maires des grandes villes autour de leur collègue parisien. Sans compter que ledit Collomb pourrait faire un candidat de compromis si le congrès était dans une impasse.
Allons Bertrand, ne dévisse pas trop vite, pense à nos lecteurs !
(1) Lire notamment l'interview d'Emmanuel Todd sur le site de Marianne 2
Si on n’avait lu cet indigeste ouvrage, à la ligne politique ectoplasmique, on pourrait presque lui donner raison. Cette sortie de route est en tout cas étonnante de la part de quelqu’un qui se vante de ne critiquer personne et qui fait d’ordinaire ses croche-pattes en douce.
Est-ce un début de panique ? Depuis que Delanoë a été moins bien réélu que les autres maires socialistes sortants, le système D. connaît des ratés. Le pétard mouillé du libéral-socialisme (1), les soutiens quasi-exclusivement parisiens, le visage encaustiqué en couverture du bouquin qu’on croirait sorti du musée Grévin et qui fait rire tous les commentateurs, le chewing-gum Jospin collé aux semelles, l’arrogance vis-à-vis de ses concurrents : les faux-pas se multiplient.
L’erreur principale a pour l’heure consisté à croire qu’il serait seul à offrir une alternative crédible à Ségolène. On voit bien qu’Aubry, Hollande ou DSK en ont autant à proposer. Et que les barons de province vont arbitrer ces petits jeux. D’où, l’agressivité envers Collomb qui a osé montrer qu’il n’y avait aucun consensus entre les maires des grandes villes autour de leur collègue parisien. Sans compter que ledit Collomb pourrait faire un candidat de compromis si le congrès était dans une impasse.
Allons Bertrand, ne dévisse pas trop vite, pense à nos lecteurs !
(1) Lire notamment l'interview d'Emmanuel Todd sur le site de Marianne 2
