"Du bon et du mauvais tapage dans la rue Charlot ou la guerre des bobos contre les populos
Dans le troisième arrondissement de Paris, une guerre toute parisienne, apparemment tribale, fait rage depuis quelques semaines. Faut-il ou pas s’indigner de l’installation de la Star’Ac, dans un hôtel particulier de la rue Charlot depuis août 2008? L’arrondissement serait divisé en deux camps qui se battent à coups de communiqués et de pétitions comme d’autres (en d’autres temps) propulsaient des pavés ou des boulets de canons. Est-ce la guerre des "bobos" contre les "populos" ? Les uns se scandalisent du bruit, de la gène occasionnée pour la circulation et égratignent l’émission populaire jugée vulgaire, d’autres dénoncent l’élitisme, s’affolent du sectarisme des premiers, soutiennent l’intérêt pour le développement commercial du 3eme d’une telle installation. Face à cet emballement, Pierre Aidenbaum a saisi rien moins que le préfet de police en urgence en août dernier, afin d’obtenir des garanties pour préserver la qualité de vie des habitants.
La défense de cette qualité est essentielle aux yeux de tous, c'est évident. En mai dernier cependant, remarquons que Pierre Aidenbaum n’a pas eu autant de sollicitude vis-à-vis des habitants de la même rue Charlot, constitués en collectif, qui se plaignaient eux du bruit jour et nuit lié à l’occupation de l’annexe de la Bourse du travail située au numéro 85 de la même rue par des sans-papiers. Ces habitants réclamaient juste, loin de tout engagement politique ou idéologique, un peu de silence nocturne. Y-aurait-il du bon et du mauvais tapage dans la rue Charlot, selon le maire du troisième ? Ou alors les sans-papiers seraient-ils une incarnation du peuple plus conforme à ses canons idéologiques que des jeunes voulant devenir chanteurs -grâce à une chaîne privée, quelle horreur- ..?
Martine Weill-Raynal
Elue d’opposition du 3eme arrondissement"
Dans le troisième arrondissement de Paris, une guerre toute parisienne, apparemment tribale, fait rage depuis quelques semaines. Faut-il ou pas s’indigner de l’installation de la Star’Ac, dans un hôtel particulier de la rue Charlot depuis août 2008? L’arrondissement serait divisé en deux camps qui se battent à coups de communiqués et de pétitions comme d’autres (en d’autres temps) propulsaient des pavés ou des boulets de canons. Est-ce la guerre des "bobos" contre les "populos" ? Les uns se scandalisent du bruit, de la gène occasionnée pour la circulation et égratignent l’émission populaire jugée vulgaire, d’autres dénoncent l’élitisme, s’affolent du sectarisme des premiers, soutiennent l’intérêt pour le développement commercial du 3eme d’une telle installation. Face à cet emballement, Pierre Aidenbaum a saisi rien moins que le préfet de police en urgence en août dernier, afin d’obtenir des garanties pour préserver la qualité de vie des habitants.
La défense de cette qualité est essentielle aux yeux de tous, c'est évident. En mai dernier cependant, remarquons que Pierre Aidenbaum n’a pas eu autant de sollicitude vis-à-vis des habitants de la même rue Charlot, constitués en collectif, qui se plaignaient eux du bruit jour et nuit lié à l’occupation de l’annexe de la Bourse du travail située au numéro 85 de la même rue par des sans-papiers. Ces habitants réclamaient juste, loin de tout engagement politique ou idéologique, un peu de silence nocturne. Y-aurait-il du bon et du mauvais tapage dans la rue Charlot, selon le maire du troisième ? Ou alors les sans-papiers seraient-ils une incarnation du peuple plus conforme à ses canons idéologiques que des jeunes voulant devenir chanteurs -grâce à une chaîne privée, quelle horreur- ..?
Martine Weill-Raynal
Elue d’opposition du 3eme arrondissement"