Cafouillages en série à la mairie au sujet des photos montrant les Parisiens vaquant, durant la deuxième guerre mondiale, à leurs occupations quotidiennes, si l’on peut dire. Christophe Girard s’estime manipulé par de retors bibliothécaires. L’adjoint à la culture, qui ne se serait pas trop soucié du contenu de l’expo puisque, dit-il, il était en campagne électorale (!) serait donc la victime d’un complot. Magritte nous a montré que le parapluie est un objet culturel. Girard confirme que son ouverture est un vieux réflexe politique.
Mais le fond de cette affaire est encore plus gênant que sa forme. Qu’est-ce qui fâche ces élus si pleins de bonne conscience et si prompts à l’indignation ? Est-ce, comme ils le prétendent, que ces photos ne montrent pas l’envers du décor. A savoir l’ignominie du régime de Vichy, collaborateur actif de l’occupant et notamment des persécutions et déportations. Ou, par hasard, n’est-ce pas plutôt que ces clichés reflètent une réalité qu’on préfère oublier : pour beaucoup de Parisiens de l’époque et même pour une majorité d’entre eux, la vie quotidienne était fort éloignée de l’enfer que vivaient les populations d’Europe centrale au même moment.
Bref, les indignations girardiennes font coup double. Elles lui permettent de s’exonérer de sa responsabilité d’adjoint à la culture et d’escamoter un débat qui aurait pu être intéressant sur la réalité de ces années noires, les pires qu’aient vécu Paris depuis le siège de 1870-71 et même, du fait de leur durée, depuis les guerres de religion. Dans un cas comme dans l’autre, l’odeur amère de l’hypocrisie flotte déjà sur cette nouvelle mandature.
Mais le fond de cette affaire est encore plus gênant que sa forme. Qu’est-ce qui fâche ces élus si pleins de bonne conscience et si prompts à l’indignation ? Est-ce, comme ils le prétendent, que ces photos ne montrent pas l’envers du décor. A savoir l’ignominie du régime de Vichy, collaborateur actif de l’occupant et notamment des persécutions et déportations. Ou, par hasard, n’est-ce pas plutôt que ces clichés reflètent une réalité qu’on préfère oublier : pour beaucoup de Parisiens de l’époque et même pour une majorité d’entre eux, la vie quotidienne était fort éloignée de l’enfer que vivaient les populations d’Europe centrale au même moment.
Bref, les indignations girardiennes font coup double. Elles lui permettent de s’exonérer de sa responsabilité d’adjoint à la culture et d’escamoter un débat qui aurait pu être intéressant sur la réalité de ces années noires, les pires qu’aient vécu Paris depuis le siège de 1870-71 et même, du fait de leur durée, depuis les guerres de religion. Dans un cas comme dans l’autre, l’odeur amère de l’hypocrisie flotte déjà sur cette nouvelle mandature.