Frigide l'obscure
Reprenons les informations du Figaro : "Un plateau de télévision soudainement plongé dans le noir. Une scène cauchemardesque pour un présentateur d'émission. Les téléspectateurs ont bien assisté à pareil incident jeudi soir, lors de la diffusion de l'émission «Complément d'enquête»sur France 2. Mais c'est le matin même, pendant le tournage, que l'affaire a eu lieu. Le journaliste Benoît Duquesne tourne dans la salle des mariages de la mairie du XIXe arrondissement de Paris. Le choix du lieu n'est pas anodin: le présentateur traite des «croisades antigays» et plus globalement, du bouillonnant sujet du mariage homosexuel.
Au bout d'une vingtaine de minutes, alors qu'il est en entretien avec Frigide Barjot, égérie de la lutte contre le mariage homosexuel, les lumières s'éteignent. Les deux interlocuteurs poursuivent leur conversation. L'une n'a pas l'air perturbée bien que «riant intérieurement pensant qu'un spot avait claqué», quand l'autre ne cache pas son étonnement, voire son désarroi et sa colère. Car il n'y a pas eu de coupure d'électricité dans la mairie. Il s'agit d'un sabotage de l'émission.
Derrière cet incident, Roger Madec, sénateur maire PS du XIXe, qui n'a jamais dissimulé ses convictions en faveur du mariage gay. L'élu n'a en fait pas supporté de ne pas avoir été informé de la venue de Frigide Barjot. «Cette invitation n'était pas du tout prévue!, s'est-il insurgé vendredi matin, encore excédé. Juste avant que le tournage commence, ma directrice de communication a découvert Frigide Barjot, installée dans un fauteuil! Ce ne sont pas des manières de faire!»
Mais d'après Benoît Duquesne, qui n'hésite pas à qualifier cette méthode de censure de «brutale, violente et grotesque», il n'y avait aucune volonté de cacher quoi que ce soit. «Plusieurs noms d'invités avaient été évoqués mais rien d'arrêté jusqu'à la veille du tournage. Certes, celui de Frigide Barjot n'avait pas été mentionné, mais je ne pensais pas que cela le mettrait dans un tel état! Et surtout, je considère une mairie comme la maison du peuple, où chacun a le droit d'exprimer ses opinions.»
Pour Frigide Barjot, Roger Madec a surtout un problème «de personne» avec elle. «Nous avons déjà débattu sur LCI tous les deux, et sous prétexte que cela s'est mal passé, ce qui est faux, il ne veut plus avoir affaire à moi.» Le maire s'est empressé d'envoyer le jour même une lettre, dévoilée par le Huffington Post, à Rémy Pflimlin, président directeur général de France Télévisions où il confirme l'importante «liberté des journalistes de faire leur métier correctement. Cette correction suppose en revanche, un dialogue franc et honnête, qui en l'espèce n'a pas eu lieu.»
Au bout d'une vingtaine de minutes, alors qu'il est en entretien avec Frigide Barjot, égérie de la lutte contre le mariage homosexuel, les lumières s'éteignent. Les deux interlocuteurs poursuivent leur conversation. L'une n'a pas l'air perturbée bien que «riant intérieurement pensant qu'un spot avait claqué», quand l'autre ne cache pas son étonnement, voire son désarroi et sa colère. Car il n'y a pas eu de coupure d'électricité dans la mairie. Il s'agit d'un sabotage de l'émission.
Derrière cet incident, Roger Madec, sénateur maire PS du XIXe, qui n'a jamais dissimulé ses convictions en faveur du mariage gay. L'élu n'a en fait pas supporté de ne pas avoir été informé de la venue de Frigide Barjot. «Cette invitation n'était pas du tout prévue!, s'est-il insurgé vendredi matin, encore excédé. Juste avant que le tournage commence, ma directrice de communication a découvert Frigide Barjot, installée dans un fauteuil! Ce ne sont pas des manières de faire!»
Mais d'après Benoît Duquesne, qui n'hésite pas à qualifier cette méthode de censure de «brutale, violente et grotesque», il n'y avait aucune volonté de cacher quoi que ce soit. «Plusieurs noms d'invités avaient été évoqués mais rien d'arrêté jusqu'à la veille du tournage. Certes, celui de Frigide Barjot n'avait pas été mentionné, mais je ne pensais pas que cela le mettrait dans un tel état! Et surtout, je considère une mairie comme la maison du peuple, où chacun a le droit d'exprimer ses opinions.»
Pour Frigide Barjot, Roger Madec a surtout un problème «de personne» avec elle. «Nous avons déjà débattu sur LCI tous les deux, et sous prétexte que cela s'est mal passé, ce qui est faux, il ne veut plus avoir affaire à moi.» Le maire s'est empressé d'envoyer le jour même une lettre, dévoilée par le Huffington Post, à Rémy Pflimlin, président directeur général de France Télévisions où il confirme l'importante «liberté des journalistes de faire leur métier correctement. Cette correction suppose en revanche, un dialogue franc et honnête, qui en l'espèce n'a pas eu lieu.»