Outré par les gaspillages de la mairie, qui vient de se signaler par la commande d'un sondage à 150 000 euros auquel les personnels municipaux refusent de répondre, le syndicat CGT de la direction des affaires culturelles de la ville révèle les pressions que subissent les agents pour participer à ce questionnaire.
"La Mairie de Paris a commandé à la société de sondage Ipsos pour la coquette somme de 150 mille euros (soit 1 million d’anciens francs) une grande consultation, auprès des personnels municipaux. Le but incertain de ce sondage le bien nommé « Paris et moi » (?) serait pour le Maire de Paris de connaître le sentiment de ses agents municipaux.
Mais, patatras ! Cette enquête qui devait se dérouler du 12 mars au 2 avril s’avère un bide des plus patent. Devant le peu d’empressement des agents, la date limite a du être repoussée au-delà du 10 avril. Mieux encore, devant cette désaffection générale ordre a été donné aux directions (sports, nettoiement, petite enfance,…) de faire de la retape auprès de leurs agents.
A la Direction des Affaires Culturelles qui gère les musées, les conservatoires, les ateliers beaux arts et les bibliothèques, c’est la directrice en personne qui s’est attelée à cette noble tache. Ce n’est pas moins de trois courriels (!!) envoyés en une journée sur les messageries internes qu’il aura fallu pour appeler à la mobilisation générale. Voici donc le texte d’appel à l’aide
« Mesdames, Messieurs, Vous avez déjà tous été sollicités au sujet de l’enquête Paris & moi. Je vous rappelle l’importance, pour la Ville et pour les agents, de cette grande consultation. Vous avez encore quelques jours pour répondre à ce questionnaire, la clôture de l’enregistrement des réponses est fixée au 10 avril. D’avance, je vous remercie pour votre investissement sur cette action. La Directrice des Affaires Culturelles.
NB : Quelques adresses utiles pour cette consultation : Pour toute difficulté technique, vous pouvez contacter la hotline mise en place par IPSOS : parisetmoi@ipsos.com »
Comment ça des difficultés techniques ? Les personnels traineraient les pieds pour éviter de contacter la « hot line mise » en place par Ipsos ?
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