Même si la Cour administrative d'appel de Paris a cru bon récemment de surseoir à la suspension des travaux décidée par le Tribunal administratif, le permis de la fondation LVMH avait toujours beaucoup de souci à se faire car il ne respectait pas les prescriptions du plan local d'urbanisme telles qu'elles avaient été remises au goût du jour du fait d'un autre décision de justice.
Qu'à cela ne tienne, après l'assemblée nationale, voilà le sénat votant un "cavalier", c'est à dire un amendement n'ayant rien à voir avec le texte principal qui lui est soumis. Grâce à cette entourloupe, le permis de la fondation LVMH est validé nonobstant ses vices.
Nous avons déjà dit que les qualités architecturales réelles ou supposées de l'édifice de Gehry ne sauraient justifier une telle dérogation au dernier espace vert de cette taille à peu près intact à proximité du centre de Paris. La fondation LVMH, dont rien n'indique au passage que sa programmation n'aura pas pour mission de vanter ce groupe autant que de promouvoir l'art contemporain, va donc bénéficier d'un gigantesque passe-droit avec la bénédiction quasi-unanime de la classe politique. Pourtant, elle pouvait être implantée dans bien d'autres endroits à Paris ou en banlieue sans porter atteinte à un tel site. Il est vrai que le bois de Boulogne est sans doute une adresse plus chic que le 9-3 ou même Masséna-Bruneseau pour LVMH.
Le plus cocasse dans cet édifiant moment de concorde nationale aura été la déclaration d'un certain Ivan Renar ( groupe communiste et parti de gauche ) : "Il y va de l'intérêt national" !
Les communistes rassemblés derrière Bernard Arnault au nom de l'intérêt national, on n'avait jamais connu ça. La dernière fois qu'un tel unanimisme les avait poussé à défendre la patrie et ses droits sans plus se soucier des différences sociales, c'était après le déclenchement de l'opération Barbarossa en 1941 par un certain dictateur germanique !
Il y a certains murs de l'argent, même illégalement construits, qui sont plus difficiles à percer que d'autres ...
Qu'à cela ne tienne, après l'assemblée nationale, voilà le sénat votant un "cavalier", c'est à dire un amendement n'ayant rien à voir avec le texte principal qui lui est soumis. Grâce à cette entourloupe, le permis de la fondation LVMH est validé nonobstant ses vices.
Nous avons déjà dit que les qualités architecturales réelles ou supposées de l'édifice de Gehry ne sauraient justifier une telle dérogation au dernier espace vert de cette taille à peu près intact à proximité du centre de Paris. La fondation LVMH, dont rien n'indique au passage que sa programmation n'aura pas pour mission de vanter ce groupe autant que de promouvoir l'art contemporain, va donc bénéficier d'un gigantesque passe-droit avec la bénédiction quasi-unanime de la classe politique. Pourtant, elle pouvait être implantée dans bien d'autres endroits à Paris ou en banlieue sans porter atteinte à un tel site. Il est vrai que le bois de Boulogne est sans doute une adresse plus chic que le 9-3 ou même Masséna-Bruneseau pour LVMH.
Le plus cocasse dans cet édifiant moment de concorde nationale aura été la déclaration d'un certain Ivan Renar ( groupe communiste et parti de gauche ) : "Il y va de l'intérêt national" !
Les communistes rassemblés derrière Bernard Arnault au nom de l'intérêt national, on n'avait jamais connu ça. La dernière fois qu'un tel unanimisme les avait poussé à défendre la patrie et ses droits sans plus se soucier des différences sociales, c'était après le déclenchement de l'opération Barbarossa en 1941 par un certain dictateur germanique !
Il y a certains murs de l'argent, même illégalement construits, qui sont plus difficiles à percer que d'autres ...