Ce n’était ni un buisson ardent ni une vierge de consolation ni même une rencontre fortuite avec Benoît XVI mais la simple recette miracle qui permettra à la France d’en finir avec son déficit budgétaire.
Citons ce visionnaire : « l'Etat peut économiser 40 milliards d'euros grâce à trois mesures pouvant remettre de l'ordre dans les finances publiques de la France. Je propose d'annuler le paquet fiscal qui ne profite qu'aux plus riches, et cela dès le budget 2009 ; je suggère de supprimer ne serait-ce qu'un tiers des niches fiscales existantes, soit à peu près un tiers des 72 milliards d'euros que cela représente -ce n'est pas démago, mais bien réaliste que de dire cela- ; enfin, il faut revoir la fiscalité des stocks options, même la Cour des comptes, qui n'est pas composée que de personnes de gauche le dit ».
Annuler le paquet fiscal dès 2009 ? Delanoë ne court guère le risque d’être suivi par le gouvernement. En admettant qu’il le soit, cela signifie donc qu’il préconise de supprimer, entre autres : l’exonération d’impôt sur le revenu pour les heures supplémentaires effectuées au-delà de la durée légale du travail, le paiement de l’ISF en investissements dans les PME ou en dons aux organismes d’intérêt général ; le crédit d’impôt sur les intérêts des emprunts souscrits pour l’achat d’une résidence principale ; l’exonération d’impôt sur le revenu pour les salariés de moins de 25 ans qui travaillent pour financer leurs études ou encore la suppression des frais de succession pour le conjoint survivant ou le partenaire pacsé. Fort bien, il faudra s’en souvenir si d’aventure il était candidat à des fonctions nationales.
Supprimer un tiers des niches fiscales ? Parfait, mais lesquelles ? Les réductions d’impôts bénéficiant aux journalistes ? Les mesures en faveur des DOM-TOM ? La loi Besson (un camarade de parti) sur l'investissement locatif, celles sur les investissements en PEA ou en Sofica, celles sur les zones franches et zones urbaines sensibles, la loi Malraux sur les immeubles classés, celle sur l’entretien des monuments historiques ? A elles seules, ces niches représentent plus que les deux tiers des manques à gagner pour l’Etat. Il faudrait donc en sacrifier plusieurs, pour mettre à exécution les projets de Delanoë.
Soyons sympas, accordons lui la révision de la fiscalité des stocks options, car il ne dit rien de précis sur le sujet. Le seul problème est que cela ne représente pas grand-chose.
Et admettons aussi que ce ne soit pas de la démagogie, juste de l’ignorance.
Citons ce visionnaire : « l'Etat peut économiser 40 milliards d'euros grâce à trois mesures pouvant remettre de l'ordre dans les finances publiques de la France. Je propose d'annuler le paquet fiscal qui ne profite qu'aux plus riches, et cela dès le budget 2009 ; je suggère de supprimer ne serait-ce qu'un tiers des niches fiscales existantes, soit à peu près un tiers des 72 milliards d'euros que cela représente -ce n'est pas démago, mais bien réaliste que de dire cela- ; enfin, il faut revoir la fiscalité des stocks options, même la Cour des comptes, qui n'est pas composée que de personnes de gauche le dit ».
Annuler le paquet fiscal dès 2009 ? Delanoë ne court guère le risque d’être suivi par le gouvernement. En admettant qu’il le soit, cela signifie donc qu’il préconise de supprimer, entre autres : l’exonération d’impôt sur le revenu pour les heures supplémentaires effectuées au-delà de la durée légale du travail, le paiement de l’ISF en investissements dans les PME ou en dons aux organismes d’intérêt général ; le crédit d’impôt sur les intérêts des emprunts souscrits pour l’achat d’une résidence principale ; l’exonération d’impôt sur le revenu pour les salariés de moins de 25 ans qui travaillent pour financer leurs études ou encore la suppression des frais de succession pour le conjoint survivant ou le partenaire pacsé. Fort bien, il faudra s’en souvenir si d’aventure il était candidat à des fonctions nationales.
Supprimer un tiers des niches fiscales ? Parfait, mais lesquelles ? Les réductions d’impôts bénéficiant aux journalistes ? Les mesures en faveur des DOM-TOM ? La loi Besson (un camarade de parti) sur l'investissement locatif, celles sur les investissements en PEA ou en Sofica, celles sur les zones franches et zones urbaines sensibles, la loi Malraux sur les immeubles classés, celle sur l’entretien des monuments historiques ? A elles seules, ces niches représentent plus que les deux tiers des manques à gagner pour l’Etat. Il faudrait donc en sacrifier plusieurs, pour mettre à exécution les projets de Delanoë.
Soyons sympas, accordons lui la révision de la fiscalité des stocks options, car il ne dit rien de précis sur le sujet. Le seul problème est que cela ne représente pas grand-chose.
Et admettons aussi que ce ne soit pas de la démagogie, juste de l’ignorance.