Alors qu’il avait été muet comme une carpe lors du débat sur la révision constitutionnelle, Delanoë s’est soudain réveillé pour contrer sa rivale du Poitou. Juste après le Congrès de Versailles, Ségolène Royal avait en effet dénoncé la « trahison » de Jack Lang, seul parlementaire socialiste à avoir voté la réforme institutionnelle. Le lendemain, Delanoë prenait son contrepied. Par voie de communiqué, il appellait les socialistes à ne « pas céder au piège que leur tend Nicolas Sarkozy : celui de l'autodénigrement, de la division et de l'individualisme. J'appelle donc chacun à la responsabilité, à la solidarité et à la sérénité ».
Telle est désormais la nouvelle tactique. Plus question de clivage idéologique, d’audace et autres fantaisies sociales-libérales. Se placer au-dessus de la mêlée, casser du sucre sur le dos de Sarkozy et espérer que les sondages et les médias amis feront le reste : voilà toute la recette.
On retrouve ici ce qui a toujours fait le succès de Delanoë : tirer parti des échecs et des abandons des autres. Ayant fait son chemin au PS parisien grâce au départ des chevènementistes du Ceres vers le MRC, ayant conquis la mairie grâce aux luttes fratricides de la droite et aux défections de DSK et Lang, il espère désormais en faire autant avec le PS et l’Elysée, bien décidé à ne plus prendre le moindre risque inutile.
Hélas pour lui, un autre silence assourdissant s’est fait entendre durant cet épisode. Celui de Martine Aubry, décidément installée sur le même créneau, un poil plus à gauche toutefois, avec une expérience gouvernementale sans commune mesure mais un appui moins marqué dans les médias.
Un combat de titans se profile …
Telle est désormais la nouvelle tactique. Plus question de clivage idéologique, d’audace et autres fantaisies sociales-libérales. Se placer au-dessus de la mêlée, casser du sucre sur le dos de Sarkozy et espérer que les sondages et les médias amis feront le reste : voilà toute la recette.
On retrouve ici ce qui a toujours fait le succès de Delanoë : tirer parti des échecs et des abandons des autres. Ayant fait son chemin au PS parisien grâce au départ des chevènementistes du Ceres vers le MRC, ayant conquis la mairie grâce aux luttes fratricides de la droite et aux défections de DSK et Lang, il espère désormais en faire autant avec le PS et l’Elysée, bien décidé à ne plus prendre le moindre risque inutile.
Hélas pour lui, un autre silence assourdissant s’est fait entendre durant cet épisode. Celui de Martine Aubry, décidément installée sur le même créneau, un poil plus à gauche toutefois, avec une expérience gouvernementale sans commune mesure mais un appui moins marqué dans les médias.
Un combat de titans se profile …