Beaucoup d’entre vous ont dû suivre l’affaire de la rénovation de ce bâtiment exceptionnel situé à l’extrémité Est de l’Île Saint Louis, dont l’intérêt réside autant dans ses qualités architecturales intrinsèques que dans le fait qu’il est l’un des très rares édifices civils du 17siècle resté dans son jus, comme disent les antiquaires, c'est-à-dire ayant survécu sans modifications substantielles depuis sa construction. Et puis il y a la mythologie des lieux. L’idée que les plus précieux tableaux au monde encore en mains privées : « les commanditaires réformés » et le « porte-drapeau », chefs d’œuvre insignes de Rembrandt, ornaient il n’y a pas si longtemps ces murs, renforce l’attraction de cet hôtel si particulier.
Quoi qu’il en soit, les projets du frère de l’émir du Qatar ont à juste titre alerté le petit monde des amis du patrimoine parisien. Ce que l’on apprend sur ce dossier renforce, sinon les suspicions, du moins le sentiment qu’il faut être extrêmement attentif à ce qui se passe à l’hôtel Lambert, d’autant plus qu’il servira d’exemple pour lutter contre les libertés prises par de nouveaux propriétaires avec ce qui est en réalité un bien commun : la préservation du caractère unique des hôtels particuliers parisiens.
On lira donc en cliquant ici avec intérêt, les mauvaises surprises qu’ont eues les enquêteurs de la revue "la tribune de l'art" en creusant un peu le sujet.
Cela étant, il ne faut pas être dupe des hypocrites qui utilisent ce combat pour faire oublier leurs propres turpitudes. Au premier rang desquels figure Delanoë qui, montant sur ses grands chevaux, s’est offusqué de ce que les attentes et prérogatives de la Commission du vieux Paris aient été malmenées.
Hélas, le maire de Paris lui-même ne donne pas l’exemple. Il est le premier à s’asseoir sur les vœux de cette instance comme l’a montré le cas du cinéma Louxor dont nous avons parlé à plusieurs reprises ( voir ici). La commission du vieux Paris s’est en effet prononcée contre le façadisme qui va détruire la quasi-intégralité des décors intérieurs de cet exemple rarissime de cinéma muet encore debout en Europe. Mais, lancée dans une course folle et n’entendant plus raison, la mairie a décidé de passer outre.
Plus grave encore, serait l’altération de la morphologie haussmanienne de la place de la République. Et ne parlons pas ici car nous en parlons dans un autre article du bubon des Halles, alias Canopée, ex-feuille verte en lévitation sur les plans, devenue hall d’aérogare à quelques dizaines de mètres de Saint Eustache.
Bref, Lambert du décor des indignations delanoiennes n’est pas beau à voir. Le pire serait toutefois que cette indignation sur-jouée ne serve en réalité un jour de monnaie d’échange avec le ministère de la culture pour que ce dernier n’embête pas trop la mairie sur ses projets iconoclastes. Il va falloir ouvrir l'oeil !
Quoi qu’il en soit, les projets du frère de l’émir du Qatar ont à juste titre alerté le petit monde des amis du patrimoine parisien. Ce que l’on apprend sur ce dossier renforce, sinon les suspicions, du moins le sentiment qu’il faut être extrêmement attentif à ce qui se passe à l’hôtel Lambert, d’autant plus qu’il servira d’exemple pour lutter contre les libertés prises par de nouveaux propriétaires avec ce qui est en réalité un bien commun : la préservation du caractère unique des hôtels particuliers parisiens.
On lira donc en cliquant ici avec intérêt, les mauvaises surprises qu’ont eues les enquêteurs de la revue "la tribune de l'art" en creusant un peu le sujet.
Cela étant, il ne faut pas être dupe des hypocrites qui utilisent ce combat pour faire oublier leurs propres turpitudes. Au premier rang desquels figure Delanoë qui, montant sur ses grands chevaux, s’est offusqué de ce que les attentes et prérogatives de la Commission du vieux Paris aient été malmenées.
Hélas, le maire de Paris lui-même ne donne pas l’exemple. Il est le premier à s’asseoir sur les vœux de cette instance comme l’a montré le cas du cinéma Louxor dont nous avons parlé à plusieurs reprises ( voir ici). La commission du vieux Paris s’est en effet prononcée contre le façadisme qui va détruire la quasi-intégralité des décors intérieurs de cet exemple rarissime de cinéma muet encore debout en Europe. Mais, lancée dans une course folle et n’entendant plus raison, la mairie a décidé de passer outre.
Plus grave encore, serait l’altération de la morphologie haussmanienne de la place de la République. Et ne parlons pas ici car nous en parlons dans un autre article du bubon des Halles, alias Canopée, ex-feuille verte en lévitation sur les plans, devenue hall d’aérogare à quelques dizaines de mètres de Saint Eustache.
Bref, Lambert du décor des indignations delanoiennes n’est pas beau à voir. Le pire serait toutefois que cette indignation sur-jouée ne serve en réalité un jour de monnaie d’échange avec le ministère de la culture pour que ce dernier n’embête pas trop la mairie sur ses projets iconoclastes. Il va falloir ouvrir l'oeil !