"La presse se fait régulièrement l’écho des mésaventures du Centquatre, nouveau lieu culturel parisien dans le 19ème arrondissement, ainsi que des actions de l’association Accomplir pour la protection du jardin des Halles. En revanche, aucun commentaire ne filtre sur le feuilleton à rebondissement du Grand Ecran Italie au cœur du 13ème arrondissement. Ce remarquable complexe audiovisuel, promis à la démolition au profit de boutiques, ne doit à ce jour sa survie qu’aux recours contentieux engagés par l’association Sauvons le Grand Ecran, aboutissant à l'abandon de la promesse de vente qui le condamnait à devenir une simple extension du centre commercial Italie2.
On peut en effet légitimement s’interroger sur ce paradoxe : l’engloutissement de millions du contribuable dans l’opération hasardeuse du Centquatre (anciennes pompes funèbres municipales réhabilitées par la Ville de Paris et la Région Ile-de-France pour la coquette somme de 120 millions d’euros) tandis que rien, absolument rien n’a été fait pour sauvegarder le Grand Ecran, au succès jamais démenti malgré une programmation inadaptée.
La situation est d’autant plus choquante que cette salle d'exception, présentée lors de sa construction comme « grand chantier de l’Etat », « réalisation de la municipalité », et LA salle du XXIème siècle, est l’aboutissement d'un projet d'urbanisme à vocation culturelle conçu en 1988 par la municipalité parisienne en vue de doter la capitale d'un équipement polyvalent de tout premier ordre. En contrepartie d’un prix préférentiel accordé sur le terrain, l'exploitant devait se conformer à un certain nombre d’obligations, qui n'ont guère été respectées. Et le cahier des charges de Gaumont, fixé à quinze ans, n'a pas empêché la société EuroPalaces (qui regroupe les salles Pathé et Gaumont) de cesser toute exploitation début 2006, au bout de seulement treize ans et demi d’activité. Cette fermeture prématurée, qualifiée de "scandaleuse" par le président de la Région Ile-de-France en personne, va en effet à l'encontre de la mission « d’intérêt général » attribuée au complexe par le conseil de Paris.
Or il ne se trouve pas une voix pour dénoncer cette anomalie : que la Ville de Paris (au budget de 7,5 milliards d’euros) consacre 8 millions d’euros annuels aux seuls frais de fonctionnement du « 104 » rue d'Aubervilliers, pour un résultat qui peine à convaincre, mais se déclare dans l’incapacité de prendre la moindre mesure de sauvegarde de ce pôle d'attraction majeur du sud-est francilien qui attirait un vaste public populaire venu parfois de très loin (et dont le prix de vente s’affiche à 7 millions d’euros).
D’autant qu’avec ses 181 000 habitants (soit plus que les villes de Brest ou Grenoble), le 13ème arrondissement de Paris manque cruellement d’un équipement culturel adapté à son niveau de population.
A quand la fin de l’omerta, et une mobilisation digne de ce nom en faveur de la réhabilitation du « Grand Ecran Italie » ?
(voir information, pétition et projet sur le site : http://sauvonslegrandecran.org)"
On peut en effet légitimement s’interroger sur ce paradoxe : l’engloutissement de millions du contribuable dans l’opération hasardeuse du Centquatre (anciennes pompes funèbres municipales réhabilitées par la Ville de Paris et la Région Ile-de-France pour la coquette somme de 120 millions d’euros) tandis que rien, absolument rien n’a été fait pour sauvegarder le Grand Ecran, au succès jamais démenti malgré une programmation inadaptée.
La situation est d’autant plus choquante que cette salle d'exception, présentée lors de sa construction comme « grand chantier de l’Etat », « réalisation de la municipalité », et LA salle du XXIème siècle, est l’aboutissement d'un projet d'urbanisme à vocation culturelle conçu en 1988 par la municipalité parisienne en vue de doter la capitale d'un équipement polyvalent de tout premier ordre. En contrepartie d’un prix préférentiel accordé sur le terrain, l'exploitant devait se conformer à un certain nombre d’obligations, qui n'ont guère été respectées. Et le cahier des charges de Gaumont, fixé à quinze ans, n'a pas empêché la société EuroPalaces (qui regroupe les salles Pathé et Gaumont) de cesser toute exploitation début 2006, au bout de seulement treize ans et demi d’activité. Cette fermeture prématurée, qualifiée de "scandaleuse" par le président de la Région Ile-de-France en personne, va en effet à l'encontre de la mission « d’intérêt général » attribuée au complexe par le conseil de Paris.
Or il ne se trouve pas une voix pour dénoncer cette anomalie : que la Ville de Paris (au budget de 7,5 milliards d’euros) consacre 8 millions d’euros annuels aux seuls frais de fonctionnement du « 104 » rue d'Aubervilliers, pour un résultat qui peine à convaincre, mais se déclare dans l’incapacité de prendre la moindre mesure de sauvegarde de ce pôle d'attraction majeur du sud-est francilien qui attirait un vaste public populaire venu parfois de très loin (et dont le prix de vente s’affiche à 7 millions d’euros).
D’autant qu’avec ses 181 000 habitants (soit plus que les villes de Brest ou Grenoble), le 13ème arrondissement de Paris manque cruellement d’un équipement culturel adapté à son niveau de population.
A quand la fin de l’omerta, et une mobilisation digne de ce nom en faveur de la réhabilitation du « Grand Ecran Italie » ?
(voir information, pétition et projet sur le site : http://sauvonslegrandecran.org)"