Lors des journées du patrimoine, le Ministère de la Culture propose dans sa brochure plus de visite d’église que d’autres sites. Preuve de l’intérêt culturel et patrimonial de ces édifices, dont certains comme la Tour Saint Jacques ou Saint-Sulpice connaissent une renommée mondiale. Il y aurait, parait-il, plus d’œuvres d’art classées dans l’ensemble des églises que dans les musées !
Actuellement un seul service, le Bureau des Edifices Cultuels et Historiques (BECH) placé sous la tutelle de la Direction des Affaires Culturelle (DAC) s’occupait de l’entretien, mais aussi, et surtout, des gros travaux de restauration de ce patrimoine. Dès la fin 2014, toutes les fonctions « grosse réparations » et « petites restaurations » de certains bâtiments patrimoniaux seront transférées à la Direction de l’Architecture (DPA) qui s’occupe essentiellement des autres bâtiments qui relèvent de la Mairie de Paris (crèches, écoles, gymnases, bibliothèques, mairies, etc…) ne laissant plus au BECH que l’entretien courant. Pas étonnant du coup que celui-ci s’interroge sur son devenir. Surtout que cette première restructuration pourrait être synonyme de perte de postes aussi bien techniques qu’administratifs. Ce qui ne manque pas d’inquiéter.
Une des interrogations principales est celle du « qui fait quoi »? La DPA et le BECH n’ont pas vocation à accomplir les mêmes activités et ne mobilisent pas les mêmes compétences professionnelles. On n’aborde pas la restauration d’un édifice du patrimoine ancien comme on répare une école. De plus, il est à craindre que la Mairie de Paris en éclatant la gestion de ses bâtiments entre plusieurs services, n’essaye de fuir ses responsabilités et n’en profite pour ne restaurer son patrimoine que sous la contrainte de la Préfecture lorsque cette dernière émet des « avis de péril » ! Scenario pas si absurde quand on connaît la politique budgétaire actuelle de la Ville de Paris.
Autre lièvre patrimonial soulevé par cette restructuration. Quid de la prise en charge des vitraux et des orgues présents en nombre dans les églises et temples parisiens qui resteront à la charge d’un troisième service qui demeure lui sous la tutelle de la Direction des Affaires Culturelles ? Jusqu’à maintenant toutes ces missions étaient réalisées par des organismes regroupés sous la même autorité. Dans le futur qui se dessine, trois entités distinctes, dépendant de deux directions différentes géreront les mêmes édifices! Peu probable que tout cela gagne en efficacité.
Pour illustrer cruellement cette prédiction, l’adjointe chargée du Patrimoine, Danielle Pourtaud, a déclaré en plein Conseil de Paris l’abandon, faute de financement, de la restauration des orgues de l’église Notre-Dame d’Auteuil. « La messe est dite » !
Ce qui est certain en revanche, c’est que le personnel du BECH s’interroge sur son avenir professionnel et aimerait avoir des réponses concrètes de l’administration sur l’organisation prochaine de leur service. Ils craignent, non sans raison, que la Mairie de Paris se désintéresse de tout un secteur qui, il est vrai, n’est pas très glamour aux yeux de la modernité culturelle municipale.
Ne resterait plus, dans ce cas, au Ministère de la Culture que de rayer Paris du programme des « Journées du Patrimoine » !
Lire ICI .
Actuellement un seul service, le Bureau des Edifices Cultuels et Historiques (BECH) placé sous la tutelle de la Direction des Affaires Culturelle (DAC) s’occupait de l’entretien, mais aussi, et surtout, des gros travaux de restauration de ce patrimoine. Dès la fin 2014, toutes les fonctions « grosse réparations » et « petites restaurations » de certains bâtiments patrimoniaux seront transférées à la Direction de l’Architecture (DPA) qui s’occupe essentiellement des autres bâtiments qui relèvent de la Mairie de Paris (crèches, écoles, gymnases, bibliothèques, mairies, etc…) ne laissant plus au BECH que l’entretien courant. Pas étonnant du coup que celui-ci s’interroge sur son devenir. Surtout que cette première restructuration pourrait être synonyme de perte de postes aussi bien techniques qu’administratifs. Ce qui ne manque pas d’inquiéter.
Une des interrogations principales est celle du « qui fait quoi »? La DPA et le BECH n’ont pas vocation à accomplir les mêmes activités et ne mobilisent pas les mêmes compétences professionnelles. On n’aborde pas la restauration d’un édifice du patrimoine ancien comme on répare une école. De plus, il est à craindre que la Mairie de Paris en éclatant la gestion de ses bâtiments entre plusieurs services, n’essaye de fuir ses responsabilités et n’en profite pour ne restaurer son patrimoine que sous la contrainte de la Préfecture lorsque cette dernière émet des « avis de péril » ! Scenario pas si absurde quand on connaît la politique budgétaire actuelle de la Ville de Paris.
Autre lièvre patrimonial soulevé par cette restructuration. Quid de la prise en charge des vitraux et des orgues présents en nombre dans les églises et temples parisiens qui resteront à la charge d’un troisième service qui demeure lui sous la tutelle de la Direction des Affaires Culturelles ? Jusqu’à maintenant toutes ces missions étaient réalisées par des organismes regroupés sous la même autorité. Dans le futur qui se dessine, trois entités distinctes, dépendant de deux directions différentes géreront les mêmes édifices! Peu probable que tout cela gagne en efficacité.
Pour illustrer cruellement cette prédiction, l’adjointe chargée du Patrimoine, Danielle Pourtaud, a déclaré en plein Conseil de Paris l’abandon, faute de financement, de la restauration des orgues de l’église Notre-Dame d’Auteuil. « La messe est dite » !
Ce qui est certain en revanche, c’est que le personnel du BECH s’interroge sur son avenir professionnel et aimerait avoir des réponses concrètes de l’administration sur l’organisation prochaine de leur service. Ils craignent, non sans raison, que la Mairie de Paris se désintéresse de tout un secteur qui, il est vrai, n’est pas très glamour aux yeux de la modernité culturelle municipale.
Ne resterait plus, dans ce cas, au Ministère de la Culture que de rayer Paris du programme des « Journées du Patrimoine » !
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