Les Parisiens ont l’habitude de faire leurs courses de façon décontractée dans les différents marchés couverts de la capitale.
Ils y trouvent un accueil chaleureux, un service et des produits de qualité, des prix attractifs. Les habitants de la capitale sont donc très attachés à ces commerces de proximité. A partir de ce week-end, les commerçants vont proposer à leur clientèle de signer une pétition pour protester contre le projet de la Mairie de Paris de procéder à une augmentation unilatérale des tarifs de location des emplacements commerciaux.
Cette augmentation ne représente jamais que la bagatelle de 10% par an pendant cinq ans…un peu plus de 60% au bout du bout du bout… !!! Notons au passage que le contribuable parisien devrait se le tenir pour dit…ça n’arrive pas qu’aux autres… !!! A cette bonne nouvelle s’ajoute pour les commerçants quelques autres joyeusetés sur les règles de succession et de reprise d’activité.
Chacun comprendra donc la colère des organisations syndicales de commerçants, qui vont bien entendu saisir leurs élus du Conseil de Paris. Gageons qu’il ne manquera pas de portes-sacoches et de thuriféraires de la municipalité parisienne pour essayer de banaliser ce projet ahurissant en le cantonnant à un classique différent bailleur/locataire.
Je crois que les Parisiens auraient tort de se laisser abuser par l’habituel rideau de fumée de l’agence de « com » municipale sur les projets à long terme de l’Hôtel de Ville. Il ne s’agit pas que de rigueur de gestion, ni même d’équilibre des comptes. On peut légitimement suspecter qu’il y a bien d’autres choses derrière ce projet, pour ma part j’en discerne deux, mais ma liste n’est pas exhaustive :
- bien évidemment, ces hausses de tarifs seront répercutées dans les prix de vente, et seule une clientèle de plus en plus aisée pourra s’achalander dans des commerces devenus de plus en plus chers. Or, très aisés ou très aidés, c’est ainsi que la Municipalité actuelle conçoit les Parisiens car boboïfication et assistanat sont les deux piliers de la transformation de Paris en ville musée.
La classe moyenne, réputée indocile et votant mal, est de longue date indésirable à Paris et ce projet de la Municipalité va concourir à approfondir le fossé entre Parisiens ;
- ceci dit, et c’est mon deuxième point, il me semble qu’il y a quelque chose de plus dans ce projet qui s’ajoute à tant d’autres. Ces marchés couverts sont un espace de convivialité, de proximité, de création de liens entre les habitants de Paris. Mais ils ont l’inconvénient de n’être pas directement sous la houlette éclairée de l’équipe municipale actuelle. C’est encore un espace de liberté pour les Parisiens.
Cela n’a rien à voir avec les rendez-vous organisés (Paris-plage, fêtes diverses, etc …) qui ont l’avantage du point de vue de monsieur Delanoë de lui servir de faire valoir personnel.
Du coup, tout ce qui peut limiter ce qui ne tourne pas à l’autopromotion du Maire de Paris devient superfétatoire, et même suspect donc à restreindre le plus possible.
Jean Marie SAUGEY
Ils y trouvent un accueil chaleureux, un service et des produits de qualité, des prix attractifs. Les habitants de la capitale sont donc très attachés à ces commerces de proximité. A partir de ce week-end, les commerçants vont proposer à leur clientèle de signer une pétition pour protester contre le projet de la Mairie de Paris de procéder à une augmentation unilatérale des tarifs de location des emplacements commerciaux.
Cette augmentation ne représente jamais que la bagatelle de 10% par an pendant cinq ans…un peu plus de 60% au bout du bout du bout… !!! Notons au passage que le contribuable parisien devrait se le tenir pour dit…ça n’arrive pas qu’aux autres… !!! A cette bonne nouvelle s’ajoute pour les commerçants quelques autres joyeusetés sur les règles de succession et de reprise d’activité.
Chacun comprendra donc la colère des organisations syndicales de commerçants, qui vont bien entendu saisir leurs élus du Conseil de Paris. Gageons qu’il ne manquera pas de portes-sacoches et de thuriféraires de la municipalité parisienne pour essayer de banaliser ce projet ahurissant en le cantonnant à un classique différent bailleur/locataire.
Je crois que les Parisiens auraient tort de se laisser abuser par l’habituel rideau de fumée de l’agence de « com » municipale sur les projets à long terme de l’Hôtel de Ville. Il ne s’agit pas que de rigueur de gestion, ni même d’équilibre des comptes. On peut légitimement suspecter qu’il y a bien d’autres choses derrière ce projet, pour ma part j’en discerne deux, mais ma liste n’est pas exhaustive :
- bien évidemment, ces hausses de tarifs seront répercutées dans les prix de vente, et seule une clientèle de plus en plus aisée pourra s’achalander dans des commerces devenus de plus en plus chers. Or, très aisés ou très aidés, c’est ainsi que la Municipalité actuelle conçoit les Parisiens car boboïfication et assistanat sont les deux piliers de la transformation de Paris en ville musée.
La classe moyenne, réputée indocile et votant mal, est de longue date indésirable à Paris et ce projet de la Municipalité va concourir à approfondir le fossé entre Parisiens ;
- ceci dit, et c’est mon deuxième point, il me semble qu’il y a quelque chose de plus dans ce projet qui s’ajoute à tant d’autres. Ces marchés couverts sont un espace de convivialité, de proximité, de création de liens entre les habitants de Paris. Mais ils ont l’inconvénient de n’être pas directement sous la houlette éclairée de l’équipe municipale actuelle. C’est encore un espace de liberté pour les Parisiens.
Cela n’a rien à voir avec les rendez-vous organisés (Paris-plage, fêtes diverses, etc …) qui ont l’avantage du point de vue de monsieur Delanoë de lui servir de faire valoir personnel.
Du coup, tout ce qui peut limiter ce qui ne tourne pas à l’autopromotion du Maire de Paris devient superfétatoire, et même suspect donc à restreindre le plus possible.
Jean Marie SAUGEY