"En 2011, l'extension des centres commerciaux correspond-il aux réelles aspirations de la population ?
Selon un sondage remontant à 2005 le site du Nouveau Beaugrenelle se fait fort d'afficher que 9 habitants sur 10 sont en faveur du projet de rénovation de ce centre commercial du 15ème arrondissement. Mais à l'heure où le consommateur a tendance à privilégier le commerce de proximité ou sur internet, rien ne permet d'affirmer que ces mêmes habitants approuveraient aujourd'hui le gigantesque projet en cours au profit des promoteurs Gecina/Apsys, de plus en plus remis en cause par la population.
Quant au très controversé projet des Halles en plein coeur de Paris, il est aujourd'hui farouchement combattu par les riverains regroupés autour de l'association Accomplir qui, après l'avoir tout d'abord approuvé, déplore qu'il n'ait désormais plus rien à voir avec celui présenté à l'origine. Les faveurs de la Ville de Paris envers le promoteur privé Unibail ont d'ailleurs pris des proportions telles que cette association vient de lancer un recours contre le protocole récemment passé entre la Ville et le groupe leader immobilier. Le projet de la Canopée (qui ferait écran à la lumière mais pas à la pluie) est également critiqué par de nombreux architectes estimant qu'il se fera au détriment des équilibres urbains et de l'intérêt des parisiens.
Les défenseurs du Grand Écran Italie dans le 13ème ne sont donc pas les seuls à contester la prédominance accordée aux intérêts de puissants groupes privés au mépris de la population, situation dénoncée dans le 15ème aussi bien par l'association de défense de Beaugrenelle ("Bertrand Delanoë n'a pas trouvé d'autre moyen que le dénigrement pour esquiver nos questions" - voir l'intervention de sa présidente dans la Lettre de nov. 2010) que par le PC ("Anne Hidalgo plus que jamais dans le camp de l’argent !... Les spéculateurs invités, les habitants évités...")
De notre côté cela fait déjà plus de cinq ans que nous refusons* de voir un équipement culturel investi d'une mission de service public par le Conseil de Paris - et qui de plus avait largement fait ses preuves - voué à la casse au profit de la simple expansion d'un centre commercial. Mais dans le 13ème force est de constater que malgré les déclarations en 2005 de l'ancien maire en faveur de la salle, les élus de la majorité municipale dite "de gauche", censés être les premiers à s'opposer aux dérives de l'"ultralibéralisme", ont toujours voté comme un seul homme contre les voeux présentés par quelques rares élus d'opposition en faveur du complexe audiovisuel ! Nous nous retrouvons donc plus que jamais dans ces combats contre la marchandisation de notre société, et dans les tristes constats de l'association de défense de Beaugrenelle (voir aussi : Et la pollution ?).
Au-delà du cas d'Italie2, ces diverses résistances ne sont-elles pas le signe qu'en cette période de crise l'expansion indéfinie des centres commerciaux correspond de moins en moins aux attentes de la population, qui aspire à des biens moins matériels/plus culturels et à une vie de quartier de qualité (voir Témoignages), et que ce qui se concevait il y a encore 10 ans n'est plus en phase avec les exigences écologiques et sociétales actuelles ?"
Selon un sondage remontant à 2005 le site du Nouveau Beaugrenelle se fait fort d'afficher que 9 habitants sur 10 sont en faveur du projet de rénovation de ce centre commercial du 15ème arrondissement. Mais à l'heure où le consommateur a tendance à privilégier le commerce de proximité ou sur internet, rien ne permet d'affirmer que ces mêmes habitants approuveraient aujourd'hui le gigantesque projet en cours au profit des promoteurs Gecina/Apsys, de plus en plus remis en cause par la population.
Quant au très controversé projet des Halles en plein coeur de Paris, il est aujourd'hui farouchement combattu par les riverains regroupés autour de l'association Accomplir qui, après l'avoir tout d'abord approuvé, déplore qu'il n'ait désormais plus rien à voir avec celui présenté à l'origine. Les faveurs de la Ville de Paris envers le promoteur privé Unibail ont d'ailleurs pris des proportions telles que cette association vient de lancer un recours contre le protocole récemment passé entre la Ville et le groupe leader immobilier. Le projet de la Canopée (qui ferait écran à la lumière mais pas à la pluie) est également critiqué par de nombreux architectes estimant qu'il se fera au détriment des équilibres urbains et de l'intérêt des parisiens.
Les défenseurs du Grand Écran Italie dans le 13ème ne sont donc pas les seuls à contester la prédominance accordée aux intérêts de puissants groupes privés au mépris de la population, situation dénoncée dans le 15ème aussi bien par l'association de défense de Beaugrenelle ("Bertrand Delanoë n'a pas trouvé d'autre moyen que le dénigrement pour esquiver nos questions" - voir l'intervention de sa présidente dans la Lettre de nov. 2010) que par le PC ("Anne Hidalgo plus que jamais dans le camp de l’argent !... Les spéculateurs invités, les habitants évités...")
De notre côté cela fait déjà plus de cinq ans que nous refusons* de voir un équipement culturel investi d'une mission de service public par le Conseil de Paris - et qui de plus avait largement fait ses preuves - voué à la casse au profit de la simple expansion d'un centre commercial. Mais dans le 13ème force est de constater que malgré les déclarations en 2005 de l'ancien maire en faveur de la salle, les élus de la majorité municipale dite "de gauche", censés être les premiers à s'opposer aux dérives de l'"ultralibéralisme", ont toujours voté comme un seul homme contre les voeux présentés par quelques rares élus d'opposition en faveur du complexe audiovisuel ! Nous nous retrouvons donc plus que jamais dans ces combats contre la marchandisation de notre société, et dans les tristes constats de l'association de défense de Beaugrenelle (voir aussi : Et la pollution ?).
Au-delà du cas d'Italie2, ces diverses résistances ne sont-elles pas le signe qu'en cette période de crise l'expansion indéfinie des centres commerciaux correspond de moins en moins aux attentes de la population, qui aspire à des biens moins matériels/plus culturels et à une vie de quartier de qualité (voir Témoignages), et que ce qui se concevait il y a encore 10 ans n'est plus en phase avec les exigences écologiques et sociétales actuelles ?"