"PARIS: QUAND LA CULTURE FINANCE L'ÉCOLE DE PHYSIQUE-CHIMIE !
Les budgets de l'Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI ) sont pris sur ceux des musées et des bibliothèques !
Après la découverte de 118 postes vacants dans les musées et les bibliothèques, le Supap-FSU a mené son enquête et est en mesure de vous révéler par quel extraordinaire phénomène la Direction des Affaires Culturelles, sur ses budgets globaux, ne présente (presque plus) aucun poste budgétaire vacant .
L'explication : 64 postes de l'Ecole Supérieure de Physique-Chimie Industrielles (39 maîtres de conférences, 22 professeurs, 1 directeur, 1 assistant et 1 maître auxiliaire) ne sont pas budgétisés. Ce qui signifie que les rémunérations de ces enseignants sont pris sur les budgets disponibles des personnels, tous corps confondus, des bibliothèques et des musées*.
Il s'agit là du financement d'une institution qui, à notre connaissance, n'est pas rattachée à la Direction des Affaires Culturelle et n'a pas non plus, semble t-il, de vocation culturelle au sein de la Ville de Paris.
Les règles en matière de finances publiques sont pourtant très strictes et chaque centime d'euro dépensé doit être justifié et correspondre à un chapitre budgétaire bien identifié.
Ce véritable scandale comptable explique pourquoi les bibliothèques et musées parisiens ont tant de mal à fonctionner et pourquoi la municipalité prétend qu'il y pas de postes budgétaires vacants. Ils ont été confisqués pour un autre usage ! Il semblerait que ce genre de pratique financière soit désormais de la compétence de la Cour des Comptes.
*Nos chiffres sont tirés des documents officiels communiqués au Conseil de Paris."
Les manipulations juridico-physico-chimiques de Delanoë & co provoqueront-elles des explosions sociales dans les bibliothèques ? Après avoir mis Paris sur la paille, la mairie met le feu sur les paillasses.