" Paris-Plages s'est installée sous les fenêtres des riverains du Bassin de la
Villette : deux semaines d'une nuisance infernale du matin au soir, y compris
le dernier week-end de l'installation. Scies sauteuses, rabots électriques,
camions, tracteurs et autres pelleteuses : pour installer une estrade en bois
fort coûteuse, qui distribue de l'eau par brumisation du matin au soir ... Une
vraie panique dans les équipes, apparemment mal expérimentées : deux semaines
pour une estrade !
Deux semaines d'horreur (qui peut être partisan des scies sauteuses, rabots et
autres masses qui tapent sur du bois dans un environnement où l'eau et les
immeubles qui ferment l'espace amplifient les bruits à outrance ?) pour quatre
semaines de hurlements, d'eau dépensée et de jeux de boules lancées contre des
cadres de bois et qui résonnent pour mieux vous faire sursauter toutes les deux
minutes ...
Mais, quelle aubaine, ce quartier habituellement si sale est lavé à grandes
eaux tous les matins : quand on aime on ne compte plus ... Qu'on se rassure,
cette hygiène retrouvée ne touche que les bords du bassin et, curieusement,
les petits bouts de trottoirs qui bordent les palissades en bois de ces belles
plages blondes .... Et puis, de l'eau, tout le monde sait qu'on en a trop sur
la planète ! A ce sujet, j'oubliais de parler des fuites : les brumisateurs se
mettent à lancer des jets ininterrompus et puissants : des centaines, des
milliers de litres d'eau plus tard arrivent les techniciens ... Non, vraiment,
c'est super ...
C'est donc avec une grande impatience que nous attendons le démontage de la "plage", pour retrouver ces nuages de pollution des camions. Sans compter ce divin petit bruit strident, bip bip bip, bip, bip ... qui peut durer deux, trois minutes, et qui nous rappelle qu'un engin essaye de faire marche arrière. Il y a en revanche un bip bip qu'on entendra pas, celui de la Mairie de Paris ! Il est vrai qu'elle ne recule jamais devant les nuisances qu'elle inflige à ses administrés."
Sophie Cluzan
Villette : deux semaines d'une nuisance infernale du matin au soir, y compris
le dernier week-end de l'installation. Scies sauteuses, rabots électriques,
camions, tracteurs et autres pelleteuses : pour installer une estrade en bois
fort coûteuse, qui distribue de l'eau par brumisation du matin au soir ... Une
vraie panique dans les équipes, apparemment mal expérimentées : deux semaines
pour une estrade !
Deux semaines d'horreur (qui peut être partisan des scies sauteuses, rabots et
autres masses qui tapent sur du bois dans un environnement où l'eau et les
immeubles qui ferment l'espace amplifient les bruits à outrance ?) pour quatre
semaines de hurlements, d'eau dépensée et de jeux de boules lancées contre des
cadres de bois et qui résonnent pour mieux vous faire sursauter toutes les deux
minutes ...
Mais, quelle aubaine, ce quartier habituellement si sale est lavé à grandes
eaux tous les matins : quand on aime on ne compte plus ... Qu'on se rassure,
cette hygiène retrouvée ne touche que les bords du bassin et, curieusement,
les petits bouts de trottoirs qui bordent les palissades en bois de ces belles
plages blondes .... Et puis, de l'eau, tout le monde sait qu'on en a trop sur
la planète ! A ce sujet, j'oubliais de parler des fuites : les brumisateurs se
mettent à lancer des jets ininterrompus et puissants : des centaines, des
milliers de litres d'eau plus tard arrivent les techniciens ... Non, vraiment,
c'est super ...
C'est donc avec une grande impatience que nous attendons le démontage de la "plage", pour retrouver ces nuages de pollution des camions. Sans compter ce divin petit bruit strident, bip bip bip, bip, bip ... qui peut durer deux, trois minutes, et qui nous rappelle qu'un engin essaye de faire marche arrière. Il y a en revanche un bip bip qu'on entendra pas, celui de la Mairie de Paris ! Il est vrai qu'elle ne recule jamais devant les nuisances qu'elle inflige à ses administrés."
Sophie Cluzan