Toute de verre et d’acier, dans sa belle image de synthèse sur papier glacé, elle alignait les poncifs de l’architecture contemporaine : elle serait légère, transparente, écologique, créatrice d’emplois, etc. Mais, dès qu’on grattait un peu, et le Delanopolis fut le premier et même le seul à le faire, l’esbroufe coutumière à Delanoë apparaissait. On ne comprenait pas bien où et comment cette tour serait construite ni quelle était sa logique économique et financière. Ce qui était sûr, c’est qu’imposée sans aucune concertation réelle ni information des Parisiens autre qu’une opération d’intox, elle révélait le désir pressant du maire d’afficher un grand projet quelque part à un moment où il se lançait dans la pré-course socialiste à l’Elysée.
Un an après, plus personne n’évoque ce rêve grandiose qui, durant quelques semaines, envahit pourtant les médias. Car cet édifice n’était pas rentable et, dès lors qu’il ne s’agissait que de détourner l’intérêt général au bénéfice de deux intérêts particuliers (Unibail et Delanoë), il a sombré corps et biens sans autre forme de cérémonie funèbre.
Mais le plus étonnant, c’est que nul ne semble même le remarquer. Un beau résumé de ce que sera l’expérience « socialiste » à Paris, quand elle prendra fin.
Un an après, plus personne n’évoque ce rêve grandiose qui, durant quelques semaines, envahit pourtant les médias. Car cet édifice n’était pas rentable et, dès lors qu’il ne s’agissait que de détourner l’intérêt général au bénéfice de deux intérêts particuliers (Unibail et Delanoë), il a sombré corps et biens sans autre forme de cérémonie funèbre.
Mais le plus étonnant, c’est que nul ne semble même le remarquer. Un beau résumé de ce que sera l’expérience « socialiste » à Paris, quand elle prendra fin.