Scène 4
Les mêmes, puis Sganeron et Océane.
Samuel
Le beau linge que voilà !
Rana (observant Schpountz puis les autres)
A mauvais chat mauvais rats
Touchter
Vous arrivez pile poil pour déchirer le voile
D’un bien curieux mystère qui pourrait foutre en l’air
Nos planques et ministères.
Samuel (désignant Ducal puis Gadafi, les reporters et les Tigresses)
Quelle étrange équipée !
Une sainte illuminée,
Un barbare de bazar, des journalistes hors piste,
Des furies de Lybie.
Rana (désignant Schpountz, Touchter, des Bris)
Une chatte à doigt brûlant,
Un piètre Talleyrand,
Un sénateur en beurre.
Gadafi
C’est ce maudit chanoine qui nous a envoyé ces jeunes mal élevés.
Il attendait goulu que je fasse cornue ma douce Carlotta avec cette nana là ...
(Il désigne Rana du menton)
Mais je n’en voulus pas !
Rana
Ma patience est à bout.
Cela fait des années
Que des insanités de cet acabit là
N’ont été proférées sur la place publique !
Où est la république garante du respect
De ses minorités ?
Où se planque l’auteur
De ce texte moqueur ?
On doit le museler pour l’avoir diffusé !
Des Bris (à Rana, haussant les épaules)
Allons, ma tendre amie,
S’il n’y a plus d’excès,
Il faudra dire adieu
A toutes les passions.
La vie fait fi du cercle
Des soi-disant raisons.
Là où tu crois savoir
Tu ne sais qu’en fait croire.
Schpountz (à Rana et Samuel)
Trêve de balivernes,
On n’est pas chez Jules Verne
A conquérir la lune ou jouer les Némo.
On est là pour la thune et remplir nos frigos.
Aussi, de deux choses l’une, soit vous êtes réglos,
Soit deux balles dans la peau.
(Elle les vise)
Rana
Il n’est de meilleur choix que celui qu’on n’a pas.
C’est un gage de repos et moi je dis : banco !
Samuel (à Schpountz)
Et moi je dis : tire donc !
Tu nous prends pour des conques ?
Le Chanoine m’a mandé dans sa principauté
Juste à cet endroit là.
Il y a donc toute chance qu’à l’instant où je cause
Il sache ce que tu penses et c’est une overdose
De tueurs aguerris qui vont bientôt surgir
Envoyer leur mitraille au fond de tes entrailles.
Et si tu veux garder tes oreilles et ta queue
Il faut t’évaporer sans prétendre avoir mieux.
Gadafi
J’ai trop perdu de temps et j’envoie ad patres,
Cette ville de tourments qui n’aura plus d’adresse.
(Il sort un téléphone détonateur mais Samia lui donne un coup sur le béret et le désarme)
Samia
Assez joué, vieille guigne
Ne dépasse pas la ligne,
Tu serais écrasé comme un chien égaré !
Gadafi (tremblotant)
C’est ainsi que tu parles à ton sauveur suprême ?
Aïcha
Tu n’es pas le prince Charles ou une reine à diadème
Soraya
Dans la constitution de la Tripolitaine
Asma
Parfois il est question des sauveurs pleins de haine
Samia
Qui nous pètent les plombs et méritent la gégène.
Gadafi (pleurant)
Allah vient à mon aide !
Car sans ma Carlotta
A quoi bon les clubs Med ?
C’est un bon débarras, si ma pauvre vie cède.
Y aurait-il quelqu’un dans cette salle ou ailleurs
Qui serait un humain et aurait quelque cœur ?
Nous voulions seulement vivre en paix, être ivres
De bonheurs rustiques loin du luxe et du chic.
Elle crut bon revenir à Paris sans le dire
Car sa Cécilina se languissait chez moi.
Au lieu de demander à son cher Moumour
De lui donner les clés, elle eut l’idée cinglée d’avec elle s’enfuir
Puis par un coup monté de me faire venir
Afin d’en profiter pour encore déguerpir.
Mais l’hélico dingo, qu’un chanoine envoya,
Fit dans un grand fracas une culbute de cent pas !
Touchter
Cette histoire est terrible, tu l’avais pris pour cible ?
Gadafi
Serais-je devenu fou ? C’est juste une cigogne
Qui promenait sa trogne et cogna le rotor.
Ce fut comme un grand trou et c’est dans le décor
Que finit l’équipée en Méditerranée.
C’est bien comme une épée qui transperça mon cœur.
Ma douce et bien-aimée et sa maudite sœur furent les seules rescapées
Mais si Cécilina conserva sa raison, la divine Carlotta mélangea les saisons.
Parfois elle se souvenait de notre douce liaison parfois elle l’oubliait et d’un ton menaçant
Renvoyait les messages que mon agent secret chaque jour lui portait.
Il me fallut venir pour affronter le pire.
Ducal
Désormais, tout s’explique !
Chaque geste de cette clique trouve sa vraie raison,
Ces travaux dispendieux,
Ces équipements high-tech pour calmer les curieux
Et pour clouer le bec à tous les gens envieux.
Des Bris
J’avoue, sans me vanter, que j’avais deviné un peu de ses secrets.
Plus qu’un dédoublement de personnalités
C’était un doublement de nonnes très perverses
Pour chanoine alité !
Gadafi
Tu l’as bien dit bouffi !
Il voulait tout truster,
Ce sale ecclésiastique
En toc et en plastique.
Perron
Calmez-vous, braves gens, mon collègue et moi-même avons une solution
Pour sortir de l’auberge.
Une brève gamberge et nous changerons de berge.
Esprit
Il suffit d’un plan com’ et de donner la gomme.
Convainquons le coprince et cette Cécilina
Que le bien de la sœur c’est un simple retour
A son expéditeur.
Un mariage grandiose où ils prendraient la pose.
Une messe concélébrée avec une mosquée.
Une tournée en carrosse, une ribambelle de gosses,
Un clone de Zitrone pour vous les commenter
Et le tour est joué.
Aucun applaudimètre ne sera suffisant pour retracer la liesse
Des peuples en pâmoison.
Perron
Profitons des effets de la drogue ingérée.
A cet esprit tout mou, il nous faut suggérer
Que la jeune Carlotta à mieux à faire là-bas.
Que toujours à Paris
C’est le "pas vu-pas pris"
Qui collectionne les prix.
Esprit (à Cécilina, la bougeant par les épaules)
Ecoute-moi bien gourdasse
Ne fais pas la pétasse
Ta sosie de berceau, évite lui le tombeau.
Elle sera bien au chaud et tout sera réglo
Si tu la laisses partir et un œuf se faire cuire
Dans son désert de sable.
Cécilina
De … de qui me parlez-vous ?
Perron
De ta sœur Carlotta !
Cécilina
Carlotta ? Mais c’est moi !
(Les autres se regardent, interloqués)
Esprit
Mais non Cécilina on sait bien que c’est toi !
Gadafi
Tu n’as pas le bon rond,
Tu es bien trop carrée !
Ducal
Et ton arrière-train
N’a rien de nucléaire !
Cécilina
Mais ... c’est moi, Carlotta …
Rana
Monstres ! Ne la torturez pas.
Vous voyez bien qu’elle lutte
Contre ces molécules qui lui travaillent le sang.
Elle donne des uppercuts, ne desserre pas les dents.
Touchter
Moi j’y verrais plutôt
Une sombre histoire de père,
Une forme de transfert.
Schpountz
Ces digressions cliniques
Et ces bilans chimiques
Vont me couper la chique.
(à Cécilina)
Où est-elle donc planquée
L’autre affreuse moitié ?
(elle la gifle)
Cécilina
Regardez derrière vous et pliez vos genoux
(Ils se retournent et soudain apparaissent Sganeron, armé jusqu’aux dents poussant Océane, liée et baillonnée.)
Ducal (à Océane)
Maintenant vous rappliquez,
Où étiez vous passée ?
(Océane fait signe qu’elle ne peut parler)
Sganeron
Que personne ne bouge,
Ou le sol sera rouge
De vos hémoglobines.
Vous n’aurez pas bonne mine.
Schpountz
Cher ami, me voilà soulagée
De vous voir arriver.
Sganeron
Putride vermicelle, tu seras la première
Que je vitrifierai si tu soulèves un pied !
Schpountz
Faudrait-il rappeler combien je t’ai payé ?
Sganeron
Tu as cru que l’aumône que tu m’avais filé
Valait ma loyauté ? Pour sûr tu t’es gourée.
Il s’agit seulement de te manipuler.
Dans cet accoutrement, te voilà impliquée.
Juste un petit jugement et tous les pots cassés
Tu devras les payer.
Touchter (à des Bris)
J’ai peur de deviner pour qui ce corniaud roule.
L’histoire est terminée et notre bateau coule.
Sganeron (à Touchter)
A quoi bon marmonner puisque tu as trouvé ?
Gadafi
C’est bon, mon Sganeron, tu auras ton pognon !
(La lumière baisse.)
Les mêmes, puis Sganeron et Océane.
Samuel
Le beau linge que voilà !
Rana (observant Schpountz puis les autres)
A mauvais chat mauvais rats
Touchter
Vous arrivez pile poil pour déchirer le voile
D’un bien curieux mystère qui pourrait foutre en l’air
Nos planques et ministères.
Samuel (désignant Ducal puis Gadafi, les reporters et les Tigresses)
Quelle étrange équipée !
Une sainte illuminée,
Un barbare de bazar, des journalistes hors piste,
Des furies de Lybie.
Rana (désignant Schpountz, Touchter, des Bris)
Une chatte à doigt brûlant,
Un piètre Talleyrand,
Un sénateur en beurre.
Gadafi
C’est ce maudit chanoine qui nous a envoyé ces jeunes mal élevés.
Il attendait goulu que je fasse cornue ma douce Carlotta avec cette nana là ...
(Il désigne Rana du menton)
Mais je n’en voulus pas !
Rana
Ma patience est à bout.
Cela fait des années
Que des insanités de cet acabit là
N’ont été proférées sur la place publique !
Où est la république garante du respect
De ses minorités ?
Où se planque l’auteur
De ce texte moqueur ?
On doit le museler pour l’avoir diffusé !
Des Bris (à Rana, haussant les épaules)
Allons, ma tendre amie,
S’il n’y a plus d’excès,
Il faudra dire adieu
A toutes les passions.
La vie fait fi du cercle
Des soi-disant raisons.
Là où tu crois savoir
Tu ne sais qu’en fait croire.
Schpountz (à Rana et Samuel)
Trêve de balivernes,
On n’est pas chez Jules Verne
A conquérir la lune ou jouer les Némo.
On est là pour la thune et remplir nos frigos.
Aussi, de deux choses l’une, soit vous êtes réglos,
Soit deux balles dans la peau.
(Elle les vise)
Rana
Il n’est de meilleur choix que celui qu’on n’a pas.
C’est un gage de repos et moi je dis : banco !
Samuel (à Schpountz)
Et moi je dis : tire donc !
Tu nous prends pour des conques ?
Le Chanoine m’a mandé dans sa principauté
Juste à cet endroit là.
Il y a donc toute chance qu’à l’instant où je cause
Il sache ce que tu penses et c’est une overdose
De tueurs aguerris qui vont bientôt surgir
Envoyer leur mitraille au fond de tes entrailles.
Et si tu veux garder tes oreilles et ta queue
Il faut t’évaporer sans prétendre avoir mieux.
Gadafi
J’ai trop perdu de temps et j’envoie ad patres,
Cette ville de tourments qui n’aura plus d’adresse.
(Il sort un téléphone détonateur mais Samia lui donne un coup sur le béret et le désarme)
Samia
Assez joué, vieille guigne
Ne dépasse pas la ligne,
Tu serais écrasé comme un chien égaré !
Gadafi (tremblotant)
C’est ainsi que tu parles à ton sauveur suprême ?
Aïcha
Tu n’es pas le prince Charles ou une reine à diadème
Soraya
Dans la constitution de la Tripolitaine
Asma
Parfois il est question des sauveurs pleins de haine
Samia
Qui nous pètent les plombs et méritent la gégène.
Gadafi (pleurant)
Allah vient à mon aide !
Car sans ma Carlotta
A quoi bon les clubs Med ?
C’est un bon débarras, si ma pauvre vie cède.
Y aurait-il quelqu’un dans cette salle ou ailleurs
Qui serait un humain et aurait quelque cœur ?
Nous voulions seulement vivre en paix, être ivres
De bonheurs rustiques loin du luxe et du chic.
Elle crut bon revenir à Paris sans le dire
Car sa Cécilina se languissait chez moi.
Au lieu de demander à son cher Moumour
De lui donner les clés, elle eut l’idée cinglée d’avec elle s’enfuir
Puis par un coup monté de me faire venir
Afin d’en profiter pour encore déguerpir.
Mais l’hélico dingo, qu’un chanoine envoya,
Fit dans un grand fracas une culbute de cent pas !
Touchter
Cette histoire est terrible, tu l’avais pris pour cible ?
Gadafi
Serais-je devenu fou ? C’est juste une cigogne
Qui promenait sa trogne et cogna le rotor.
Ce fut comme un grand trou et c’est dans le décor
Que finit l’équipée en Méditerranée.
C’est bien comme une épée qui transperça mon cœur.
Ma douce et bien-aimée et sa maudite sœur furent les seules rescapées
Mais si Cécilina conserva sa raison, la divine Carlotta mélangea les saisons.
Parfois elle se souvenait de notre douce liaison parfois elle l’oubliait et d’un ton menaçant
Renvoyait les messages que mon agent secret chaque jour lui portait.
Il me fallut venir pour affronter le pire.
Ducal
Désormais, tout s’explique !
Chaque geste de cette clique trouve sa vraie raison,
Ces travaux dispendieux,
Ces équipements high-tech pour calmer les curieux
Et pour clouer le bec à tous les gens envieux.
Des Bris
J’avoue, sans me vanter, que j’avais deviné un peu de ses secrets.
Plus qu’un dédoublement de personnalités
C’était un doublement de nonnes très perverses
Pour chanoine alité !
Gadafi
Tu l’as bien dit bouffi !
Il voulait tout truster,
Ce sale ecclésiastique
En toc et en plastique.
Perron
Calmez-vous, braves gens, mon collègue et moi-même avons une solution
Pour sortir de l’auberge.
Une brève gamberge et nous changerons de berge.
Esprit
Il suffit d’un plan com’ et de donner la gomme.
Convainquons le coprince et cette Cécilina
Que le bien de la sœur c’est un simple retour
A son expéditeur.
Un mariage grandiose où ils prendraient la pose.
Une messe concélébrée avec une mosquée.
Une tournée en carrosse, une ribambelle de gosses,
Un clone de Zitrone pour vous les commenter
Et le tour est joué.
Aucun applaudimètre ne sera suffisant pour retracer la liesse
Des peuples en pâmoison.
Perron
Profitons des effets de la drogue ingérée.
A cet esprit tout mou, il nous faut suggérer
Que la jeune Carlotta à mieux à faire là-bas.
Que toujours à Paris
C’est le "pas vu-pas pris"
Qui collectionne les prix.
Esprit (à Cécilina, la bougeant par les épaules)
Ecoute-moi bien gourdasse
Ne fais pas la pétasse
Ta sosie de berceau, évite lui le tombeau.
Elle sera bien au chaud et tout sera réglo
Si tu la laisses partir et un œuf se faire cuire
Dans son désert de sable.
Cécilina
De … de qui me parlez-vous ?
Perron
De ta sœur Carlotta !
Cécilina
Carlotta ? Mais c’est moi !
(Les autres se regardent, interloqués)
Esprit
Mais non Cécilina on sait bien que c’est toi !
Gadafi
Tu n’as pas le bon rond,
Tu es bien trop carrée !
Ducal
Et ton arrière-train
N’a rien de nucléaire !
Cécilina
Mais ... c’est moi, Carlotta …
Rana
Monstres ! Ne la torturez pas.
Vous voyez bien qu’elle lutte
Contre ces molécules qui lui travaillent le sang.
Elle donne des uppercuts, ne desserre pas les dents.
Touchter
Moi j’y verrais plutôt
Une sombre histoire de père,
Une forme de transfert.
Schpountz
Ces digressions cliniques
Et ces bilans chimiques
Vont me couper la chique.
(à Cécilina)
Où est-elle donc planquée
L’autre affreuse moitié ?
(elle la gifle)
Cécilina
Regardez derrière vous et pliez vos genoux
(Ils se retournent et soudain apparaissent Sganeron, armé jusqu’aux dents poussant Océane, liée et baillonnée.)
Ducal (à Océane)
Maintenant vous rappliquez,
Où étiez vous passée ?
(Océane fait signe qu’elle ne peut parler)
Sganeron
Que personne ne bouge,
Ou le sol sera rouge
De vos hémoglobines.
Vous n’aurez pas bonne mine.
Schpountz
Cher ami, me voilà soulagée
De vous voir arriver.
Sganeron
Putride vermicelle, tu seras la première
Que je vitrifierai si tu soulèves un pied !
Schpountz
Faudrait-il rappeler combien je t’ai payé ?
Sganeron
Tu as cru que l’aumône que tu m’avais filé
Valait ma loyauté ? Pour sûr tu t’es gourée.
Il s’agit seulement de te manipuler.
Dans cet accoutrement, te voilà impliquée.
Juste un petit jugement et tous les pots cassés
Tu devras les payer.
Touchter (à des Bris)
J’ai peur de deviner pour qui ce corniaud roule.
L’histoire est terminée et notre bateau coule.
Sganeron (à Touchter)
A quoi bon marmonner puisque tu as trouvé ?
Gadafi
C’est bon, mon Sganeron, tu auras ton pognon !
(La lumière baisse.)