A force de jouer au squat, le 104 est en train d'en devenir un.
Comme la nature, la culture a horreur du vide. Le 104, mal situé, mal agencé, mal pensé et mal géré (voir notamment ici et là) accumule les déboires. Cette sorte de squat officiel rebaptisé résidence d'artistes a fini, par ses vastes espaces délaissés, à attirer les inévitables sangsues du petit monde de la culture.
Un dénommé Jean-Marc Adolphe, accompagné d'une trentaine de complices, a décrété l'occupation des lieux et ambitionne d'"ouvrir la question de la culture à la question du social». Un discours d'une nouveauté stupéfiante !
Ledit Adolphe s'est offert le luxe d'affirmer que les salariés du 104 étaient payés à ne rien faire, ce qui n'a guère eu pour résultat de le rendre populaire sur place. Rendons lui cette justice, son état des lieux est accablant et rejoint celui que le Delanopolis faisait il y a déjà près d'un an : « nous constatons aujourd'hui que les promesses du Centquatre sont en déroute, que sa direction est démissionnaire, que son dispositif sécuritaire est surdimensionné, qu'en lieu et place de ce qui devait faire espace public rugit un courant d'air terrifiant. Tout cela n'en pas moins généré un gouffre financier : nous savons combien l'argent public a filé là, entre les doigts d'une machine administrative et d'un bâtiment vorace, sans que de la dépense, quelque trace manifeste ait fertilisé dans la ville. »
Girard a fini par recevoir ces garnements en délégation à l'Hôtel-de-Ville mais, nous apprend un blog énervé hébergé par Libé : "les principales requêtes du collectif n’ont pas franchement reçu de réponse concrète : l’autorisation de travailler dans les espaces du 104 lorsqu’ils sont libres ? C’est à Marie-Pierre Auger, la directrice adjointe des lieux, qu’il faut la demander. La publication des documents fondateurs du 104 (cahier des charges, statut, projet initial) ? Monsieur Girard ne les a pas. L’accès aux dossiers des 56 candidats à la tête du 104 ? Voyons, il faudrait l’accord de tout le Conseil d’Administration pour livrer ce genre de document. Pas de pot : le conseil ne doit se réunir qu’en juin, pour choisir, justement, le nouveau directeur du 104. Celui-là même qui mettra tout naturellement fin à l’occupation des lieux…"
Bref, un combat de nègres dans un tunnel, comme on plaisantait avant que Claude Ribbe n'appelle la police à chaque prétendu dérapage verbalo-raciste. Et dire que ce cimetière des illusions girardiennes, dont les locaux déjà se dégradent, va continuer à nous coûter une bonne dizaine de millions d'euros par an !
Comme la nature, la culture a horreur du vide. Le 104, mal situé, mal agencé, mal pensé et mal géré (voir notamment ici et là) accumule les déboires. Cette sorte de squat officiel rebaptisé résidence d'artistes a fini, par ses vastes espaces délaissés, à attirer les inévitables sangsues du petit monde de la culture.
Un dénommé Jean-Marc Adolphe, accompagné d'une trentaine de complices, a décrété l'occupation des lieux et ambitionne d'"ouvrir la question de la culture à la question du social». Un discours d'une nouveauté stupéfiante !
Ledit Adolphe s'est offert le luxe d'affirmer que les salariés du 104 étaient payés à ne rien faire, ce qui n'a guère eu pour résultat de le rendre populaire sur place. Rendons lui cette justice, son état des lieux est accablant et rejoint celui que le Delanopolis faisait il y a déjà près d'un an : « nous constatons aujourd'hui que les promesses du Centquatre sont en déroute, que sa direction est démissionnaire, que son dispositif sécuritaire est surdimensionné, qu'en lieu et place de ce qui devait faire espace public rugit un courant d'air terrifiant. Tout cela n'en pas moins généré un gouffre financier : nous savons combien l'argent public a filé là, entre les doigts d'une machine administrative et d'un bâtiment vorace, sans que de la dépense, quelque trace manifeste ait fertilisé dans la ville. »
Girard a fini par recevoir ces garnements en délégation à l'Hôtel-de-Ville mais, nous apprend un blog énervé hébergé par Libé : "les principales requêtes du collectif n’ont pas franchement reçu de réponse concrète : l’autorisation de travailler dans les espaces du 104 lorsqu’ils sont libres ? C’est à Marie-Pierre Auger, la directrice adjointe des lieux, qu’il faut la demander. La publication des documents fondateurs du 104 (cahier des charges, statut, projet initial) ? Monsieur Girard ne les a pas. L’accès aux dossiers des 56 candidats à la tête du 104 ? Voyons, il faudrait l’accord de tout le Conseil d’Administration pour livrer ce genre de document. Pas de pot : le conseil ne doit se réunir qu’en juin, pour choisir, justement, le nouveau directeur du 104. Celui-là même qui mettra tout naturellement fin à l’occupation des lieux…"
Bref, un combat de nègres dans un tunnel, comme on plaisantait avant que Claude Ribbe n'appelle la police à chaque prétendu dérapage verbalo-raciste. Et dire que ce cimetière des illusions girardiennes, dont les locaux déjà se dégradent, va continuer à nous coûter une bonne dizaine de millions d'euros par an !