Sur les 14 km de son extension, le T3 malmène les emprises de la petite ceinture et, malgré les médiateurs, le conflit risque d'entrer dans une phase active.
Commençons par le point le plus chaud : celui proche de la porte d'Aubervilliers, où la photo ci-dessus montre le pont qui permet à la rue d'Aubervilliers de franchir le faisceau ferroviaire de la gare Chapelle-charbons. Ce pont doit être démoli et reconstruit au double de sa largeur actuelle pour intégrer la trémie du T3 et les voies du Tram'Y.
Comme on peut le constater, il n'y a plus de place disponible sous le pont pour faire passer les voies du T3 et leur courbe à angle droit. Pour que la trémie soit parallèle aux voies routières il faut une largeur de 32 mètres au minimum ( plate-forme : 6 mètres + son rayon de courbure : 25 mètres + passage de visite côté voies ferrées et clôture : 1 mètre ). La petite ceinture devra-t-elle céder la place à son usurpateur ? Le raccordement Paris-Nord/Paris-Est devra-t-il être supprimé ?
A la porte de Vitry (13ème), c'est le remblai de la petite ceinture qui gêne le tramway.
Boulevard Poniatowski (12ème), pour construire la station-fantôme Baron-le-Roy, c'est encore la petite ceinture qui devrait céder du terrain mais, auparavant, il faudra localiser la station, ce qu'ont été incapables de faire le maire de Paris, son adjointe aux transports et la maire du 12ème ... Cette station est censée desservir Bercy-village et son mastodonte immobilier, l'immeuble Zeus (ex Bercy-expo), en prolongeant la rue Baron-le-Roy. Pour éviter de construire une station dans les betteraves, l'extension de la rue constitue un préalable qui semble avoir échappé à la vigilance du maire de Paris. Avant de signer les marchés de construction de la plate-forme du T3, le STIF et la RATP seraient bien avisés de conditionner leurs engagements à la réalisation effective du prolongement de la rue Baron-le-Roy.
Quant au maire de Charenton-le-Pont, il pourrait participer au brain-storming conceptuel en sa double qualité de membre du syndicat mixte Paris-Métropole et du comité de suivi prévu par le paragraphe 4.3.1 de la convention de coordination des maîtres d'ouvrage relative aux modalités de pilotage du projet (délibération DVD 2009-79 conseil de Paris des 2 et 3 février 2009).
Porte de la Chapelle, c'est l'ancien site de la gare de La Chapelle-Saint-Denis qui entrave la réalisation du terminus du T3 et toute cohabitation semble illusoire entre le tramway et la petite ceinture puisque ce site doit conserver ses potentialités pour accueillir une station du tram-train pont-Cardinet/Gare d'Austerlitz.
Bref, pour imposer coûte que coûte son joujou à roulettes, le maire de Paris va exploser les budgets d'études et tous les contribuables vont bénéficier des retombées de cette brillante politique dans leurs impôts locaux. Il lui faudra aussi s'asseoir sur les engagements du protocole de sauvegarde de la vocation ferroviaire de la petite ceinture.
A suivre ...
Commençons par le point le plus chaud : celui proche de la porte d'Aubervilliers, où la photo ci-dessus montre le pont qui permet à la rue d'Aubervilliers de franchir le faisceau ferroviaire de la gare Chapelle-charbons. Ce pont doit être démoli et reconstruit au double de sa largeur actuelle pour intégrer la trémie du T3 et les voies du Tram'Y.
Comme on peut le constater, il n'y a plus de place disponible sous le pont pour faire passer les voies du T3 et leur courbe à angle droit. Pour que la trémie soit parallèle aux voies routières il faut une largeur de 32 mètres au minimum ( plate-forme : 6 mètres + son rayon de courbure : 25 mètres + passage de visite côté voies ferrées et clôture : 1 mètre ). La petite ceinture devra-t-elle céder la place à son usurpateur ? Le raccordement Paris-Nord/Paris-Est devra-t-il être supprimé ?
A la porte de Vitry (13ème), c'est le remblai de la petite ceinture qui gêne le tramway.
Boulevard Poniatowski (12ème), pour construire la station-fantôme Baron-le-Roy, c'est encore la petite ceinture qui devrait céder du terrain mais, auparavant, il faudra localiser la station, ce qu'ont été incapables de faire le maire de Paris, son adjointe aux transports et la maire du 12ème ... Cette station est censée desservir Bercy-village et son mastodonte immobilier, l'immeuble Zeus (ex Bercy-expo), en prolongeant la rue Baron-le-Roy. Pour éviter de construire une station dans les betteraves, l'extension de la rue constitue un préalable qui semble avoir échappé à la vigilance du maire de Paris. Avant de signer les marchés de construction de la plate-forme du T3, le STIF et la RATP seraient bien avisés de conditionner leurs engagements à la réalisation effective du prolongement de la rue Baron-le-Roy.
Quant au maire de Charenton-le-Pont, il pourrait participer au brain-storming conceptuel en sa double qualité de membre du syndicat mixte Paris-Métropole et du comité de suivi prévu par le paragraphe 4.3.1 de la convention de coordination des maîtres d'ouvrage relative aux modalités de pilotage du projet (délibération DVD 2009-79 conseil de Paris des 2 et 3 février 2009).
Porte de la Chapelle, c'est l'ancien site de la gare de La Chapelle-Saint-Denis qui entrave la réalisation du terminus du T3 et toute cohabitation semble illusoire entre le tramway et la petite ceinture puisque ce site doit conserver ses potentialités pour accueillir une station du tram-train pont-Cardinet/Gare d'Austerlitz.
Bref, pour imposer coûte que coûte son joujou à roulettes, le maire de Paris va exploser les budgets d'études et tous les contribuables vont bénéficier des retombées de cette brillante politique dans leurs impôts locaux. Il lui faudra aussi s'asseoir sur les engagements du protocole de sauvegarde de la vocation ferroviaire de la petite ceinture.
A suivre ...