Circulation et déplacements sont pour la mairie de Paris des sujets de communication et même de propagande plus que des questions sociales, techniques et économiques à traiter rationnellement. Depuis 2001 c’est un jet quasi continu de pseudos innovations, travaux et systèmes complexes qui envahissent les rues de la capitale : tramway des Maréchaux, Velib’, voies de bus dilatées, places (notamment celle de la République) sens dessus dessous, potelets, bitoniaux et séparateurs omniprésents …
A chaque fois, le paraître et l’affichage l’emportent sur toute autre considération. Ainsi en est-il de l’énorme et inutile terre-plein engazonné et surélevé, au milieu des Maréchaux, sur lequel roule le tramway. Il empêche la circulation de tout autre véhicule 95 % du temps. Mais il se voit, l’herbe est verte, les journalistes sont contents et c’est cela qui compte.
Dans le domaine des systèmes de transport, Vélib’ ou Autolib’, la question du rapport coût-bénéfice pour la ville et les usagers est systématiquement négligée au profit des campagnes de presse et d’animation urbaine. On a ainsi appris que chaque Vélib’ coûte à la ville près de 4000 euros par an : de quoi payer plusieurs engins à ses utilisateurs ! JC Decaux, grâce à la multiplication d’avenants, a réussi à faire supporter à ladite ville la majeure partie de la charge financière du système.
Pourtant, Autolib’ est en passe de ravir à la bicyclette delanoiste la palme du gaspillage et du trou budgétaire. Même la presse de gauche s’en émeut. Il faut dire que Bolloré est mal vu, depuis qu’il a décidé d’équarrir les gauchistes de Canal plus.
On a d’abord appris, ce dont on pouvait se douter, que le bilan énergétique de ce joujou était désastreux car il faut maintenir les batteries au lithium en état de fonctionnement à grand coût d’électricité. On a vu aussi se désespérer les usagers de la chaussée à qui des places de stationnement étaient à nouveau ôtées alors que les stations Autolib’ sont souvent vides.
Puis ce sont les usagers d’Autolib’ eux-mêmes qui se sont plaint : voitures crasseuses, souvent difficiles à réserver. Les kiosques installés à côté de certaines bornes ont été tellement vandalisés que certains ont disparu.
Mais le pire est du ressort du bilan financier. D’après les chiffres communiqués au syndicat « Autolib’ Métropole », le compte d’exploitation prévisionnel pour la durée de la délégation de service public à Bolloré, de 2011 à 2023, est déjà déficitaire de 179 millions d’euros. Naturellement ce trou n’est qu’anticipé et rien n’empêche de le creuser davantage ! Comme Bolloré n’assurera les pertes qu’à hauteur de 60 millions ce sont d’ores et déjà 119 millions de déficit que les communes supporteront, au prorata du nombre de places de stationnement, c’est-à-dire essentiellement au détriment des contribuables parisiens.
Là où le bât blesse encore plus, c’est que ce déficit est dû pour partie à des dépenses troubles et des dérapages curieux dont Bolloré aurait été le bénéficiaire. Ainsi, selon le Canard enchaîné, l’informatique du système a coûté approximativement 60 millions au lieu des 11 prévus et cette somme a été facturée par une filiale de Bolloré. D’une poche à l’autre …
Bref, nous voilà en présence d’un gadget pour bobos financé par le contribuable, mal conçu et géré et qui va se transformer en patate chaude. Et ce d’autant plus que le succès confirmé d’Uber et des VTC tient à un cœur de cible qui est précisément celui qu’ambitionnait Vélib’ : les jeunes urbains.
Comme souvent, les usines à gaz vendues par des capitalistes de connivence roués à des politiciens mus uniquement par la com’ virent au désastre financier.
« Autolib’ ne sera jamais rentable », a même conclu le bureau d’études 6T qui s’est penché sur ce sujet …
A chaque fois, le paraître et l’affichage l’emportent sur toute autre considération. Ainsi en est-il de l’énorme et inutile terre-plein engazonné et surélevé, au milieu des Maréchaux, sur lequel roule le tramway. Il empêche la circulation de tout autre véhicule 95 % du temps. Mais il se voit, l’herbe est verte, les journalistes sont contents et c’est cela qui compte.
Dans le domaine des systèmes de transport, Vélib’ ou Autolib’, la question du rapport coût-bénéfice pour la ville et les usagers est systématiquement négligée au profit des campagnes de presse et d’animation urbaine. On a ainsi appris que chaque Vélib’ coûte à la ville près de 4000 euros par an : de quoi payer plusieurs engins à ses utilisateurs ! JC Decaux, grâce à la multiplication d’avenants, a réussi à faire supporter à ladite ville la majeure partie de la charge financière du système.
Pourtant, Autolib’ est en passe de ravir à la bicyclette delanoiste la palme du gaspillage et du trou budgétaire. Même la presse de gauche s’en émeut. Il faut dire que Bolloré est mal vu, depuis qu’il a décidé d’équarrir les gauchistes de Canal plus.
On a d’abord appris, ce dont on pouvait se douter, que le bilan énergétique de ce joujou était désastreux car il faut maintenir les batteries au lithium en état de fonctionnement à grand coût d’électricité. On a vu aussi se désespérer les usagers de la chaussée à qui des places de stationnement étaient à nouveau ôtées alors que les stations Autolib’ sont souvent vides.
Puis ce sont les usagers d’Autolib’ eux-mêmes qui se sont plaint : voitures crasseuses, souvent difficiles à réserver. Les kiosques installés à côté de certaines bornes ont été tellement vandalisés que certains ont disparu.
Mais le pire est du ressort du bilan financier. D’après les chiffres communiqués au syndicat « Autolib’ Métropole », le compte d’exploitation prévisionnel pour la durée de la délégation de service public à Bolloré, de 2011 à 2023, est déjà déficitaire de 179 millions d’euros. Naturellement ce trou n’est qu’anticipé et rien n’empêche de le creuser davantage ! Comme Bolloré n’assurera les pertes qu’à hauteur de 60 millions ce sont d’ores et déjà 119 millions de déficit que les communes supporteront, au prorata du nombre de places de stationnement, c’est-à-dire essentiellement au détriment des contribuables parisiens.
Là où le bât blesse encore plus, c’est que ce déficit est dû pour partie à des dépenses troubles et des dérapages curieux dont Bolloré aurait été le bénéficiaire. Ainsi, selon le Canard enchaîné, l’informatique du système a coûté approximativement 60 millions au lieu des 11 prévus et cette somme a été facturée par une filiale de Bolloré. D’une poche à l’autre …
Bref, nous voilà en présence d’un gadget pour bobos financé par le contribuable, mal conçu et géré et qui va se transformer en patate chaude. Et ce d’autant plus que le succès confirmé d’Uber et des VTC tient à un cœur de cible qui est précisément celui qu’ambitionnait Vélib’ : les jeunes urbains.
Comme souvent, les usines à gaz vendues par des capitalistes de connivence roués à des politiciens mus uniquement par la com’ virent au désastre financier.
« Autolib’ ne sera jamais rentable », a même conclu le bureau d’études 6T qui s’est penché sur ce sujet …