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Carcerhalles


Plus on entre dans les détails du projet de bubon des Halles, alias Canopée, plus les problèmes dissimulés apparaissent au grand jour. Dernière facétie : le fameux bâtiment dont on nous promettait qu'il serait en osmose avec le jardin sera grillagé !



Carcerhalles
L'association Accomplir est toujours très remontée contre le projet de Jardin Mangin. Et elle fait des progrès sur le chemin de la dénonciation des horreurs de la Canopée Berger.

Continuant sur sa lancée en critiquant, lors des comptes-rendus de mandat de Delanoë dans les premier et deuxième arrondissements, l'atteinte à l'oeuvre des Lalanne, elle se heurte, désormais que son combat ne sert plus les intérêts de la mairie, à une presse étrangement peu réceptive à ses arguments.

Un article du Parisien lui a ainsi reproché de focaliser le débat sur le réaménagement des Halles. Peut-être faudrait-il se contenter de parler du ramassage des crottes de chien rue Turbigo ? Quand au Nouvel Observateur, il fait mine de croire que les : "Halles avancent" pour toute analyse du sujet ! Rappelons que lors du dernier aménagement du quartier, dans les années 1970, l'Elysée, Matignon et toute la presse française étaient sur les dents dès qu'on parlait des Halles. Aujourd'hui que le saccage est le fait d'une mairie socialiste, il n'y a plus rien à dire.

Chemin faisant, Accomplir a appris que l'ouverture du jardin sur le bâtiment ne pourrait se dispenser d'un solide grillage, pour des raisons de sécurité ( voir en cliquant ici un article sur son site) ! Au moins la Canopée affichera-t-elle clairement la couleur : un centre commercial massif, défigurant le coeur de Paris.

Tout cela nous renvoit à un autre escamotage, tout aussi scandaleux. Lors du concours d'architecture qui les firent lauréats, Berger et anziutti prétendaient que le toit de leur bâtiment serait végétalisé, justifiant son appellation canopéenne et un discours verbeux sur l'osmose entre la nature et la construction. De plantouze sur le toit, il n'en est plus question.

Mais qui s'intéresse encore, à la mairie de Paris, à faire respecter par les architectes les caractéristiques des projets pour lesquels on les choisit ?

Dimanche 18 Janvier 2009
Serge Federbusch






1.Posté par Roland D. le 20/01/2009 11:16
Carcerhalles, certes... Et comme tout cela se veut net, propre et sans bavures, nous dirions même plus: Kärcherhalles.
Quant à la canopée, c'est un canard foireux!

2.Posté par Cheminade le 27/01/2009 10:26
Les halles, enfin les anciennes, c'est un brûlot explosif.
Destruction d'un ensemble architectural, témoin d'une fin de XIXe siècle, créative, innovante et foisonnante, puis immense trou dont une multitude de « très savants » expliquaient comment le boucher.
Ce fut cette boursouflure aussi bien en creux qu'en superstructure.
Architecture digne des politiques de l'époque. Commerçante, négociante, « bling bling », comme on dit aujourd'hui, construction de mauvaise qualité.
Seul, le jardin, conçu par un couple d'architecte, rêveurs et créatifs est, pour son époque, une réussite.
Le Jardin d'aventures pour jeunes enfants est une véritable merveille. Mais là aussi, la mauvaise qualité des matériaux, allié à certainement un souci de rentabilité excessive, font que ce jardin est mal fabriqué.
Cela ne lui enlève absolument pas son intérêt. Ces maladresses de construction peuvent être aisément corrigées.
Aujourd'hui, le monde politique à l'Hôtel de Ville de Paris a changé. Mais pas les mauvaises habitudes.
Une équipe sans ambitions architecturales, sans qualités culturelles, laisse passer un projet de reconstruction de cet ensemble forum/jardin des Halles complètement absurde.
Le principe de l'atrium actuel, offrant une vue vers le ciel en son centre qui était certainement le mieux da l'ancienne construction, va être recouvert par une sorte de « bonnet » ou de « béret » prétenduement écologique.
Quant au jardin, lui, sera détruit, avec le Jardin d'aventure (Lalanne) et la place René Cassin, pour être remplacé par une immense pelouse, sorte de prairie sans bêtes à cornes, avec deux (ou trois) allées où circuleront les inévitables bicyclettes et bien sûr, dans la foulées, les motocyclettes.
Ce ne sera plus un jardin, même pas un pârc, mais des rues arborées.
D'ailleurs les pauvres arbres qui depuis 20 ans ont tout de même réussit à pousser, une certain nombre d'entre eux vont être abattus.
Pauvre grande ville, qui, de lumière glisse tout doucement dans l'ombre des grandes métropoles mondiales, qui elles, sont capables de concevoir une architecture d'aujourd'hui voire de demain.

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